Peut-on danser à Pâques et à Noël ?

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Dans le canton suisse-allemand de Thurgovie il est interdit de danser les jours de fêtes religieuses comme Pâques ou Noël. L’idée est de protéger la réalité de la spiritualité chrétienne manifestée par ces célébrations : 

La fête de Pâques commémore la Résurrection de Jésus-Christ, symbole de la victoire de la vie sur la mort (comme les juifs commémorent le même jour la miraculeuse libération de l’esclavage du pays d’Égypte avec Moïse et l’entrée dans la liberté du pays de Canaan). L’Esprit nouveau animant le croyant conscient de cette Élan vital intérieur analogue à celui de Jésus suscite pour ceux qui en prennent conscience la force d’affronter les difficultés et les malheurs de l’existence, un courage de vivre envers et contre tout.

La fête de Noël commémore la Naissance miraculeuse de Jésus-Christ annoncée aux bergers qui gardaient leur troupeau par l’« armée des cieux en masse » venue chanter sa gloire céleste dans les champs. Cette célébration révèle une divinité non pas dans un « ciel » surnaturel et lointain mais intégrée « parmi les hommes de bonne volonté ». Présence de Dieu en nous, apaisante et compréhensible, non dominatrice, exigeante, culpabilisante et infantilisante.

Les responsables politiques du Canton craignent que tout ceci soit négligé dans la sécularisation actuelle et que ces deux fêtes magnifiques soient dès lors oubliées.

Comme les statistiques religieuses le révèlent effectivement !

Les citoyens de Thurgovie vont donc voter le 28 septembre prochain pour décider ou non du maintien de l’interdiction de danser ces jours-là.

Il me semble que la question devrait plutôt être posée aux pasteurs et aux prêtres : sont-ils capables de parler de façon audible à leurs paroissiens ? Ceux-ci attendent évidemment une message qui leur communique dans leur existence et leur pensée quotidienne la joie et la force de Pâques et de Noël alors qu’ils ne reçoivent trop souvent que des commentaires non crédibles, théoriques et abstraits sur la « Résurrection » et l’« Incarnation » du Christ qui font bailler et ne présentent plus aucun intérêt dans le monde qui est désormais le nôtre.

C’est la joie de l’Évangile qu’il faut promouvoir et non empêcher de danser ceux qui ne la connaissent  plus !

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