article paru dans l’hebdomadaire protestant Réforme
le 24 juillet 2024
Nîmes, Limoges, Béziers… Ces villes ont connu ces derniers jours de violents affrontements entre personnes souvent très jeunes et forces de l’ordre dans des quartiers gangrenés par le trafic de drogue et où le couvre-feu pour les mineurs a été décrété. Preuve de l’« ensauvagement » de la jeunesse et des ravages d’une immigration incontrôlée ?
Certaines chaînes d’info se délectent de la diffusion en boucle des mêmes images et de la répétition des mêmes commentaires incitant toujours in fine à recourir à l’armée et à réformer les institutions pour s’affranchir enfin de l’État de droit.
La voix du maire (Les Républicains) de Limoges, Émile Roger Lombertie, le 20 juillet sur RTL, n’occulte pas la réalité« des groupes et des sous-groupes communautaires », mais pointe aussi « la grande pauvreté qui s’est accumulée dans ces quartiers » et constate : « Si vous n’avez pas la justice avec vous, si vous n’avez pas les travailleurs sociaux, si l’Éducation nationale ne répond pas présente, ça ne marche pas. […] Tant qu’on ne regardera pas la réalité en face, on continuera à compter les voitures brûlées », dit-il courageusement.
Mais les images sont si spectaculaires et rapportent tant de voix aux extrêmes…
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