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SpiritualitÉ des images

 

Pêche nocturne, 2017

 

Gérard Garouste, expression juive

 


Galerie Templon
30 rue Beaubourg, Paris
(il faut entrer sous le porche et traverser la cour)


jusqu’au 12 mai 2018

 

Gilles Castelnau

 

 

23 mars 2018 

Gérard Garouste n’est pas juif comme les tableaux de cette belle exposition pourraient le laisser croire, mais il l’est quand même un peu !
Il aime le judaïsme. Il a même appris l’hébreu, il s’est initié au Talmud et à la cabale. Il dit que lorsque les chrétiens lisent l’Ancien Testament comme une préfiguration du Nouveau, ils prolongent de fait la spoliations des biens juifs faite durant la Seconde Guerre mondiale.

Ce qu’il aime est s’efforcer de peindre la réalité de la vie quotidienne avec ses habitudes religieuses et spirituelles, ses problèmes et ses malheurs, ses vérités évidentes et jamais mises en question, ses difficultés aussi.

Il tourne résolument à la recherche actuelle d’esthétique abstraite et pratique plutôt ce que Ben appelle la « Figuration libre ». C’est ainsi qu’avec une puissante touche de couleurs intenses, des déformations assumées du corps humain, il réussit à créer l’atmosphère qui lui paraît animer le fond de l’âme de ses contemporains.
Son réalisme n’est jamais dénonciateur et méchant, toujours souriant et plein d’humour même dans les moments tragiques de l’existence. Il manie une ironie décapante et toujours de connivence avec ses personnages.

 

Honi le Caroubier, 2017

 

Le talmud rapporte qu’Honi était si pieux et si proche de Dieu que c’est vers lui que ses contemporains se tournèrent lors d’une période de sécheresse. Il pria et la pluie ne tomba pas. Il traça un cercle et fit le vœu de ne pas en sortir tant qu’il ne serait pas exaucé. Une pluie de tempête survint alors. Il s’en plaignit à Dieu. Et celui-ci finalement lui accorda la pluie convenable. Voici le récit complet de cette étrange histoire.
Garouste parvient à représenter avec humour l’attitude interrogative du croyant désemparé devant le silence du Très-Haut.

 

Le pont de Varsovie et les ânesses, 2017

 

Honi, encore lui, s’étant étonné de rencontrer un paysan qui plantait un caroubier – car le caroubier met 70 ans à pousser avant de produire des fruits – Dieu l’endormit d’un sommeil qui dura justement 70 ans. En s’éveillant, raconte l’histoire, son ânesse était naturellement morte, mais elle avait fait des petits si nombreux que la toute-puissance créatrice de Dieu s’en trouvait ainsi manifestée.

 

Naaman, 2017


La Bible rapporte au Second Livre des Rois (chapitre 5) que le prophète Élisée obtint la guérison de sa lèpre du général syrien Naaman – pourtant ennemi d’Israël – en l’envoyant se plonger dans la rivière du Jourdain.
Garouste représente cet homme se débarrassant de son vêtement sans doute militaire mais symbolisant sans doute sa lèpre. A moins que celle-ci soit symbolisée par les serpents rouges et blancs qui s’éloignent de lui.
Le regard interrogatif de Naaman montre sa surprise d’être guéri par le simple fait de se plonger dans le Jourdain alors que les fleuves syriens lui paraissaient plus prestigieux.

 

Midrash, 2016

 

Quant à ce grand tableau qui accueille le visiteur dès l’entrée de l’exposition, il représente un Juif, peut-être un rabbin, regardant avec un sourire complice un étrange personnage vêtu de bleu. Celui-ci a deux têtes dont les traits sont ceux de Garouste lui-même, il a plusieurs mains dot l’une est fermement posée sur une grande Bible ouverte et deux autres s’agitent en signe de discussion théologique animée. Les contorsions de son corps manifestent l’importance et la difficulté de la réflexion qui est caractéristique de l’étude du Talmud.
Les divers objets de couleurs que regarde ce rabbin ont un sens énigmatique : quel internaute le discernera et enverra ici son explication ?

Toute la profondeur, la certitude et l’interrogation de la spiritualité juive émanent de ces grandes toiles et leur souffle souriant envahit l’esprit du visiteur.


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