Les deux grands commandements politiques

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Lorsqu’on pense à Donald Trump et qu’on s’interroge sur ses décisions et l’ambiance qu’il met à la Maison Blanche, le plus simple et certainement le plus juste est de se reporter aux deux grands commandements cités par Jésus lui-même : 

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. 
C’est le premier et le plus grand commandement. 
Et voici le second, qui lui est semblable : 
Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 
(Matthieu 22.37-39)

Aimer Dieu. Trump dit qu’il le fait, ainsi que beaucoup de ceux qui le soutiennent.

Mais de quel « Dieu » s’agit-il ?

Manifestement Trump pense à un puissant souverain céleste à l’image de John Wayne et de Clint Eastwood, un super cow-boy justicier intervenant le moment venu pour rétablir l’équité dans un monde désordonné et rendre l’Amérique « great again », grande à nouveau.

Un Dieu cow-boy qui tire à tort et à travers et dézingue sans scrupule les voleurs de chevaux et autres malandrins de sac et de corde qui pourrissent la vie des honnêtes citoyens. 

Trump aime à penser que « Dieu » fait sienne sa propre politique d’élimination des Mexicains et autre sans-papiers pour une Amérique propre et riche. 
Un « Dieu » dont la Garde Nationale est l’image et qui veut établir par la force toute-puissante des armes une société honorable et pimpante.
Un « Dieu » qui établit des lois sociales, économiques, des droits de douane variables et arbitraires dans le but de soutenir ses privilégiés qui sont, évidemment, les Américains, peuple béni entre tous.

Manifestement un tel « Dieu » n’existe pas. Dieu est, comme le 2e Commandement le manifeste clairement : Le Dieu des hommes qui veulent vivre.

Dieu n’est pas un personnage céleste « au ciel », à côté et en plus des autres êtres, qui interviendrait – parfois – dans la vie des sociétés. 
Il est le Fondement de l’Être, Il est en nous, il est notre vie, il est le souffle qui monte en nous, il est la Vie qui fait circuler le sang dans nos veines, qui nous donne le dynamisme créateur, le courage de vivre, la paix dans nos cœurs, il est notre élan vital.

Il l’est pour tous. C’est pourquoi Jésus dit qu’il fut « aimer son prochain comme soi-même » : parce que Dieu fait monter la vie dans le prochain, tel qu’il est, comme en nous-mêmes.

Et comme le dit le dernier verset du dernier Psaume de la Bible :

« Que tout ce qui respire loue l’Éternel » (Ps 150)

Lorsqu’on pense à Donald Trump, demandons-nous dans quelle mesure il aime le Dieu de la vie qui fait vivre tous les hommes tels qu’ils sont, qui fait « se lever et marcher » ceux qui sont paralysés par la vie, qui dit « moi non plus je ne te condamne pas » aux adultères comme au bis, aux trans, et aux homos.

 Un « Dieu » qui demeure dans nos prochains et qui les aime. 

Un Dieu qui est pas un super cow-boy mais qui se fait présence paisible, dynamisme créateur sans discrimination pour « tout ce qui respire ». Dieu qui, comme disait Paul : « donne à tous vie, respiration, et toutes choses… en qui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » (Actes 17) Méditation paisible qui nous fait voir notre vie et celle des autres avec la foi, l’espérance et l’amour que Jésus-Christ nous a fait connaître. 

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