
J’étais très catholique à cette époque. Au fil de ma réflexion, je suis passé d’une spiritualité centrée sur un Dieu qui répondait à ma soif d’absolu à une spiritualité centrée sur Jésus de Nazareth reconnu comme le Christ et que je considère comme LE prophète de Dieu. Le Jésus historique tel qu’il se dessine dans les évangiles est important pour ma foi. En effet, son message et ses actes de libération m’apparaissent profondément subversifs et même révolutionnaires par rapport aux principes des pouvoirs religieux et de la conception de l’Ordre voulu par les politiques de son temps et de tous les temps. Son action en paroles et en actes fut la cause de son assassinat par les puissants de l’époque des années 26 à 30 ou 33.
Ce profond attachement à Jésus m’a permis de ne pas rejeter la foi quand sous Jean-Paul II et son successeur Benoît XVI, l’Église catholique est devenue de plus en plus conservatrice et autoritaire tant au plan de la doctrine que celui de la morale. Le Dieu que Jésus a révélé est vraiment une exception extraordinaire. Je m’étonne souvent qu’il soit si peu annoncé, sans doute parce que son souvenir est très dangereux pour le monde qui est le nôtre.
En mai 1989, j’ai changé de confession chrétienne pour rejoindre l’Église réformée de France réunie aujourd’hui à l’Église luthérienne : l’Église protestante unie de France (EPUdF) dans son courant progressiste libéral. J’ai prononcé mon adhésion au Temple des Batignolles à Paris lors du culte présidé par le pasteur Gilles Castelnau. Je suis heureux d’avoir fait ce pas, car on respire beaucoup mieux dans l’Église protestante que dans l’Église romaine. C’est vraiment une Église de liberté qui s’efforce d’être fidèle à l’Évangile.
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