transmis par Michel Leconte
Au milieu de tout ce néolibéralisme, il y a quelque chose que je ne veux jamais oublier : Jésus est gratuit. L’amour de Dieu est gratuit. Personne ne le mérite, personne ne l’achète, personne ne peut le gagner avec des efforts ou avec des mérites. Le royaume de Dieu ne se paie pas, il se reçoit. C’est don, c’est grâce, c’est cadeau.
Et cela n’a rien à voir avec le communisme, au cas où quelqu’un vous le demande déjà. Je ne parle pas de systèmes politiques, mais de l’Évangile. Jésus n’a pas fondé une idéologie ni rédigé un manifeste économique : il a fondé un royaume. Un royaume où les derniers sont les premiers, où le pain est distribué, où la vie vaut plus que l’or, où la miséricorde pèse plus que l’efficacité.
C’est pourquoi je pense que retrouver la gratuité dans un monde qui vend tout est une façon radicale de vivre la foi. C’est-à-dire avec la vie que tout ne s’achète pas, que tout ne se mesure pas à la productivité, que la valeur d’une personne n’est pas dans ce qu’elle a, mais dans ce qu’elle est enfant de Dieu.
Je ne veux pas d’une foi qui orne le système. Je veux une foi qui le remet en question, qui l’affronte, qui s’aligne sur les crucifiés de l’histoire. Parce que si l’Évangile ne gêne pas le pouvoir, alors ce n’est probablement plus l’Évangile.
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