Progressing spirit
Traduction Gilles Castelnau
Question
Au lieu de prendre à la lettre les récits de la Résurrection de Jésus, peut-on comprendre celle-ci comme une vérité spirituelle affirmant que nos vies peuvent être davantage pleines d’amour et de bonté ?
Réponse de Jim Burklo
Absolument oui !
Mais le mythe sacré de la Résurrection ne parle pas seulement de transformation : il est un mythe qui lui-même, transforme.
Les Évangiles disent qu’après sa crucifixion Jésus a été mis au tombeau et que trois jours après il est ressuscité. Son corps a été mis dans le tombeau et le Ressuscité en est sorti Christ éternel, Dieu, Amour. Sont entrées dans le tombeau la douleur, la terreur et l’horreur de la crucifixion. En sont sorties l’espérance et la promesse. La colère et la peur y sont entrées, le pardon et la paix en sont sortis. Le corps de Jésus a été mis dans le tombeau et, trois jours plus tard, c’est l’Église chrétienne qui en est sortie.
Saint Paul a écrit : « Semé corps physique, il ressuscite corps spirituel… » (1 Corinthiens 15:44).
Le corps de Jésus était une semence et de lui a germé la communauté aimante qui vit et porte du fruit jusqu’à ce jour.
Le mythe de la résurrection est lui-même une semence vivante. Nous la recevons dans le terreau de notre âme, et c’est là, dans les ténèbres de notre inconscient, qu’elle grandit en nous. Le mythe transforme la manière dont nous comprenons le cours de nos vies : victimes d’abus, nous les voyons désormais agents de réconciliation et de renouveau.
Ces récits de la Résurrection sont puissants pour transformer le cours de nos existences en une magnifique avenue nouvelle.
À Pâques, on célèbre ce dynamisme créateur en se rassemblant en un « corps spirituel » que nous nommons « l’Église ». Nous sommes la communauté vivante qui a roulé la pierre et est sortie du tombeau. Le Christ vit en nous ! Nous le proclamons en reprenant l’ancien chant grec : « Christos anesti ! Alithos anesti ! » – « Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !
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