
musée Picasso
Guernica
Pablo Picasso
musée Picasso, Paris
jusqu’au 29 juillet 2018
Gilles Castelnau
12 avril 2018
La terrible Guerre civile d’Espagne opposa de 1836 à 1839 les républicains aux nationalistes du général Franco. A la demande de celui-ci, l’aviation de Hitler se livra le 26 avril 1937, à un bombardement ravageur qui détruisit la petite ville de Guernica.
Le gouvernement républicain espagnol commanda immédiatement un tableau à Pablo Picasso pour l’Exposition universelle sur le point de se tenir à Paris.
Le peintre qui résidait à Paris, réalisa dans les semaines qui suivirent, dans son atelier du 7 rue des Grands Augustins, plusieurs dizaines de dessins préparatoires dont certains constituent l’exposition présentée actuellement au musée Picasso de Paris.

Le tableau final se nomme tout simplement Guernica. Il est immense : 7,80 m de large sur 3,50 m. de haut. Il fut placé dans le pavillon espagnol qui se trouvait à côté des pavillons allemand (nazi) et italien (fasciste).
On raconte qu'à un officiel allemand qui visitait l’exposition et lui demandait :
- Est-ce vous qui avez fait cela ?
Picasso ait répondu :
- Non, c’est vous !
Depuis que la République a été réinstaurée en Espagne, Guernica est exposé au musée Reina Sofia à Madrid.

Mère et son enfant mort devant une échelle
dessin préparatoire pour Guernica, Paris, 10 mai 1937
On reconnaîtra le dessin final sur le tableau tout à gauche.

Tête de femme
dessin préparatoire pour Guernica, Paris, 13 mai 1937
Cette tête de femme se trouve sur le tableau en haut, au centre droit.

Étude de tête de cheval
dessin préparatoire pour Guernica, Paris, 2 mai 1937
Le cheval est sur le tableau plutôt à gauche, sous la lampe.
Le taureau qui est en haut à gauche et le cheval sont des symboles que Picasso utilise fréquemment dans son amour pour l’Espagne, notamment en référence aux courses de taureaux. Guernica représente donc un taureau, un cheval et plusieurs têtes d’hommes et de femmes hagards de terreur et de souffrance.
En représentant ainsi cette horreur, Picasso n’y inclut aucune mention concrète de la tragédie effectivement traversée par la ville de Guernica de sorte que cet extraordinaire tableau peut symboliser tous les drames que l’humanité peut connaître au long des âges. Ceci explique aussi le succès considérable de cette œuvre.

Étude de composition
croquis pour Guernica, Paris, 1er mai 1937
Voici un premier état du brouillon de Guernica.

Tête de femme en pleurs avec un mouchoir
Post-scriptum à Guernica, Paris, 17 octobre 1937
Dans la suite Picasso a repris pour elles-mêmes ces têtes de femme en pleurs. Le titre considère celle-ci comme un post-scriptum à Guernica.

• « pleurs » : Femme en pleurs
26 octobre 1937
Pablo Picasso exécuta une série des « Femmes qui pleurent » d’après la série de la Mère à l’enfant visible dans la partie gauche de Guernica. Eles sont inspirées par les traits de sa compagne Dora Maar
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