La leçon de
Marie à Jésus

Tableau du Caravage (1605)
Gilles
Castelnau
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Les protestants et Marie
2 février 2004
Ce que la Bible dit de
Marie me semble bien présenté
par ce tableau du Caravage, qui était d'ailleurs
un peintre catholique, La
Vierge au serpent de 1605, qui est
à la villa Borghese à Rome. Il représente Marie
en train d'apprendre à l'enfant Jésus, petit
garçon de 5 ou 6 ans, à marcher sur un
horrible serpent. Ce serpent symbolise
évidemment toutes les puissances du mal qui
menacent les hommes, avec une force redoutable,
mortelle. Ces forces du mal contre lesquelles
Jésus s'est dressé pendant tout son ministère et
qu'il nous enseigne à vaincre, par la puissance
de l'Esprit divin :
Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur
les serpents et toute la puissance de l'ennemi
Luc 10. 19.
Marie, après avoir dit
Je suis la servante du Seigneur Luc 1.
38
pour avoir cet enfant venu de Dieu, a dû
ensuite, l'éduquer et l'initier à ce qui devait
être le symbole de toute sa vie et devrait être
celui de tout homme : marcher sur le mal.
Marie lui a sans doute
enseigné ses premières prières,
lui a expliqué son destin, qui est celui de tout
fidèle, déjà bien connu dans l'Ancien Testament.
Et grâce à elle aussi Jésus a bien accepté de
vouer sa vie à cette lutte à ce salut du monde,
jusqu'à ce qu'il se soit tellement identifié à
cette vocation que, pour nous, il n'est plus
tant l'homme-Jésus que le Christ, le Fils du
Dieu Très-Haut.
Marie, par son acceptation de cette mission,
entre dans la grande chaîne de tous les fidèles,
à commencer par Abraham, Moïse, le prophète
Élie, le roi David. Elle collabore avec Dieu
pour son oeuvre en ce monde en apprenant à son
fils, avec tendresse et la fermeté, que l'on
peut marcher sur les serpents, qu'il le faut ;
elle l'a encouragé à surmonter sa peur et sa
répulsion, à résister à la tentation de la
fuite, de l'indifférence ; à ne pas
pactiser, transiger, chercher son seul avantage,
son seul profit, son égoïsme, son prestige...
son niveau de vie !
La foi, c'est bien
cela. Marie, bénie entre toutes
les femmes parce qu'elle a été mêlée de façon
privilégiée au grand combat de Dieu ; Marie
qui a fait émerger Jésus des brumes de l'enfance
jusqu'à être pleinement le Christ. Bien
d'autres, avec elle, y ont aussi contribué. Luc
mentionne les rabbins enseignant dans le temple,
qui s'émerveillaient de l'intelligence avec
laquelle Jésus comprenait les choses de
Dieu : souvenons-nous de l'aisance avec
laquelle, plus tard, il citait le prophète Esaïe
dans la synagogue de Nazareth pour y enraciner
sa vocation Luc 4. 17.
Joseph aussi, bien sûr,
dont la Bible ne nous rapporte que la profession
et le nom. Tous ceux, modestes inconnus qui lui
ont appris, comme nous le faisons encore
aujourd'hui pour nos enfants, à se reconnaître
dans les récits bibliques : eux aussi, à
leur manière, lui ont appris à marcher sur les
serpents. Jusqu'à ce que ni maître ni mère
n'aient plus d'importance :
heureuse est la femme qui t'a porté en elle
et qui t'a allaité,
lui crie quelqu'un. Mais il répond :
heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de
Dieu et lui obéissent Luc 11. 28.
Jusqu'à ce que
transparaisse, seule, pour nous
la silhouette de Celui en qui nous reconnaissons
l'authenticité de la vie humaine, en qui nous
contemplons la Présence divine elle-même :
le Fils du Très-Haut devenu Dieu parmi nous,
l'Unique, le sauveur de sa mère, de ses maîtres,
de ses disciples, de tous ceux qui veulent bien,
comme nous, apprendre de Lui à marcher vraiment
sur les serpents, dans l'Esprit de Dieu.
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