
Autoportrait, 1926
Foujita
œuvres d’une vie
1886-1968
Maison de la culture du Japon
jusqu'au 16 mars 2019
Gilles Castelnau
24 janvier 2019
C’est une présentation très complète de toute l’œuvre de Foujita – avec 36 tableaux - que propose cette exposition. Le musée Maillol a exposé l’an dernier ses peintures des années 1920. On pourra se référer au compte-rendu qui est a été fait sur ce site.

Cinq nus, 1923
Davantage de nus sont ici représentés et on admirera la blancheur éclatante des modèles que Foujita réalise grâce à une technique qu’il aimait garder secrète : il ne permettait pas à quiconque de pénétrer à cette époque dans son atelier ! Il peint avec très peu de couleurs, se rapprochant du noir et blanc du style japonais tout en s’ouvrant au réalisme et à l’érotisme occidental triomphant dans le Paris de la Belle époque.

Le Bateleur, 1932
Bien loin de se cantonner dans la tradition japonaise des délicates représentations de fleurs et de branches, il s’intègre, plus peut-être que les autres jeunes peintres de Montparnasse, dans la vie française. Ainsi ce Bateleur qui évoque le regard attentif porté par certains sur les milieux populaires de la société, dont la pauvreté transparaissait derrière le courage de vivre.

Lutteurs à Pékin, 1935
Retourné au Japon, il voyage notamment en Chine où il représente les scènes quotidiennes avec le même réalisme qu’il avait mis au point à Paris.

Bataille de chats, 1940
Lorsque la guerre éclate, il est mobilisé comme peintre de l’Armée impériale. Lui qui aimait tant les chats, les a dramatiquement représentés dans la violence de l’époque.

Un bistrot, 1958
Il revient à Paris en 1950. Il s’y intègre à nouveau, acquiert la nationalité française.

Adoration, 1962-63
Il acquiert aussi la foi catholique, se fait baptiser, abandonne son prénom japonais Tsuguharu et se fait appeler Léonard. Il travaille désormais à son ultime projet, la construction et la décoration de la chapelle Notre-Dame-de-la-paix à Reims.
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