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Dieu et la nature

 

3

Dieu et la vie de la nature

 

 

Gilles Castelnau

 

 

T'es-tu déjà rendu aux sources de la mer
et as-tu explor é le fond de l'océan ?
Les portes de la mort t'ont-elles été ouvertes ?
La porte de la Mort t'a-t-elle été montrée ?
T'es-tu fait une idée des dimensions du monde ?
Renseigne-moi, si tu connais toutes ces choses.
Sais-tu de quel côté habite la lumière
A quelle adresse on peut trouver l'obscurité ?
Tu pourrais les chercher jusque dans leur domaine,
si tu comprends vraiment comment on va chez elles.
Tu dois bien le savoir
Toi qui as vu le jour il y a si longtemps !

 

Vois les constellations :
Pourrais-tu maintenir les Pléiades ensemble,
Dénouer les cordes qui retiennent Orion,
Faire apparaître à temps les signes du zodiaque,
Conduire la Grande Ourse avec tous ses petits ?
Sais-tu à quelles lois le ciel doit obéir ?
Est-ce à toi de régler leur action sur la terre ?
Suffit-il que tu cries tes ordres aux nuages
Pour qu'une masse d'eau vienne te recouvrir ?
Est-ce toi qu envoies les éclairs quand ils partent ?
Tu disent-ils alors : « nous voici à tes ordres » ?
Qui annonce à l'ibis que le Nil va monter ?
Qui fait savoir au coq que la pluie va venir ?
Job 38. 16 ss

 


Je commençais mon premier texte
en pensant que la présence de Dieu se manifestait simultanément dans le temple où se déroulait le culte avec ses prières habituelles de confiance en Dieu et d'espérance et devant le temple où une dame guettait dans un petit télescope les faucons-crécerelles qui nichaient un peu plus loin dans le trou d'une  façade.

 

Jésus a dit :

Ne vend-on pas deux moineaux pour un sou ?
Cependant il n'en tombe pas un à terre sans votre Père  Matthieu 10.29

 C'est aussi ce que suggère le texte du livre de Job en montrant Dieu en train de s'impliquer dans la vie de la nature :

Qui annonce à l'ibis que le Nil va monter ?
Qui fait savoir au coq que la pluie va venir ?

 

Albert Schweitzer invite à s'émerveiller devant le mystère de la vie :

Quelle différence y a-t-il entre le savant qui observe au microscope les manifestations les plus infimes et les plus insoupçonnées de la vie - et un vieux paysan peu instruit qui, au printemps, va dans son jardin et contemple, absorbé dans es pensées, les bourgeons qui éclatent aux branches de arbres ?
Tous deux sont en face de l'énigme de la vie, l'un peut en faire une description plus détaillées que l'autre, mais tous deux sont à égalité devant l'insaisissable.
Qu'est-ce que cette force qui fait naître, exister et mourir, qui rejaillit dans d'autres existences, meurt et renaît à nouveau, sans jamais s'arrêter, d'éternité en éternité ?
(Vivre, Paroles pour une éthique du temps présent, p. 168. 1995 Albin Michel)

 Il est une Force, une Présence dont le livre de Job dit qu'elle va jusqu'aux « sources de la mer »  et « au fond de l'océan ».

 

 

Si en levant les yeux vers le ciel on se demande
s'il y a un Dieu qui entend nos prières,
s'il compte vraiment nos péchés,
s'il fera un jour régner la justice,
s'il a ses raisons de laisser les cataclysmes se produire, la famine et le sida dépeupler l'Afrique, les lions dévorer les gazelles et les chats torturer les souris, les Irakiens s'entre-tuer, les mères de famille mourir d'un cancer, la jeune Chahrazad brûlée vive par l'amoureux qu'elle éconduisait,

on trouve peut-être des raisons à tout cela.

 

Mais si les explications ne semblent finalement pas très  convaincantes, si on s'interroge sur la crédibilité des dogmes, et surtout si on trouve qu'ils ne donnent guère de sens à notre existence, s'ils ne nous encouragent pas vraiment à construire un monde meilleur, s'ils ne nous aident pas à vivre, à aimer notre prochain et... à mourir en paix, alors regardons autour de nous et soyons sensibles à la Présence qui va jusqu'aux « sources de la mer » et « au fond de l'océan », qui « annonce à l'ibis que le Nil va monter et fait savoir au coq que la pluie va venir » :

Autour de nous, tout vit, tout bouge, tout change et se développe, meurt pour renaître à nouveau. Nous sommes emportés par le grand fleuve de la vie.
Le ciel et la terre tournoient avec les planètes et les galaxies, voici que l'hiver succède à l'été, les migrations des oiseaux s'accomplissent, au printemps les bêtes s'accoupleront et leurs petits transmettront la vie à leur tour. Nous avons des enfants et leurs enfants qui trouveront, comme nous l'avons fait avant eux un monde toujours nouveau.

La nature telle qu'elle est, avec ses beautés, ses émerveillements, ses drames aussi, avance vers sa joie, comme disait le théologien américain John Cobb, animée d'une sorte de puissance d'immortalité.

En nous aussi monte cet élan vital que nous ressentons au plus profond de nous, ce dynamisme créateur qui nous permet d'affronter les combats de cette vie, de défier les forces du mal qui entravent notre marche en avant,  de toujours puiser en nous cette force intérieure dont nous avons tant besoin, dont nous pensons parfois qu'elle nous fait défaut et qui pourtant nous a toujours permis, à travers nos difficultés les plus grandes  et nos souffrances les plus insurmontables de sortir toujours vainqueurs.

Éprouvés, meurtris, en lambeaux peut-être mais intérieurement vainqueurs.

« Lève-toi et marche », disait Jésus au paralysé alors que ce semblait humainement impossible.

C'est le maître mot de la Bonne Nouvelle de la Présence divine en nous.

 

Lorsque nous tombons à terre, saurons-nous nous relever ?

Un moineau ne tombe pas à terre sans la présence de Dieu.

Si Dieu est avec nous, en nous, oui, certainement.

 

« Je suis vie qui veut vivre parmi d'autres vies qui veulent vivre » disait Albert Schweitzer sur le fleuve de l'Ogooué au milieu d'un groupe d'hippopotames sous le ciel rouge d'un coucher de soleil au Gabon.

 

.

 

Ne cherchons pas Dieu dans des « miracles », dans l'extraordinaires et le surnaturel, dans un cours des événements modifié de l'extérieur. On le rencontre dans l'habituel, le normal, là où se trouve sa Présence quotidienne, aimante, capacité de nous « lever et de marcher ».

Tout vient de lui, toute vie est par lui. Rien n'est plus normal que de croire en lui.

Dieu se trouve au coeur du monde,
comme le levain, disait Jésus, qu'une femme a mis dans la farine et qui fait lever toute la pâte »  Matthieu 13.33.

Dieu ne vient pas du dehors mais du dedans. Il est présent dans la vie de notre monde, il en est le moteur, il en est l'âme, l'élan.

C'est pourquoi le psalmiste s'adresse à tous les êtres :

Louez l'Éternel
Animaux et tout le bétail,
Reptiles et oiseaux,
Rois de la terre et tous les peuples,
Princes et tous les juges de la terre,
garçons et filles,
vieillards et enfants...
Car il renouvelle la force de son peuple.  Psaume 148

 

Dieu est en nous,  Il n'est pas sans nous, et voyez comme il est plus que nous.

 

.

 

Dieu oriente et donne l'élan de vie à « tout ce qui respire ».

Si à son appel la réponse est négative, Dieu ne renonce jamais, demeure fidèle, proposer alors d'autres possibilités.
Dieu donne la vie aux plantes mais si un rocher écrase la plante, Dieu lui permet de s'adapter et de trouver un autre chemin vers la lumière. Si on ôte le rocher, elle changera à nouveau le sens de sa croissance.
Il en est de même avec les hommes et les civilisations.

 Le pasteur Andew Linzey, professeur à Oxford a raison de voir en la croix le symbole de la souffrance et de la mort non seulement des hommes mais aussi des animaux et bien sûr aussi, du dynamisme créateur de la Résurrection. La croix, signe de la manière dont Dieu regarde le monde et s'y implique

 

.

 

Nous faisons tout notre possible pour laisser l'Esprit de Dieu nous animer, nous apaiser, nous encourager, nous réorienter afin que nous collaborions de tout notre coeur à son grand dessein de vie :

 

Nous nous efforçons d'être des justes et non pas des méchants car il est écrit :

Le juste a le souci du bien-être de ses bêtes ; mais le méchant ne respire que cruauté. Proverbes 12.10

Nous ne voudrions pas verser inutilement le sang, car nous nous souvenons de la phrase de Dieu à Caïn :

le cri du sang de ton frère est monté de la terre jusqu'à moi. Genèse 4. 10

Nous élargirons notre foi à la véritable grandeur de Dieu,
   Nous élargirons notre dynamisme créateur à la dimension de celui de Dieu,
   Nous élargirons notre coeur à l'exemple du coeur de Dieu.

Nous éviterons de faire souffrir nos frères les hommes et les autres créatures en prenant une place qui n'est pas la nôtre
   Nous ne vivrons pas aux dépens de nos enfants qui viennent après nous.
   Nous ne serons pas passifs, nous ne manquerons pas de volonté.
   Notre idéal de fraternité et d'amour du prochain est réel et nous ne manquerons pas de courage pour le mettre en pratique.

En fait, nous respecterons et nous aimerons la vie !

 

L'Éternel fait rayonner l'habit de lumière dont il revêt chacun de nous, comme aussi la nature, les animaux et les plantes.
Tous, tant que nous sommes, il demeure créateur de vie en nous !

 

 

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