
Balthus : Le Rêve II, 1956-57
Derain, Balthus, Giacometti
une amitié artistique
musée d’Art moderne de la ville de Paris
jusqu’au 29 octobre 2017
Gilles Castelnau
3 juin 2017
C’est une très grande et très belle exposition que nous offre le musée d’Art moderne de la ville de Paris. Ce sont surtout les œuvres de Derain et de Balthus son disciple qui y sont présentées ensemble, alternant et se correspondant.

Balthus, La Joueuse de diabolo, 1930
Giacometti est mentionné dans le titre car il était très ami de Balthus, mais il n’y mais il n’y a guère de place.

Derain, Nature morte aux oranges, 1931
Ils étaient surréalistes, ce grand mouvement novateur de l’entre-deux-guerres qu’ils ont un peu prolongé. Matisse peignait ainsi.

Balthus, Le Salon II, 1942
En 1925, Ernst, Malkine et Masson publiaient une « déclaration » proclamant que « le surréalisme est un moyen de libération de l’esprit et de tout ce qui lui ressemble ». En effet, jamais deux fillette ne se tiendront comme cela ; jamais on ne mettra un épais drap brun n'importe comment sur la moitié d'une table ; jamais on n'y ajoutera une grande coupe de fruits qui risquerait évidemment de tomber ! Cette scène est totalement imaginaire et libérée de tout ce qui se fait d'habitude. Un autre monde d'une « sur-réalité » est représenté.

Derain, La nièce du peintre, 1931
Libération des écoles et des traditions, ouverture au libre monde de l’imagination, du refus des certitudes, du rêve. Oui, une fillette se tient volontiers ainsi, mais pour la peindre on lui dirait : « tiens-toi bien » !

Balthus, Le Rêve, 1933
La peinture des surréalistes – et notamment de Derain et Balthus – est paisible, sans agressivité ni violence, sans nulle méchanceté ou agressivité. Elle est douce et tendre, agréable. Jamais vous ne serez témoin d'une scène de rue comme celle-ci. Mais comme il est sympathique de plonger dans une sur-réalité !

Balthus, Les Beaux jours, 1945-46
Le Musée d’Art moderne nous ouvre à l’ambiance heureuse de deux peintres du bonheur.

Derain, Isabel Lambert, 1936-1939
En 1961 André Malraux nomme Balthus directeur de la Villa Médicis à Rome. L’intelligentsia parisienne s’en émeut car Balthus ne figure pas parmi les artistes les plus réputés et ayant au moins reçu le Prix de Rome.

Balthus, Les joueurs de cartes, 1968-1973

Derain, Deux figures de la Grande bacchanale noire, 1935-1945

Giacometti, l'Homme qui marche, 1960
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