Que peut-on croire aujourd'hui ?

 

 

Le Saint-Esprit

 

Gilles Castelnau

 

 

Dieu est le Saint-Esprit, c'est-à-dire la Source de l'élan vital qui nous anime. Il est le Fondement nourricier dans lequel nous sommes enracinés. Il est le Souffle qui nous gonfle de courage et d'harmonie et nous permet de résister aux forces destructrices. Il est le logiciel qui permet au cosmos de fonctionner.
Il n'est donc pas un Être demeurant au Ciel à l'extérieur du monde et venant y circuler ici ou là : sa Présence est universelle.

Jésus était un homme (sa mère a mis neuf mois à le faire, ce qui n'est pas rien).
Nous sommes nombreux à être frappés, depuis le début et jusqu'à aujourd'hui, de l'Élan vital qui, justement, émanait de lui et ré-animait ceux qu'il rencontrait. Nous comprenons que cette force créatrice est celle du saint Esprit, celle de Dieu qui monte en tous ceux qui s’ouvrent à lui.

D'autres hommes - et d’autres femmes évidemment - rayonnent comme lui de cet Esprit créateur et de cette paix qui réoriente.
On les appelle tous « fils de Dieu » depuis que cette ancienne appellation a été attribuée aux premiers rois d'Israël.
Mais Jésus semble l'archétype des « fils de Dieu ». Un aspect unique se découvre en lui. C'est pourquoi on dit de lui « fils unique de Dieu ».
Comme le kilogramme étalon déposé au pavillon de Sèvres était le modèle et la mesure, l'archétype de tous les poids de 1 kilo que nous possédons tous.

Sans entrer dans les arguties des anciens Byzantins supputant les différences, ressemblances ou identité de « nature » du Fils, de l'Esprit et du Père, nous prendrons garde à ne pas jeter au vent des affirmations catégoriques incompréhensibles et aberrantes comme « cet homme était Dieu » !  Nous ne prétendrons pas définir de manière catégorique et définitive la nature de Dieu comme on met dans les musées des étiquettes explicatives !
Nous prendrons pourtant garde à ne jamais séparer dans notre discours la Présence intérieure que nous nommons le saint Esprit, la révélation que le Fils unique nous en a faite et le Père universel de tous les hommes (et naturellement aussi des animaux et des plantes).

- Nous ne parlerons pas de l'Esprit créateur sans préciser qu’il animait Jésus, qu'il émane du Père de tous les hommes et doit donc être bien distingué de l’action et des paroles des marabouts, des guérisseurs, des appareils de la Scientologie et de tous les charlatans.

- Nous ne parlerons pas de Dieu sans dire que son Esprit créateur anime tous les hommes comme Jésus l'a révélé (et qu’il n’est donc pas rigoriste et menaçant, attaché à certains rites ou à certaines doctrines, comptabilisant sans cesse les « péchés » des hommes, encore moins exigeant le sacrifice sanglant de la croix).

- Nous ne parlerons pas de Jésus en oubliant que les paroles et les actes mentionnés par les évangiles révèlent la présence en nous de la vie émanant du Dieu créateur.

Mais nous ne dirons pas que trois personnes font un Dieu unique !

 

 

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