Accueillir la joie et la sérénité

Par

en cent méditations guidées

Ed. Cabédita

Recension Gilles Castelnau

Le pasteur Thierry Lenoir est un homme de méditation et il nous fait partager ses expériences paisibles. Sans exagération d’aucune sorte, son ministère d’aumônier d’hôpitaux et les conférences qu’il donne volontiers meublent son temps. Mais il aime dire : « Il s’agit de se détendre pour méditer plus que de méditer pour se détendre. »

Il nous donne ici 100 exemples de méditations qu’il présente artistement sur les pages de ce petit livre, donnant ainsi envie au lecteur intéressé d’entrer lui aussi dans ce mouvement de spiritualité tranquille.

Voici des passages de son introduction et quelques unes de ses méditations.

INTRODUCTION

Une longue pratique judéo-chrétienne     

Évoquant le judaïsme ancien, le Talmud relate que « les gens pieux d’autrefois attendaient une heure, puis ils priaient » (Barokot V,1). Cette attente silencieuse était une forme de méditation permettant de cheminer vers la prière. Ainsi, aboutissement d’une pratique méditative, la prière ouvrait à la conscience de la présence invisible et intérieure, ainsi qu’à l’attention au souffle. Il s’agit bien d’une écoute du Divin aux portes du silence.

[…]

Syméon le Nouveau Théologien, mystique byzantin du Xe siècle, écrivait : « Demeure assis dans le silence et dans la solitude, incline la tête, ferme les yeux ; respire plus doucement, regarde par l’imagination à l’intérieur de ton cœur, rassemble ton intelligence, c’est-à-dire ta pensée, de ta tête dans ton cœur. Dis sur la respiration : ‘Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi’, à voix basse, ou simplement en esprit » (extrait de la Philocalie des Pères neptiques).

Au XVIe siècle, la religieuse espagnole Thérèse d’Avila écrivait : « Ne croyons pas que nous entrerons au ciel avant d’être entrés dans notre âme. » Son livre Le château intérieur (ou Le livre des demeures) a joué un rôle majeur dans la spiritualité de l’Occident. Son contemporain, François de Sales, savoyard et évêque de Genève, disait avec humour : « Réserve une demi-heure chaque jour à la prière, sauf lorsque tu as beaucoup à faire. Dans ce cas, prends une heure. » La prière est ainsi vécue comme une communion intime et silencieuse avec l’au-delà. C’est se mettre à nu pour se laisser ensoleiller.

Dilater son temps de vivre

Ne cherchez pas ici une pratique élitiste ni une méthode pour échapper aux problèmes. Encore moins une thérapie. Ce n’est pas non plus un loisir ou une détente, même s’il est nécessaire de se détendre pour entrer dans l’aventure intérieure. Il s’agit de se détendre pour méditer plus que de méditer pour se détendre. C’est une invitation à s’ouvrir à la transcendance, pour faire respirer son âme et marcher à Sa rencontre. 

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