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Pouvoir, contre-pouvoirs

Antoine Nouis

Éditorial de l’hebdomadaire protestant Réforme




21 novembre 2024


En 2017, à la prise de fonction de Donald Trump, Réforme a écrit un éditorial qui posait la question de la différence entre le nouveau président américain, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine. Il répondait que les trois dirigeants avaient un tempérament autoritaire et voulaient plier la réalité à leur ambition, mais que si tous les trois avaient été élus, seul le premier vivait dans un pays dont la pratique démocratique était solidement ancrée : « Une démocratie ne se juge pas seulement à l’élection de son dirigeant, mais au respect d’un certain nombre de principes comme la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, l’intégrité des services publics, l’indépendance des médias, la liberté religieuse et le dynamisme des institutions intermédiaires que sont les syndicats, les associations ou les Églises… » Ces principes qualifient l’État de droit comme le rappelle l’interview de Jean-Marc Sauvé.


Les États-Unis sont encore une grande démocratie, mais si cette dernière se mesure à la présence de contre-pouvoirs, force est de constater que le président Trump a plus de pouvoir qu’il y a huit ans puisque la Cour suprême est majoritairement en sa faveur et que le Parti républicain dominant dans les deux chambres du Congrès est à sa botte. La façon dont il a été bien élu ne peut que le conforter dans la tentation de jouer le peuple contre la justice.

« Les sages ont remarqué
que lorsque le roi se laissait interpeller par les prophètes,
le pays prospérait,
mais que s’il essayait de les museler,
le pays s’enfonçait dans ses dérives. »

Dans le Premier Testament, un des représentants des contre-pouvoirs est la figure du prophète. Le prophète n’a d’autre pouvoir que celui de la parole, mais il n’hésite pas à rappeler aux dirigeants les exigences de la justice qui s’imposent à tous. Il interpelle le roi en lui disant que si politiquement il peut tout faire, il y a un Dieu au-dessus de lui et des lois dont il ne peut s’affranchir.
Les prophètes ont souvent été opprimés car les puissants n’aiment pas être remis en question, même si certains rois plus sages que les autres ont été à leur écoute. Les sages ont remarqué que lorsque le roi acceptait de se laisser interpeller par la parole des prophètes, le pays prospérait alors que lorsqu’il essayait de la museler, le pays s’enfonçait dans ses dérives.
Plus le monde se laisse séduire par les tentations populistes, plus nous avons besoin d’hommes et de femmes pour rappeler que les principes de l’État de droit s’imposent à tous et qu’il existe des lois fondamentales qui sont intangibles.

 

 
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