Comme
le Père m'a
aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez
dans mon amour.
Si vous gardez mes
commandements, vous demeurerez dans mon
amour, de même que j'ai gardé les
commandements de mon Père, et que je
demeure dans son amour.
Je
vous ai dit ces
choses, afin que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite.
C'est ici mon
commandement : Aimez-vous les uns les
autres, comme je vous ai aimés.
Qu’est-ce qu’être
chrétien ?
Beaucoup de
gens qui
ne sont pas croyants mènent une vie
parfaitement morale, ont de bonnes valeurs,
sont tout à fait honnêtes et sympathiques,
actifs dans des associations
humanistes, généreux et ouverts.
Et certains
ajoutent
même, qu’ils sont parfois meilleurs et plus
humains que des croyants à la
religion étroite et sans joie, qui disent non
à tout, sont obsédés par des
règlements, des dogmes, des traditions
incompréhensibles, et avec qui on ne
peut vraiment pas avoir de relations
sympathiques et heureuses.
C’est assez
vrai.
Et Dieu, que
pense-t-il de tout ça ? Nous protestants,
qui connaissons la parole
libératrice de la grâce, qu’en
disons-nous ? Qu’est-ce qu’être un bon
chrétien ? Qu’est-ce qu’être saint ?
Nous savons bien que ce n’est
pas d’aller au temple tous les dimanches et
d’adhérer les yeux fermés à tous
les paragraphes du catéchisme ! Ni de
travailler honnêtement et de récuser
(ou d’accepter !) des slogans comme le
mariage pour tous !
Que dit
Jésus ?
L’amour
Comme le Père m'a aimé,
je vous ai aussi
aimés. Demeurez dans mon amour.
L’amour que
Jésus a
manifesté et qu’il appelle à partager, n’était
pas un sentiment, un mouvement
du cœur, une émotion, un état d’âme comme les
amoureux en éprouvent, comme on
en manifeste dans la famille ou des amis
proches.
C’était,
comme
d’ailleurs les prophètes de l’Ancien Testament
l’ont toujours clamé, d’avoir
une attitude positive, de compassion pour
aider les autres à vivre.
« Partage
ton
pain avec celui qui a faim, recueille le
malheureux sans asile, ne te détourne
pas de celui qui est ton frère. » (Ésaïe
58.6). C’est le genre de chose
que l’on peut faire alors même que l’on
n’éprouve aucun sentiment pour des gens
dont certains ne sont pas toujours
sympathiques.
Et Jésus,
vivait
dans le dynamisme créateur de Dieu, animé de
son Esprit saint. Il accueillait
les collecteurs d’impôts haïs et les
prostituées, multipliait les pains,
relevait le paralysé et guérissait les
lépreux : il ouvrait les gens à une
vie pleine et heureuse, une vie de joie.
Demeurez dans mon
amour.
Je
vous ai dit ces choses, afin que ma joie
soit en vous, et
que votre joie soit parfaite.
La
joie, un niveau supérieur d’existence
Nous y voilà. La joie.
Jésus mettait sa joie à
rendre aux gens une vie de joie. Il faisait
passer les gens à unniveau
supérieur d’existence, qui correspond
bien, dit Jean, à la Bonne Nouvelle
de l’Évangile, la caractéristique du
christianisme.
C’est ce que
promouvait
Jésus en disant au paralysé « lève-toi et
marche » et aux lapideurs
de la femme adultère de laisser tomber leurs
pierres.
Un niveau
supérieur
d’existence où l’on ne désespère pas, où l’on
ne se sent pas le jouet de forces
mauvaises, où l’on conserve « malgré
tout » une lumière dans les yeux
et un sourire dans le cœur.
Un niveau
d’existence
où l’on n’est pas impuissant, malheureux et
définitivement vaincu, où l’on ne
dit pas que tout va mal et que tout le monde
est pourri.
Une existence
où l’on
laisse pénétrer dans nos cœurs la lumière de
Dieu, la puissance de l’amour qui
est toujours plus forte que la puissance du
mal, où l’on découvre que, malgré
le mal, la capacité de vivre, d’agir et de
créer nous est donnée. Une existence
où
la joie du Christ monteen
nous de sorte
que notre joie soit parfaite.
L’acédie
Il y avait autrefois le mot d’acédie
pour désigner l’oubli de l’énergie
de Dieu. L’acédie qui empêche de voir et de
faire le bien, d’aimer l’amour et
nous retire toute vigueur pour le combat de la
justice. L’acédie qui empêche de
vivre de la joie de Dieu et d’agir pleinement.
La joie est son antidote.
La joie nous
fait
prendre conscience de l’acédie lorsqu’elle
envahit la vie du monde et fait
régner l’ennui, la tristesse, la désolation,
la morosité, le manque
d’enthousiasme, la mélancolie et qu’on se
borne à taper sur des casseroles pour
sentir un peu de vie.
La joie et l’acédie
Que
ma joie soit en vous, et que votre joie
soit parfaite.
On est proche du Christ
lorsqu’on entre dans ce niveau
supérieur d’existence qu’est la joie qui
dépasse l’acédie et que nous la
partageons avec nos prochains, en récusant
toute sécheresse de cœur et en
souriant des titres de doctrine officielle que
certains attribuent au Christ et
des devoirs moraux stricts auxquels il est
vain de vouer sa vie.
La joie est la
vie
des enfants de Dieu et elle rayonne sur toutes
les créatures : les oiseaux
et les arbres, les chiens et les chats, les
baleines et les tortues, les chimpanzés
et les forêts : tous luttent pour
fleurir, survivre et transmettre leur
beauté.
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