Le religieux dans la presse

Par

Novembre, la tristesse et ses remèdes

Gianluigi Gugliermetto est un théologien épiscopalien qui vit en Californie. J’aimerais vous faire partager ce texte qu’il a écrit sur novembre la tristesse de ce mois et comment la béguine Hildegarde de Bingen, qui vécut au 12e siècle, proposait de remédier à cette tristesse. Gianluigi Gugliermetto écrit : « J’aime le mois de novembre, les couleurs des feuilles des arbres, le crépitement de mon poêle à bois, les châtaignes et le chocolat chaud, et la brume du soir sur la colline. » Et pourtant certains se dépriment. Hildegarde de Bingen disait qu’en novembre la tristesse a tendance à augmenter car notre corps, notre cœur, notre foie et nos artères se contractent et étouffent notre âme. C’est comme un nuage maléfique étreignant notre cœur et nous rendant tristes. Il est vrai que le froid contracte les muscles et les vaisseaux sanguins, et la dépression saisonnière fait effectivement penser à un nuage noir qui nous enveloppe. Hildegarde suggère alors une alimentation de plats chauds et bien cuits, comme des soupes à l’épeautre rustique [une céréale proche du blé] ou à l’engrain [une autre céréale]], les châtaignes, de la tisane de fenouil […] Le corps et l’esprit sont, aux yeux d’Hildegarde profondément liés et le corps agit sur l’esprit. Il serait vain de chercher à soigner l’esprit en négligeant le corps et de rechercher les causes de la tristesse en l’attribuant, par exemple, à des erreurs ou au péché avant d’avoir regardé du côté du corps. 

Hildegarde percevait en toutes les créatures la viriditas (force naturelle de la vie) et la subtilitas (force subtile), chacune contribuant à la santé humaine. Sa conception de la viriditas est tout à fait proche de celle du Saint-Esprit comme présence immanente du divin dans le monde. Il me semble bien, écrit Gugliermetto, que, selon la conception d’Hildegarde de Bingen, Dieu est le guérisseur universel, non pas comme intervenant à l’occasion pour contrevenir aux lois naturelles, mais en renouvelant en permanence la vie de ses créatures. Quoi qu’il en soit, l’exactitude de bien des vertus curatives attribuées par Hildegarde à certaines plantes est reconnue aujourd’hui. Ainsi des vertus antiseptiques du galanga de Malaisie. [Une racine aromatique utilisée comme épice dans de nombreuses cuisines asiatiques] « Prenons soin de nous, mes amis, conclut Gugliermetto et laissons Dieu prendre soin de nous au moyen de sa création et ne laissons pas l’actualité politique troubler notre esprit et par là même nuire à notre corps. Cultivons l’harmonie du moral par le physique. Quant à moi, mon infusion de fenouil et mes châtaignes bouillies m’attendent. »

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Les Réseaux catholiques du Parvis

Ce weekend avait lieu l’Assemblée générale des Réseaux du Parvis, qui rassemble, depuis 1999, des associations de catholiques progressistes et de protestants libéraux. Les chrétiens du Parvis souhaitent des avancées et des réformes : un fonctionnement plus démocratiques de l’Église catholique, davantage de miséricorde envers les divorcés remariés, une refonte en profondeur des ministères, une juste place des femmes, le souci des exclus. Ils se placent dans la continuité de l’esprit du Concile Vatican II. Malgré Vatican II, malgré les papes Jean XXIII et François, malgré les mouvements progressistes, depuis Le Sillon jusqu’à Parvis et beaucoup d’autres, malgré des théologien.ne.s, clercs et laïcs d’ouverture, l’Institution Église catholique reste empêtrée dans les dogmes, le cléricalisme, les dévotions diverses, le sexisme, le rejet des minorités, …

Il y a maintenant plus d’un siècle, Ferdinand Buisson et d’autres protestants libéraux de son temps ont proposé d’autres voies beaucoup plus conformes au message de l’Évangile. Et pour commencer leur AG, le Parvis avait proposé cette année un « Atelier Buissson ».

Ferdinand Buisson, nommé par Jules Ferry, a été directeur de l’enseignement primaire en France de 1879 à 1896. En 1905 il présidera la commission parlementaire chargée de mettre en œuvre la loi de séparation des Églises et de l’État. Il est enfin connu pour son combat en faveur d’un enseignement laïque. « En 1869, souligne le Parvis, Buisson rédige ainsi un Manifeste du christianisme libéral destiné à susciter un mouvement d’épuration spirituelle au sein du protestantisme : une Église sans sacerdoce, une religion sans catéchisme, un culte sans mystères, une morale sans dogmes, un Dieu sans obligations. » Autre proposition de réflexion pour cette AG des Parvis : « Pour Buisson, il ne suffit pas de détruire ni même critiquer, il faut construire. Il insiste fortement sur l’importance de la liberté de conscience pour tous et donc de se dégager de l’autoritarisme des institutions ecclésiales, sans tomber dans le rationalisme ‘sec, vulgaire, superficiel et négatif’ Il y a donc un entre-deux à trouver, qu’il définit comme la ‘foi laïque’. ‘La foi en Dieu est ce qui différencie le protestant libéral du libre-penseur’. Le protestantisme libéral est une tendance qui non seulement applique à la religion la méthode de libre et personnelle recherche, mais qui demande à ses adeptes de se conquérir, par la réflexion et l’étude, des convictions individuelles, de soumettre leurs croyances à l’épreuve perpétuelle de leur conscience et de leurs lumières nouvelles. Le protestantisme libéral, en outre, se déclare prêt à supporter les conséquences de sa méthode, c’est-à-dire une grande variété de vues parmi ses adeptes. »

Et pour finir, l’un des responsables de cet Atelier Buisson a choisi une profession de foi de Ferdinand Buisson qui se termine par « Nous croyons en un Dieu qui ne se démontre pas, mais que nous pouvons sentir. On ne peut forcer personne à le reconnaitre mais nous pouvons le trouver et l’aimer, parce que nous croyons qu’il n’y a rien de plus grand que la puissance d’amour. »

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°           

Le thanksgiving, Trump et les Pères Pèlerins

Certains journalistes américains se sont moqués ouvertement de Donald Trump en l’entendant fixer comme date butoir à Wolodimir Zelensky le 26 novembre, veille de Thanksgiving, pour accepter son soi-disant « plan de paix ». Un plan considéré comme une pure capitulation par les Ukrainiens. « Le Président Trump veut manger sa dinde en paix à Thanksgiving et se présenter une fois de plus en faiseur de paix », a-t-on entendu ! Mais qu’est-ce que Thanksgiving ? Et pourquoi une dinde ? (On sacrifie chaque année aux États-Unis 46 millions de dindes, sauf 2 que l’on offre au Président qui les gracie symboliquement).

Il faut remonter au 11 novembre 1620. Parti de Plymouth, un port anglais situé dans le Devon, au sud-ouest de l’Angleterre, le Mayflower accoste en Amérique du Nord avec à son bord une centaine de passagers dont ces Puritains anglais, persécutés par le roi Jacques VI d’Écosse, puis Jacques 1er d’Angleterre, fils de Mary Stuart, qui a succédé sur le trône à Elizabeth 1ère.

Ces puritains, comme leur nom l’indique, veulent poursuivre la réforme doctrinale calviniste qu’ils estiment inachevée, alors que le roi refuse une réforme radicale pour l’Église d’Angleterre dont il est le gouverneur suprême. Quelques-uns de ces puritains persécutés et considérés comme hors-la-loi dans le royaume d’Angleterre et voulant pratiquer librement leur religion décident d’émigrer en Amérique du Nord.


En juillet 1620, ils embarquent sur le Mayflower à Plymouth tandis que d’autres puritains, réfugiés à Leyde, aux Pays-Bas, embarquent d’abord sur un autre bateau puis à la suite d’avaries se retrouveront en partie sur le Mayflower qui appareille le 6 septembre 1620 avec 102 passagers dont 35 puritains.  Le mauvais temps les ayant empêchés de rejoindre la Virginie, le Mayflower jette l’ancre le 11 novembre 1620 dans la baie de Cap Cod dans l’État du Massachusetts, sur la côte est des États-Unis. Sur le site du Musée protestant, on peut lire « Avant de débarquer, les passagers masculins tiennent conseil et 41 d’entre eux signent un pacte qui fixe les statuts de la future colonie : le Mayflower Compact. Dans ce document, les signataires font allégeance au roi Jacques 1er d’Angleterre et conviennent devant Dieu et devant chacun d’entre eux de se constituer en un corps politique civil, de concevoir des lois justes et équitables pour le bien de la colonie… »


L’hiver 1620-1621 sera rude et la moitié de la colonie meurt du scorbut quand ce n’est pas de froid et de faim. C’est là qu’à lieu la rencontre avec les Indiens iroquois, pacifiques qui apprennent aux survivants à pêcher et à cultiver le maïs entre autres. A l’automne 1621, un an après leur arrivée en Amérique, pour remercier Dieu et les Indiens d’avoir pu obtenir leur première récolte, ceux qu’on appellera les Pilgrim Fathers (les Pères pèlerins) instituent un jour de repos pour la colonie : la fête de Thanksgiving est née.


« 
La colonie créée par les passagers du Mayflower n’est pas la première implantée sur la côte est de l’Amérique du Nord. Mais elle est considérée comme un épisode fondateur de la nation américaine parce que, plus que les autres, elle était porteuse d’un idéal de liberté. L’influence biblique des puritains a fortement imprégné la culture américaine : ils comparaient la traversée de l’Atlantique à celle de la mer Rouge par les Hébreux et leur installation à celle des Hébreux en Palestine. »


Et leMayflower Compact,un pacte signépar les puritains entre eux à leur arrivée en Amérique et qui pose les principes de gouvernance qu’ils veulent respecter a inspiré la Constitution des Etats-Unis. Aujourd’hui la célébration, le 4e jeudi de novembre de Thanksgiving est une fête nationale et fériée depuis 1941 et elle est devenue laïque. Quant aux Indiens si accueillants… et fraternels, l’histoire retiendra leur malheur depuis l’arrivée en 1620, de ces puritains anglais.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Gianluigi Gugliermetto aime le mois de novembre
Gianluigi Gugliermetto est un théologien épiscopalien qui vit en Californie. J’aimerais vous faire partager ce texte qu’il a écrit sur novembre la tristesse de ce mois et comment la béguine Hildegarde de Bingen, qui vécut au 12e siècle, proposait de remédier à cette tristesse. Gianluigi Gugliermetto écrit : « J’aime le mois de novembre, les couleurs des feuilles des arbres, le crépitement de mon poêle à bois, les châtaignes et le chocolat chaud, et la brume du soir sur la colline. » Et pourtant certains se dépriment. Hildegarde de Bingen disait qu’en novembre la tristesse a tendance à augmenter car notre corps, notre cœur, notre foie et nos artères se contractent et étouffent notre âme. C’est comme un nuage maléfique étreignant notre cœur et nous rendant tristes. Il est vrai que le froid contracte les muscles et les vaisseaux sanguins, et la dépression saisonnière fait effectivement penser à un nuage noir qui nous enveloppe. Hildegarde suggère alors une alimentation de plats chauds et bien cuits, comme des soupes à l’épeautre rustique [une céréale proche du blé] ou à l’engrain [une autre céréale]], les châtaignes, de la tisane de fenouil […] Le corps et l’esprit sont, aux yeux d’Hildegarde profondément liés et le corps agit sur l’esprit. Il serait vain de chercher à soigner l’esprit en négligeant le corps et de rechercher les causes de la tristesse en l’attribuant, par exemple, à des erreurs ou au péché avant d’avoir regardé du côté du corps. 

Hildegarde percevait en toutes les créatures la viriditas (force naturelle de la vie) et la subtilitas (force subtile), chacune contribuant à la santé humaine. Sa conception de la viriditas est tout à fait proche de celle du Saint-Esprit comme présence immanente du divin dans le monde. Il me semble bien, écrit Gugliermetto, que, selon la conception d’Hildegarde de Bingen, Dieu est le guérisseur universel, non pas comme intervenant à l’occasion pour contrevenir aux lois naturelles, mais en renouvelant en permanence la vie de ses créatures. Quoi qu’il en soit, l’exactitude de bien des vertus curatives attribuées par Hildegarde à certaines plantes est reconnue aujourd’hui. Ainsi des vertus antiseptiques du galanga de Malaisie. [Une racine aromatique utilisée comme épice dans de nombreuses cuisines asiatiques] « Prenons soin de nous, mes amis, conclut Gugliermetto et laissons Dieu prendre soin de nous au moyen de sa création et ne laissons pas l’actualité politique troubler notre esprit et par là même nuire à notre corps. Cultivons l’harmonie du moral par le physique. Quant à moi, mon infusion de fenouil et mes châtaignes bouillies m’attendent. »

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Les Réseaux catholiques du Parvis

Ce weekend avait lieu l’Assemblée générale des Réseaux du Parvis, qui rassemble, depuis 1999, des associations de catholiques progressistes et de protestants libéraux. Les chrétiens du Parvis souhaitent des avancées et des réformes : un fonctionnement plus démocratiques de l’Église catholique, davantage de miséricorde envers les divorcés remariés, une refonte en profondeur des ministères, une juste place des femmes, le souci des exclus. Ils se placent dans la continuité de l’esprit du Concile Vatican II. Malgré Vatican II, malgré les papes Jean XXIII et François, malgré les mouvements progressistes, depuis Le Sillon jusqu’à Parvis et beaucoup d’autres, malgré des théologien.ne.s, clercs et laïcs d’ouverture, l’Institution Église catholique reste empêtrée dans les dogmes, le cléricalisme, les dévotions diverses, le sexisme, le rejet des minorités, …

Il y a maintenant plus d’un siècle, Ferdinand Buisson et d’autres protestants libéraux de son temps ont proposé d’autres voies beaucoup plus conformes au message de l’Évangile. Et pour commencer leur AG, le Parvis avait proposé cette année un « Atelier Buissson ».

Ferdinand Buisson, nommé par Jules Ferry, a été directeur de l’enseignement primaire en France de 1879 à 1896. En 1905 il présidera la commission parlementaire chargée de mettre en œuvre la loi de séparation des Églises et de l’État. Il est enfin connu pour son combat en faveur d’un enseignement laïque. « En 1869, souligne le Parvis, Buisson rédige ainsi un Manifeste du christianisme libéral destiné à susciter un mouvement d’épuration spirituelle au sein du protestantisme : une Église sans sacerdoce, une religion sans catéchisme, un culte sans mystères, une morale sans dogmes, un Dieu sans obligations. » Autre proposition de réflexion pour cette AG des Parvis : « Pour Buisson, il ne suffit pas de détruire ni même critiquer, il faut construire. Il insiste fortement sur l’importance de la liberté de conscience pour tous et donc de se dégager de l’autoritarisme des institutions ecclésiales, sans tomber dans le rationalisme ‘sec, vulgaire, superficiel et négatif’ Il y a donc un entre-deux à trouver, qu’il définit comme la ‘foi laïque’. ‘La foi en Dieu est ce qui différencie le protestant libéral du libre-penseur’. Le protestantisme libéral est une tendance qui non seulement applique à la religion la méthode de libre et personnelle recherche, mais qui demande à ses adeptes de se conquérir, par la réflexion et l’étude, des convictions individuelles, de soumettre leurs croyances à l’épreuve perpétuelle de leur conscience et de leurs lumières nouvelles. Le protestantisme libéral, en outre, se déclare prêt à supporter les conséquences de sa méthode, c’est-à-dire une grande variété de vues parmi ses adeptes. »

Et pour finir, l’un des responsables de cet Atelier Buisson a choisi une profession de foi de Ferdinand Buisson qui se termine par « Nous croyons en un Dieu qui ne se démontre pas, mais que nous pouvons sentir. On ne peut forcer personne à le reconnaitre mais nous pouvons le trouver et l’aimer, parce que nous croyons qu’il n’y a rien de plus grand que la puissance d’amour. »

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°           

Le thanksgiving, Trump et les Pères Pèlerins

Certains journalistes américains se sont moqués ouvertement de Donald Trump en l’entendant fixer comme date butoir à Wolodimir Zelensky le 26 novembre, veille de Thanksgiving, pour accepter son soi-disant « plan de paix ». Un plan considéré comme une pure capitulation par les Ukrainiens. « Le Président Trump veut manger sa dinde en paix à Thanksgiving et se présenter une fois de plus en faiseur de paix », a-t-on entendu ! Mais qu’est-ce que Thanksgiving ? Et pourquoi une dinde ? (On sacrifie chaque année aux États-Unis 46 millions de dindes, sauf 2 qui sont offertes au Président des États-Unis qui les gracie)
Il faut remonter au 11 novembre 1620. Parti de Plymouth, un port anglais situé dans le Devon, au sud-ouest de l’Angleterre, le Mayflower accoste en Amérique du Nord avec à son bord une centaine de passagers dont ces Puritains anglais, persécutés par le roi Jacques VI d’Écosse, puis Jacques 1er d’Angleterre, fils de Mary Stuart, qui a succédé sur le trône à Elizabeth 1ère.

Ces puritains, comme leur nom l’indique, veulent poursuivre la réforme doctrinale calviniste qu’ils estiment inachevée, alors que le roi refuse une réforme radicale pour l’Église d’Angleterre dont il est le gouverneur suprême. Quelques-uns de ces puritains persécutés et considérés comme hors-la-loi dans le royaume d’Angleterre et voulant pratiquer librement leur religion décident d’émigrer en Amérique du Nord.


En juillet 1620, ils embarquent sur le Mayflower à Plymouth tandis que d’autres puritains, réfugiés à Leyde, aux Pays-Bas, embarquent d’abord sur un autre bateau puis à la suite d’avaries se retrouveront en partie sur le Mayflower qui appareille le 6 septembre 1620 avec 102 passagers dont 35 puritains.  Le mauvais temps les ayant empêchés de rejoindre la Virginie, le Mayflower jette l’ancre le 11 novembre 1620 dans la baie de Cap Cod dans l’État du Massachusetts, sur la côte est des États-Unis. Sur le site du Musée protestant, on peut lire « Avant de débarquer, les passagers masculins tiennent conseil et 41 d’entre eux signent un pacte qui fixe les statuts de la future colonie : le Mayflower Compact. Dans ce document, les signataires font allégeance au roi Jacques 1er d’Angleterre et conviennent devant Dieu et devant chacun d’entre eux de se constituer en un corps politique civil, de concevoir des lois justes et équitables pour le bien de la colonie… »


L’hiver 1620-1621 sera rude et la moitié de la colonie meurt du scorbut quand ce n’est pas de froid et de faim. C’est là qu’à lieu la rencontre avec les Indiens iroquois, pacifiques qui apprennent aux survivants à pêcher et à cultiver le maïs entre autres. A l’automne 1621, un an après leur arrivée en Amérique, pour remercier Dieu et les Indiens d’avoir pu obtenir leur première récolte, ceux qu’on appellera les Pilgrim Fathers (les Pères pèlerins) instituent un jour de repos pour la colonie : la fête de Thanksgiving est née.


« 
La colonie créée par les passagers du Mayflower n’est pas la première implantée sur la côte est de l’Amérique du Nord. Mais elle est considérée comme un épisode fondateur de la nation américaine parce que, plus que les autres, elle était porteuse d’un idéal de liberté. L’influence biblique des puritains a fortement imprégné la culture américaine : ils comparaient la traversée de l’Atlantique à celle de la mer Rouge par les Hébreux et leur installation à celle des Hébreux en Palestine. »


Et leMayflower Compact,un pacte signépar les puritains entre eux à leur arrivée en Amérique et qui pose les principes de gouvernance qu’ils veulent respecter a inspiré la Constitution des Etats-Unis. Aujourd’hui la célébration, le 4e jeudi de novembre de Thanksgiving est une fête nationale et fériée depuis 1941 et elle est devenue laïque. Quant aux Indiens si accueillants… et fraternels, l’histoire retiendra leur malheur depuis l’arrivée en 1620, de ces puritains anglais.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *