On se déguise en revenants et en sorcières monstrueux et effrayants. On rit de se faire peur et les enfants mangent des bonbons à profusion. C’est au moment où l’on fête les morts et où l’on va au cimetière. Pour certains c’est l’amertume de la séparation de ceux que l’on aime. On nous dit que ce sont surtout les jeunes adultes qui se déguisent et en rient : pour eux la mort est encore loin et ne les effraye pas.
Toussaint-Halloween jour de tristesse où l’on défie la tristesse et la peur, où l’on rit de la mort elle-même, le grand ennemi final toujours vainqueur : jour où l’on puise en soi le dynamisme créateur, l’élan vital fondamental, le courage et la force finalement toujours vainqueurs de l’angoisse et du malheur en une sorte de vaccination, d’homéopathie.
Les enfants ne comprennent pas. Ils ne voient que les plaisanteries et les bonbons. Plus tard, quand ils iront comme leurs parents, porter des fleurs au cimetière, il leur restera le sentiment profond de puiser en eux le courage et la force, le rire de la vie qui, elle, est toujours vainqueur. C’est ce que les chrétiens appellent l’Esprit de Résurrection.
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