traduction Gilles Castelnau
Je ressens, cette année plus que d’habitude, le poids des ténèbres. Ce n’est pas tant la « nuit obscure de l’âme » que la « nuit obscure de l’humanité ».
Même si notre âme n’est, pour le moment, pas touchée par des malheurs personnels, on ressent vraiment— à moins de la refouler — la souffrance de la Terre, de ses créatures, et surtout de nos frères humains torturés, mutilés, démunis, privés de leurs moyens de subsistance, etc.
Et, bien sûr, si vous traversez une « nuit obscure de l’âme », je vous encourage à chercher du réconfort auprès de vos amis. Et si vous connaissez quelqu’un qui souffre, apportez-lui un peu de votre soutien. Soyons sensibles au fait qu’en cette période de l’année, notre sensibilité à tous se fait plus intenses et plus profonde et qu’il nous faut nous rapprocher les uns des autres.
Dans son livre « Christian Mystics » (Mystiques chrétiens), Matthew Fox parle du Christ cosmique « lumière du monde » d’une manière qui me semble particulièrement pertinente pour notre époque : Que signifie de dire que le Christ est la lumière du monde ?
Tout d’abord cela signifie qu’il y a de la lumière dans le monde. Voilà qui est fondamental. Alors que nous pensons nous enfoncer dans l’obscurité la plus noire […] il est réconfortant de savoir qu’en dépit des apparences, le Christ – qui est partout et en toutes choses comme les photons des ondes lumineuses sont présents dans chaque atome de l’univers – est une lumière présente au plus profond de tous les cœurs.
De plus, si nous nous ouvrons ainsi à la profondeur des choses, la lumière de Dieu se met à rayonner à travers nous.
[…]
Ensuite, croire en la lumière ne signifie pas nier la présence des ténèbres en une attitude théorique et superficielle. […] ce serait ouvrir la porte à la dépression. Il faut, au contraire nous souvenir tout simplement qu’il y a de la lumière dans le monde, une ‘lumière que les ténèbres n’ont pas pu vaincre’ (Jean 1, 5). Cette lumière nous anime et nous donne force et courage à tous les instnts et dans toutes les circonstances de nos vies. »
Laisser un commentaire