Jung a découvert, grâce à sa pratique psychologique, qu’une personne dont la fonction dominante est la pensée a du mal à gérer ses émotions, et de même, une personne dont la fonction dominante est le sentiment a du mal à penser et à agir clairement. Cela signifie que si l’on est principalement dans le ressenti, on doit apprendre à penser pour agir de manière cohérente dans le monde. Alors que si on est plutôt intellectuel, on doit apprendre à écouter ses émotions pour agir avec une vraie motivation.
Ce n’est pas notre intellect qui détermine nos valeurs mais notre cœur. Elles doivent être réorientées et mises en œuvre par la pensée.
On assiste de nos jours à une mise en question de notre empathie qui nous rend insensibles à notre prochain et récuse toute action de justice.
Une réflexion intelligente et rationnelle est, certes, essentielle, mais elle ne peut se passer de l’intervention des sentiments.
Le sentiment lui-même ne doit pas basculer dans la sensiblerie mais si on ne lui accorde pas sa place dans la vie du monde, notre politique sociale sera sans valeur humaine.
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