pasteur de l’Église Unie du Christ en Californie
traduction Gilles Castelnau
Question
Les versets comme « Dieu a voulu que toute plénitude habite en lui, il a voulu par lui tout réconcilier avec lui-même » (Colossiens 1.19-20) ou « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2.4) ne sont-ils pas universaliste ? Ne nous libèrent-ils pas de la peur de la perdition et de toute obligation de réussir à gagner l’amour de Dieu ?
Réponse de Jim Burklo
Ces versets peuvent être interprétés effectivement comme annonçant le salut universel, mais tout aussi bien comme réservés aux croyants de certaines doctrines.
J’y lis, comme vous, la promesse d’un Évangile libérateur et sauveur pour tous, quelles que soient leurs croyances ou leur absence de croyances. Mais je ne suis pas sûr que cela ait été exactement l’interprétation de Paul lui-même.
Les Évangiles nous rapportent l’histoire d’un rabbin juif nommé Jésus manifestant une compassion inconditionnelle qui émerveillait tellement ses disciples qu’ils y reconnaissaient la présence de Dieu. Dans leurs cœurs et leur imagination, le Christ de la foi a émergé progressivement de la personne historique de Jésus. C’est à partir de ce Christ de la foi que Paul a élaboré le cadre de foi que nous connaissons.
La question se pose également à nous aujourd’hui de définir vers quel monde et vers quelle spiritualité la figure de Jésus, son exemple et son message nous orientent aujourd’hui. Nos réponses ne peuvent être définitives, mais ce sont elles qui nous guident.
Jésus était ouvert à tous. Il ne réservait pas sa compassion aux hommes supposés justes ni à ses seuls coreligionnaires. Il guérissait les gens sans jamais poser la question de la justesse de leurs croyances religieuses : le Sermon sur la montagne mentionne aucune doctrine religieuse, mais seulement des préceptes concernant la pratique de la justice et de la compassion. Je suis bien sûr que s’il était présent personnellement parmi nous aujourd’hui, il ne nous assénerait pas les dogmes d’un catéchisme mais nous exhorterait plutôt à une bonté et un accueil pratiques et souriants sans distinction de croyance, de race ou d’orientation sexuelle. Un salut universel pour tous et sans exception !
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