Transmis par Michel Leconte
Le Christ n’était pas un homme doux au sens mièvre du terme. Il n’était pas là pour faire plaisir. Il n’était pas venu pour préserver les apparences. Il était la lumière et la lumière ne négocie pas avec l’ombre.
Il ne parlait pas avec des gants. Il n’adoucissait pas sa parole pour ne pas heurter. Il ne disait pas « je t’envoie de l’amour » à ceux qui le trahissaient en secret. Il disait « Race de vipères », il disait « Vous avez des yeux mais vous ne voyez pas ».
Ce n’était pas de la violence, c’était la présence tranchante de l’Esprit incarné. Une parole qui ne cherche ni à séduire ni à se faire accepter mais qui voit, qui nomme, et qui libère.
Il n’a pas été tendre avec ceux qui jouaient la pureté tout en cultivant la domination. Il n’a jamais été mielleux face aux religieux du paraître, ni silencieux devant les manipulateurs du sacré.
Il a retourné les tables, dénoncé les marchands du temple. Il a nommé les faux sages, les hypocrites, les voiles cousus sur des regards vides. Il n’a pas cherché à conserver l’harmonie sociale.
Il a incarné la vérité, au prix du confort, au prix de la sécurité et surtout au prix de toute image à protéger.
On l’a crucifié, justement, parce qu’il refusait de se plier aux codes du pouvoir religieux. Parce qu’il ne flattait pas les élites spirituelles de son temps. Parce qu’il osait faire face, les yeux dans les yeux, à ceux qui prêchaient la lumière tout en servant l’obscur.
Et son message a été dévoyé, transformé pour qu’au lieu de se relier à l’Esprit vivant, on se soumette à une autorité extérieure. On a fait de lui une idole à adorer, plutôt qu’une présence à incarner. On a dit « obéis », là où il disait « relève-toi et marche. »
On a appelé « foi » ce qui n’était que soumission et « amour » ce qui n’était que peur de l’enfer. Et dans cette inversion, beaucoup ont abandonné leur liberté intérieure au nom d’un Dieu qu’ils n’ont jamais senti en eux.
Mais le feu du Christ ne demande pas la soumission. Il appelle à la souveraineté consciente. À la vérité qui libère même si elle dérange, même si elle brûle.
Le vrai amour ne pactise pas avec le mensonge, il ne s’habille pas de coton. Il voit clair et il aime assez fort pour ne pas taire ce qu’il voit.
Il était vivant. Et c’est parce qu’il était entier qu’il a pu porter la vérité jusqu’au bout, sans jamais la déguiser pour plaire.
Laisser un commentaire