
Judith décapitant Holopherne, vers 1612
Artemisia, pouvoir, gloire
et passions d’une femme peintre
Artemisia Gentileschi
1593 - 1653
Paris, musée Maillol
jusqu’au 15 juillet 2012
Gilles Castelnau
21 mars 2012
Au 17e siècle, surtout à Rome, les femmes n’étaient pas en situation de faire carrière et d’attirer l’attention sur leurs aptitudes et leur valeur. Elles pouvaient être belles et… se taire. Broder, chanter gentiment pour leur famille et peindre de jolis bouquets de fleurs.
Mais contrairement à toutes ses contemporaines, la jeune Artemisia Gentileschi manifeste une étonnante force intérieure. Elle peint magnifiquement des femmes ayant joué un rôle puissant, guerrier... viril pour tout dire.
Allégorie de la Rhétorique, vers 1650
L’Allégorie de la Rhétorique représente non seulement une belle femme à l’allure décidée mais prétendant écrire ou parler sans doute avec talent et superbe.
Ce dynamisme hérité du Caravage révèle la vigueur de personnages, des femmes surtout, somptueusement vêtues et engagée dans le bouillonnement réaliste d’un moment dramatique de leur vie.
Les biographes d’Artemisia Gentileschi ne manquent pas de mentionner que, jeune encore elle a été violée et a traversé avec courage l’horreur de l’interminable procès qui a suivi.
À l’âge de 23 ans, elle est devenue la première femme académicienne de son pays.
Le visiteur admirera le chatoiement des couleurs des vêtements, la beauté des visages de ces femmes ; il se laissera imlpressionner par l’impétuosité des scènes représentées. Il fera grand cas de la force vitale et du courage des femmes ainsi représentées.
Mais il s’interrogera aussi sur l’apreté de cette société où l’élan vital ne semble mpouvoir s’exprimer que dans la violence, le sang et le meurtre.
Judith et la servante avec la tête d’Holopherne, 1617-18
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