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Odalisque à la robe persane jaune, anémones, 1937

 



Henri Matisse

1869-1954


musée de l'Orangerie


jusqu’au 29 mai 2023




Gilles Castelnau

 


21 mars 2023

 

C’est l’éblouissement des portraits si vivants et colorés d’un Matisse âgé que nous propose le musée de l’Orangerie et qui, comme toujours avec Matisse, ravit la foule. (Il vaut mieux se munir à l’avance de son billet d’entrée si l’on veut éviter la longue queue !)

L’exposition est grande et pourtant le musée s’est limité à ce que peignait Matisse au-delà de ses 60 ans. Ce qui ne change pas vraiment avec sa production d’avant. « Fauve » il est et a toujours été, c’est-à-dire qu’il ne s’applique pas à reproduire fidèlement ses modèles en une imitation photographique qui suivrait les règles de la perspective et des effets d’ombre et de lumière mais qu’il jette au visage des visiteurs des aplats de couleurs qui semblent sauvages et en vrac.


 

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Robe rayée, fruits et anémones, 1940

 

Et le résultat est que le visiteur est plongé dans un monde imaginaire, souriant et heureux, où les personnages représentés nous font partager un rêve apaisant et certainement plus réel que nos préoccupations quotidiennes.

 

Alors que d’autres représenteront des scènes dramatiques aux couleurs froides et ternes en écho au pessimisme larvé et traditionnel des Français, Matisse, au contraire, nous détourne de toute anxiété par la beauté primitive et l’élégance évidente de ses tableaux.


 

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Odalisque à la culotte grise, 1926-1927

 

 

Il écrivait en 1908 : « Ce qui m’intéresse le plus, ce n’est ni la nature morte, ni le paysage, c’est la figure. C’est elle qui me permet le mieux d’exprimer le sentiment quasi religieux que j’ai de la vie ». Et toute sa vie il est resté fidèle à cette conviction.   
     

 

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La Blouse roumaine, 1940

 

Matisse a 71 ans lorsqu’il peint ce portrait.  Il a toujours aimé les femmes et les a représentées avec passion. Mais il ne s’est jamais intéressé à leur aspect sexy ou sensuel. Celle-ci, notamment n’a pas de formes féminines et son petit sourire figé ne semble avoir pour but que de présenter la blouse roumaine qui donne son titre au tableau. Mais son buste démesuré semble en forme de cœur et ses dessins sont étonnamment vivants et entraînants.


 

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Fenêtre à Tahiti ou Tahiti II, 1935-1936

 

En 1930 Matisse s’est lancé dans un immense voyage aux État-Unis, puis à Tahiti, la Martinique et la Guadeloupe où il a été saisi par la force de la lumière. Il a, pour un temps, abandonné la peinture des femmes dans leur chambre pour essayer de représenter le brillant que les couleurs reçoivent du soleil.

 

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Femme nue drapée, 1936

 

Elle n’est pas très belle, cette femme nue drapée : ses jambes sont démesurées et difformes, son bras droit semble mutilé et sa main gauche n’est pas finie. Quant à son visage, il n’est guère expressif. C’est bien ainsi que Matisse a toujours peint. Mais l’ensemble rose de son corps étrangement en contraste ou en opposition avec les tissus aux couleurs non crédibles sur lesquels elle s’abandonne donne une impression de vie et de mouvement intenses, que Matisse a soigneusement préparé.

Il explique : « On ne peut pas vivre dans un ménage trop bien fait, un ménage de tantes de province. »

 

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Le Chant, 1938


Matisse est un peintre du bonheur de la vie

 

 

 

 



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