traduction Gilles Castelnau
En ce temps où notre âme, notre société et toute notre humanité se trouve dans une Nuit obscure, revenons à la sagesse des mystiques qui disaient justement que dans toute Nuit obscure on peut rechercher l’union de notre vie et de notre âme avec Dieu : découvrir le Sacré au cœur du Mal.
Le rabbin Heschel est un mystique. Il a dit : « La réponse qu’apporte la Bible au problème du mal n’est pas tant de faire le bien, que de rechercher le sacré en nous élevant à un niveau d’existence supérieur, où l’on ‘vit dans la lumière de Dieu’. On n’est plus alors un simple humain impuissant face au mal mais on puise en soi un élan d’amour qui est toujours vainqueur des puissances du mal. »
C’est par la « mitsva », par les actions bonnes, que nous pénétrons le monde du sacré. Qu’est-ce qu’une mitsva ? C’est « une action accomplie comme une prière. » Les bonnes actions et le fait de résister au mal, toute la via transformativa nous transportent dans le monde du sacré tout comme la pratique de la prière, de la louange ou du pardon.
La Bible montre que la pratique du bien est plus qu’une valeur morale : c’est une préoccupation spirituelle, la voie divine présente dans notre quotidien.
Il n’y a pas de respect de Dieu sans respect de l’humanité. Aimer les hommes c’est aimer Dieu.
Mais tout commence par la via positiva avec la prise de conscience de la bénédiction originelle.
L’idée fondamentale du judaïsme n’est pas d’affirmer la réalité du mal ou le péché de la nature humaine, mais au contraire de s’émerveiller de la création et de la capacité de l’homme d’accomplir la volonté de Dieu.
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• Via positiva : contemplation, bonheur, gratitude, joie
• Via negativa : incertitude, obscurité, souffrance, acceptation
• Via creativa : naissance, créativité, passion
• Via transformativa : justice, guérison, célébration, renouveau, résurrection.
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