Centre des
Églises ouvertes
Pour une Église
ouverte
Jenny
Donnelly
A la suite des
conférences
de l'évêque John Spong
à Camberra, Australie
22 mai 2004
Mon mari et moi sommes, comme l'évêque John Spong le dit,
des « croyants en
exil », dans la mesure
où nous avons renoncé à fréquenter
l'Église presbytérienne à laquelle nous
appartenons.
Le culte nous y paraissait
répétitif, sans
signification et inutile. La liturgie était un bavardage
ennuyeux véhiculant des idées non crédibles.
Aucune place n'était faite à une véritable
réflexion, à un paisible échange d'idées.
Tout cela était sans rapport avec notre réalité
quotidienne et les problèmes humains de notre monde. Ne plus
aller à l'église n'a fait aucune différence et
rien ne nous a manqué.
Durant toutes ces années, la fontaine de ma paroisse
n'étanchait plus ma soif spirituelle. Ma foi en Dieu demeurait
profonde mais ne pouvait plus s'exprimer dans les formules
officielles de l'Église.
Les choses ont brusquement
changé lorsque j'ai
découvert et littéralement dévoré le
livre de l'évêque Spong « Why Christianity Must Change or Die, a
Bishop Speaks to Believers in Exile » (Pourquoi le christianisme doit changer ou mourir,
un évêque parle aux croyants en exil). J'y
découvrais en noir sur blanc, exprimées par un
évêque, les idées qui étaient les miennes
depuis des années. Ce fut un immense soulagement : je
découvrais que je n'étais donc plus seule avec mes
frustrations ; d'autres pouvaient donc s'interroger comme je le
faisais.
Puis l'évêque Spong a
publié « A New
Christianity for a New World. Why Traditional Faith is Dying and How
a New Faith is Being Born » (Un nouveau christianisme pour un monde nouveau.
Pourquoi la foi traditionnelle meurt et une nouvelle foi naît).
Ce livre prolongeait la réflexion du précédent.
Deux chapitres en faveur de l'abandon du théisme m'ont paru
particulièrement importants : « Beyond theism, but not beyond
God » (au-delà du
théisme mais non au-delà de Dieu), et « Jésus au-delà de
l'incarnation ».
En voici une citation :
Tout le monde est à la
recherche de son intégrité physique et morale,
Jésus y a consacré tout son ministère et
tôt ou tard nous devrons comprendre que Dieu ne peut pas
être contraint dans les limites de nos systèmes
religieux... le christianisme n'est pas une doctrine en laquelle il
faudrait croire, il est une foi en laquelle il faut vivre, une vision
que Dieu met devant nous et dans laquelle il nous invite à
entrer.
Spong dit encore :
La réforme que je
propose pourrait bien tuer le christianisme. C'est un risque
énorme et réel. Mais il est un risque bien plus grand
et auquel je suis très sensible, c'est que le refus de cette
réforme tuera certainement le christianisme.
Certes, Spong ne précise pas ce qu'il
faudrait faire. Il nous présente la vision d'une foi
chrétienne authentique pour le 3e
millénaire et c'est à nous de pour découvrir
notre nouveau chemin en faisant preuve de toute l'imagination et de
toute l'intelligence dont nous serons capables.
A la date d'aujourd'hui, nous ne sommes pas encore retournés à
l'église, mais nous faisons partie de plusieurs petits groupes
de réflexion, nous participons à une groupe
hebdomadaire de méditation et nous sommes des adhérents
enthousiastes du Centre pour une Église ouverte.
Je cite pour terminer la triple formule
de Spong :
Dieu est Source de Vie :
nous lui sommes fidèles en vivant pleinement.
Dieu est Source d'amour : nous lui sommes fidèles en
aimant vraiment.
Dieu est le Fondement de notre Être : nous lui sommes
fidèles en ayant le courage de vivre.
Traduction Gilles
Castelnau
Retour vers "John
Spong"
Vos
commentaires et réactions