Je ne crois pas que Jésus soit revenu à la vie physiquement, dans son corps de chair. Je ne peux pas, je ne veux pas suspendre ma raison, ni chercher à croire ce que je ne ressens pas comme vrai.
Mais je crois qu’après sa mort, quelque chose d’essentiel est resté vivant. Non pas un corps, mais un souffle. Non pas un miracle, mais une force de vie.
Je crois que ceux qui l’ont aimé, qui l’ont suivi, ont découvert, dans leur propre nuit, que son amour ne s’éteignait pas avec sa mort.
Que son pardon, sa tendresse, son appel à aimer jusqu’à l’ennemi, pouvaient encore les faire vivre autrement.
Qu’il était encore là, présent en eux, dans le lien, dans le désir, dans la parole partagée.
Je crois que la résurrection, c’est cela : Quand l’amour ne meurt pas avec la mort, Quand le désespoir cède la place à la confiance, Quand une parole de vie renaît dans un cœur blessé.
Je crois que Jésus a été pleinement humain, et qu’en lui, quelque chose du divin s’est manifesté — non dans la puissance, mais dans la fragilité offerte, dans le refus de la haine, dans la confiance jusqu’au bout.
Je veux, à sa suite, me tenir du côté de la vie, de la justice, du pardon possible. Je ne crois pas au corps ressuscité. Mais je crois que sa parole ressuscite les vivants, et que, si nous l’écoutons, elle peut encore aujourd’hui faire lever l’amour au milieu du désespoir.
Laisser un commentaire