Inédit de Jacques Pohier (1980), communiqué par son épouse
Faire resurgir Jésus aujourd’hui exige beaucoup d’énergie. L’effectuation de Dieu et le resurgissement de Jésus, il revient à l’homme d’en être, à sa façon, le principe, comme il a échu à Pierre de veiller sur le troupeau. Ce n’est point parce qu’il s’agit de Dieu, de Jésus et de leur Esprit que le caractère laborieux, aléatoire et faillible du travail de l’homme disparaît comme par enchantement. L’effectuation de Dieu, le resurgissement de Jésus, l’ouverture à l’Esprit sont un aussi gigantesque labeur, une aussi longue patience, une lutte aussi aléatoire et faillible que tout ce qui est la part de l’homme dans l’effectuation de l’humanité et du monde. Non par blessure, mais par nature. Que Dieu y soit Dieu et qu’il y fasse sa part, que Jésus ait été ce qu’il fut et qu’il ait fait sa part, que l’Esprit soit vivant pour les siècles des siècles qui sont les siècles de l’homme, ne change rien au fait que l’homme n’y peut faire sa part que de façon humaine. Ce qui n’empêche pas les fulgurances, et les grâces, et les ruptures de génie, et les merveilleuses réussites d’un groupe, d’une culture, et les fleurs et les fruits, les arbres, la gloire des corps et des soleils, la merveille de la parole.
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