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Spiritualité

 

Comprendre Jésus-Christ

 

l'Ascension

 

 

Gilles Castelnau

 

 

Cette fête célèbre la « montée au ciel » de Jésus-Christ
à l'issue de son ministère, quarante jours après sa résurrection

 

 


Paul en donne la mention la plus ancienne (en 55-57)
 :

Qui peut nous condamner ? Personne, car Jésus-Christ est celui qui est mort, bien plus il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. Romains 8.34.

La « droite de Dieu » exprime de façon imagée la situation d'honneur qui est celle du Christ et sa proximité de Dieu. Elle se lit déjà dans l'Ancien Testament :

Parole de l'Éternel à mon seigneur (le roi d'Israël) : « assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. » Psaume 110.1

Lorsque Paul dit que le Christ ressuscité est « à la droite de Dieu » il veut dire que Dieu non seulement le glorifie absolument et totalement mais aussi qu’il l’approuve dans son ministère contrairement aux pharisiens qui disaient que puisqu’il ne respectait pas le sabbat ni les règles de pureté rituelle il était pécheur et méritait la colère et la condamnation de Dieu.

L'évangéliste Marc, en 70, poursuit et concrétise cette image de la droite de Dieu :

Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. Marc 16.19

Enlevé au ciel parce qu'à cette époque on croyait que le « ciel » était là-haut la demeure de Dieu.

L'auteur de l'épître aux Ephésiens (après 80) prolonge cette image des « cieux » :

Son énergie, sa force puissante, Dieu l'a déployée en Christ en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer. Ephésiens 1.20

On croyait – et l’auteur de l’Épitre aux Éphésiens partageait évidemment cette conception - que dans le « ciel » des esprits, des anges, des puissances, géraient les réalités de la terre. (Le voyant de l’Apocalypse entend le Christ lui dire : « écris à l’ange de l’église d’Éphèse » Apo 2.1 ss

L'évangéliste Matthieu (85), ignore l'Ascension et affirme au contraire que jamais Jésus ne quitte les siens :

Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde Matthieu 28.20

C'est l'évangéliste Luc, contemporain de Matthieu, qui développera véritablement le symbole de l'Ascension :

Pendant qu'il les bénissait Jésus se sépara d'eux et fut enlevé au ciel. Luc 24.51

Il fut élevé pendant qu'ils le regardaient et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les yeux fixés vers le ciel pendant qu'il s'en allait, deux hommes en vêtements blancs se présentèrent à eux et dirent : « Pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière dont vous l'avez vu aller au ciel ». Actes 1.9-11.

Il date l'Ascension de quarante jours après Pâques, reprenant la tradition juive selon laquelle une durée parfaite doit être de 40 jours ou de 40 ans, comme le séjour des Hébreux au désert ou la tentation de Jésus :

Il apparut pendant quarante jours. Actes 1.3

Le saint Esprit suppléera, dans la pensée de Luc, à l'absence de Jésus :

(Jésus dit ) : J'enverrai sur vous ce que mon Père a promis, mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la Puissance d'en-haut. Luc 24.49

Le vocabulaire de l'évangéliste Jean qui écrit vers l'an 90 montre qu'il pense tout naturellement à une montée vers le ciel lorsqu'il écrit :

Jésus dit (à Marie ) : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Jean 20.17

 

Nul doute que Paul, s'il a vécu assez longtemps pour lire les Actes des Apôtres, a dû être surpris de l'évolution de son humble - et magnifique - citation du Psaume 110 qu'il avait eu l'idée de faire dans son épitre aux Romains et dont Luc a tiré cette belle histoire.

 

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Cette image de l'Ascension nous paraît aujourd'hui étrange car tout le monde sait qu'un corps qui monte vers le ciel n'arrive pas au Paradis mais se satellise en orbite ! A l'époque il en allait autrement.

- D'une part, on concevait la terre comme environnée de sphères célestes successives et la demeure de Dieu était, tout naturellement, imaginée dans la plus élevée. Pour aller chez Dieu il fallait donc monter.

C'est ainsi que Paul décrit la venue finale de Jésus-Christ :

Le Seigneur, à un signal donné, à la voix d'un archange, au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel... et nous serons enlevés dans les nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs I Thessaloniciens 4.16.

D'autre part l'ascension au ciel de personnages illustres était communément admise ; on connaissait la vieille légende attestée dès le IIe siècle av. J.-C., de la montée au ciel de Romulus. Suétone, écrivain romain de la fin du Ier siècle ap. J.-C., rapporte aussi que lors de l'incinération des empereurs un magistrat affirmait sous serment qu'il l'avait vu monter au ciel. On décrivait également l'ascension de philosophes : ainsi, au IIIe siècle celle d'Apollonius de Tyane chez Philostrate, comme celle de Démonax chez Lucien de Samosate. (Cité par J.Leipoldt, Zu den Auferstehungsgeschichten, dans ThLZ 73, 1948, col.737-742).

 

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La commémoration de l'Ascension manifeste donc la glorification du Christ, désormais assis à la droite de Dieu, ce que la fête de Pâques signifie déjà.
Elle rend de plus compte de son absence du monde des hommes et de son remplacement par le saint Esprit, ce que la fête de Pentecôte va célébrer.

Dans une certaine mesure l'Ascension fait donc double emploi avec Pâques et Pentecôte. Mais elle a un intérêt pédagogique certain en permettant que chacune de ces célébrations soit clairement centrée sur un des aspects du ministère du Christ.

Enfin, il est arrivé au cours des siècles que l'on médite sur l'image de la « montée au ciel » de l'homme Jésus, répondant en quelque sorte à l'image de la « descente sur terre » de Dieu à Noël.

Noël désigne plutôt le lien de Dieu avec l'humanité et l'Ascension le lien de l'humanité avec Dieu :

« Dieu s'est fait homme afin que l'homme devienne Dieu » disait saint Anselme.

 

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Il est un Dieu qui met le chant au cœur des hommes,
toute vie doit chanter la louange de Dieu.
Il est la vie de toute créature,
il met la paix sur nos erreurs,
Il est la force dans nos épreuves.
Il est la lutte contre la mort,
la source de notre espérance.

Il est un Dieu qui met le chant au cœur des hommes,
toute vie doit chanter la louange de Dieu.
Entre l'homme et ce qui l'écrase,
Il met l'infini de son amour ;
il vient dans toute vie désorientée
comme la mère prend son enfant contre elle ;
il est proche de tous les hommes.

Il est un Dieu qui met le chant au cœur des hommes,
toute vie doit chanter la louange de Dieu. 
A cause de lui nous mesurons l'éphémère
de nos rêves, de nos fantasmes, de nos chimères,
la fragilité de nos constructions,
la désolation de nos angoisses et de nos égoïsmes.

Il est un Dieu qui met le chant au cœur des hommes,
toute vie doit chanter la louange de Dieu.

 

 

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