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Temple protestant dans l'île d’Ouvéa


Nouvelle Calédonie

Souvenons-nous
de la Mission de dialogue



  Gilles Castelnau

 


29 octobre 2022


Souvenons-nous du massacre de la grotte d’Ouvéa !

En 1988 la Nouvelle Calédonie était au bord de la guerre civile. Des hélicoptères sillonnaient le ciel de Nouméa. En avril, des Kanaks indépendantistes armés attaquent la gendarmerie de Fayaoué, sur l’île d’Ouvéa. Quatre gendarmes sont tués, les vingt-sept autres sont pris en otage et emmenés dans la grotte de Gossanah. Le 5 mai, le GIGN et des commandos militaires français prennent d’assaut la grotte. Deux militaires et dix-neuf Kanaks sont tués, une partie de ces derniers exécutés de sang-froid. 

La tension était à son comble.


Michel Rocard fut nommé Premier ministre par François Mitterrand et Lionel Jospin ministre de l’Éducation nationale. Tous deux, protestants, étaient naturellement portés à l’écoute et au dialogue plutôt qu’à l’autorité verticale. D’autant plus que les religions jouaient en Nouvelle Calédonie un rôle primordial : les Kanaks protestants et les Caldoches catholiques (à l’opposé étonnant de leurs dirigeants :
Jean-Marie Tjibaou, représentant les Kanaks était catholique et le caldoche Jacques Lafleur, protestant !


Michel Rocard constitue une « mission de dialogue » comprenant le pasteur Jacques Stewart, président de la Fédération protestante de France, le chanoine Guiberteau, recteur de l’université catholique de Paris et
Roger Leray, grand maître du Grand Orient de France.


Cette mission, réunie au nom de ces importantes valeurs spirituelles, reçut et écouta avec attention et respect dans l’île où l’on ne s’écoutait plus, où tout dialogue semblait rompu, tous ceux qui s’étaient inscrits, des planteurs de café, des religieuses catholiques, des jeunes Mélanésiens, des éleveurs caldoches… « Nous servions d’exutoire à toutes les angoisses et les frustrations, aux peurs du lendemain. Les personnes s’allégeaient des bagages de rumeurs qu’elles portaient et colportaient. 

Cette présence respectueuse dura trois semaines et porta ses fruits : Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur finirent par échanger officiellement une poignée de main historique qui ouvrait à un avenir de réconciliation et devait déboucher, trente ans plus tard, sur un accord définitif de paix.


 

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Statue représentant la poignée de mains historique de Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur
inaugurée à Nouméa le 26 juin 2022   
 
                     


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