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Ne pas se tromper de radicalité

Antoine Nouis

Éditorial de l’hebdomadaire protestant Réforme




14 novembre 2024


Aux États-Unis, l’élection de Donald Trump souligne que la vérité au sens de l’adéquation d’une parole à une réalité n’a plus aucune valeur. Lorsque le candidat prétendait que des immigrés volaient les chiens et les chats domestiques pour les manger ou que certains ont vu leur garçon partir à l’école le matin pour revenir fille le soir, même son public sait que ce n’est pas vrai, mais il se retrouve dans cette fiction qui parle à son imaginaire et alimente une pulsion irréfléchie contre les étrangers et l’évolution de la société.


La montée des actes antisémites depuis un an – et même avant l’agression israélienne à Gaza – souligne le refus de l’altérité et la difficulté à accepter un peuple particulier qui se définit d’abord par une loi et une pratique. L’intransigeance de groupes d’extrême gauche qui refusent le débat et cherchent à interdire toute parole qui ne va pas dans leur sens renforce l’archipélisation de la société en définissant les sujets en fonction de leur sexe, leur âge, leur métier, leur origine, leur orientation sexuelle...


En Iran, en Afghanistan et ailleurs, des hommes s’enferment dans une obsession masculiniste qui cherche à invisibiliser la moitié de la population de leurs pays en se privant de tout ce que le féminin pourrait leur apporter.

« Comme le disait Martin Luther King, “la question n’est pas de savoir si nous voulons être des extrémistes, mais quelle sorte d’extrémistes nous voulons être. Serons-nous des extrémistes pour l’amour ou pour la haine ?”»

En Israël, le gouvernement s’enferme dans une répression féroce contre la population civile gazaouie, en se montrant incapable de trouver une autre solution que la violence pour répondre à l’agression subie.
Tous ces faits sont des marqueurs de notre époque – ou plutôt d’un changement d’époque – qui voit la défaite de la nuance, du doute, de la discussion, de la civilité, du respect de la parole de l’autre. Face à cette radicalisation des pos- tures, rappelons que théologiquement la foi en Dieu s’accompagne du rejet de toutes les idoles, ce qui induit la relativisation de ce qui ne relève pas de l’ultime.

Il y a un extrémisme dans la foi biblique, mais qui s’inscrit dans un tout autre registre comme l’écrivait Martin Luther King : « Jésus n’était-il pas un extrémiste de l’amour ? Amos n’était-il pas un extrémiste de la justice ? Paul n’était-il pas un extrémiste de l’Évangile ? La question n’est pas de savoir si nous voulons être des extrémistes, mais quelle sorte d’extrémistes nous voulons être. Serons-nous des extrémistes pour l’amour ou pour la haine ? » Pour ne pas se tromper de radicalité.

 

 


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