Paris, Centre Pompidou
jusqu'au 27 avril 2015
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Jeff Koons à Versailles
Gilles Castelnau
L’Américain Jeff Koons bat tous les records, à commencer par celui de la fréquentation inouie de son exposition. Jamais on n’a vu autant de monde au Centre Pompidou. Même pas lors de l’exposition Salvador Dali qui avait pourtant été un succès phénoménal.
Il bat aussi les records des prix de vente de ses œuvres. Un collectionneur japonais vient de signer un chèque de 58,4 millions de dollars pour le fameux Balloon Dog dans sa version de couleur orange !
Balloon Dog (Chien ballon)
L’exposition présente les œuvres de Jeff Koons en respectant leur ordre chronologique. Toute sa carrière est ainsi survolée, depuis ses débuts jusqu’à ses productions actuelles.
Two Kids (Deux enfants) 1986
Il y a du monde, mais le Centre Pompidou est grand et les œuvres suffisamment espacées pour que l’on circule à l’aise autour d’elles. Et cette promenade est un vrai plaisir. Il n’est pas nécessaire de se concentrer et de faire appel à sa culture historique pour apprécier toutes ces sculptures en s’efforçant d’en comprendre l’importance artistique, philosophique ou religieuse.
Ushering in Banality (introduction au banal) 1988
Jeff Koons nous entraîne dans la culture populaire américaine la plus kitsch.
Flower and Bunny (fleur et lapin) 1979
Il a d’ailleurs acheté lui-même certains des objets qu’il nous montre dans les bazars des quartiers populaires de New York.
Il n’y a rien à comprendre, aucun sens profond n’est à rechercher.
Chat sur une corde à linge (jaune) 1994-2001
Il n’y a que du bonheur, du sourire, de l’amusement. Un choc aussi à surmonter ici ou là car décidément Koons ne recule devant espièglerie, ne craint pas le scandale. Il s’amuse et nous amuse comme un adolescent.
Mais un adolescent habile. Les formes qu’il nous montre sont colorées, luisantes, brillantes de lumière pour certaines. Elles sont parfaites.
Eléphant 2003
On nous dit qu’il ne les polit pas lui-même mais que 130 artisans confectionnent ce qu’il leur commande en faisant appel aux moyens techniques les plus sophistiqués dont l’Amérique moderne dispose. Et le résultat est saisissant. Koons a peut-être l’esprit vide mais il ne boude pas notre plaisir.
Homard 2007-2012