Protestants dans la Ville

Page d'accueil    Liens    

 

Gilles Castelnau

Images et spiritualité

Libres opinions

Spiritualité

Dialogue interreligieux

Hébreu biblique

Généalogie

 

Claudine Castelnau

Nouvelles

Articles

Émissions de radio

Généalogie

 

Libéralisme théologique

Des pasteurs

Des laïcs

 

Roger Parmentier

Articles

La Bible « actualisée »

 

Réseau libéral anglophone

Renseignements

John S. Spong

 

JULIAN MELLADO

Textos en español

Textes en français

 

Giacomo Tessaro

Testi italiani

Textes en français

 


Dieu est amour

 

 

 

Gilles Castelnau

 

26 décembre 2021


I Jean 3. 11. 
Voici le message que vous avez entendu dès le commencement : aimons-nous les uns les autres.
[...]
Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.

Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme son cœur, comment l'amour de Dieu demeurerait-il en lui ? Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous apaiserons notre cœur devant lui ; car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il sait toutes choses.

 

I Jean 4.7- 8
Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.  Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour.

 




 

Au Moyen-Age, une béguine des Flandres, Marguerite Porète a dit :

« Si Dieu est amour l’Amour c’est Dieu ».


Les dirigeants de l’Église de l’époque l'ont contredite
:

Dieu ne se réduit pas au fluide de l’amour, ont-ils déclaré : il est le monarque céleste tout-puissant, dirigeant la vie des hommes et du monde. Il est parfaitement défini par les dogmes et les traditions de l’Église. On ne peut l’identifier à l’amour de la vie des hommes.
Ils l’ont emmenée à Paris et l’ont brûlée vive en place de Grève le 1er juin 1310.

Ils avaient grand tort car Jean a bien dit :

« quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu, car Dieu est amour. »

L’amour dans la Bible ne se réduit pas à éprouver un sentiment. Il s’agit de faire le bien à autrui.

Ainsi la parabole du Bon Samaritain (Luc 10) décrit les soins dont un blessé est l’objet sans que soit même mentionnés les sentiments qu’il suscite ou non.

Déjà le prophète Éaïe disait
« partage ton pain avec celui qui a faim » (Esaïe 58.7)

Quand on aime, qu’on participe à développer la vie que Dieu donne à notre prochain, on est dans l’esprit de Dieu.

En créant les Restaurants du cœur, Colluche accomplissait (peut-être sans en être conscient ?) l’œuvre de Dieu.

 

L’amour participe au dynamisme intérieur de la vie que Dieu suscite en nous, comme le levain, disait Jésus, qu’une femme met dans la pâte pour la faire lever (Mt 13.33)

 

Dieu n'est pas « ailleurs », à l’extérieur de nous, il est à l’œuvre dans l’amour de nos cœurs, il est le fondement de la vie de notre être même.


Dès lors qu’il y a relation créatrice positive, vivante, c’est Dieu qui est à l’œuvre dans l’épaisseur de notre action.

Parler d’amour, c’est parler de Dieu.

Parler de Dieu, c’est parler d’amour.
Même les animaux aiment à leur façon.  L’amour créatif est la sève de la vie.  
Même si l’on n’en est pas conscient, si l’on aime, c’est l’œuvre de Dieu que l’on accomplit.

 

Nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons.
Les gens que nous aimons nous font donc « passer de la mort à la vie », ils réchauffent notre existence sans tout serait mort.

Soyons conscients de cet amour qui nous fait vivre 

Évitons de nous laisser emporter dans un langage, une ambiance amère, négative, destructrice. Évitons un langage pessimiste, sans amour.

Soyons attentifs à l’attitude sans amour du refus de vaccination, au rejet systématique de l’ « autre », de l’immigré, du concurrent.

Ce ne sont pas seulement les moments heureux, sur le plan familial, individuel, c’est toute notre existence sociale, collective qui est en question.

Certes nous pratiquons déjà l’amour collectif dans notre pays où les lois sociales sont bien développées : Sécurité Sociale, minimum vieillesse, hospitalisation et enseignement gratuits.

Je mentionnais Colluche et les Restaurants du cœur, mais il y a aussi notre Centre d’Action Sociale, le Secours catholique, le Secours populaire, les innombrables association d’entraide.

C’est bien.
D’une certaine manière nous passons de la mort à la vie, parce que notre action est une œuvre d’amour de la vie, œuvre enracinée dans l’Esprit de Dieu.

 

Sans doute pourrions-nous en être davantage conscients. Sans doute le monde de la  politique, de la justice sociale, des droits civiques pourraient-il être libérés davantage de leur aspect froid. Sans doute pourrions-nous nous libérer davantage de toute aigreur, de toute tristesse, du toute hostilité participant à une angoisse générale.

 

Martin Luther King a dit :
 « Nous devons découvrir la puissance de l’amour, la puissance libératrice de l’amour. Et si nous le faisons, nous ferons de ce vieux monde un monde nouveau. Et l’amour peut le faire. »

 

On pense parfois que la religion est apaisante parce que la prière nous fait oublier ce monde de dureté au chant des cantiques.
Mais ce qui est apaisant, régénérant, « vital » est de vivre une vie ouverte dans une pensée positive « dans un monde de brutes ».

Jean dirait : arrête de prier et visite quelqu’un qui souffre d’exclusion : fais-le passer de la mort à la vie et tu en seras régénéré.

 

Il y a, bien sûr, des gens qu’on ne peut pas aimer. Mais ce n’est pas cela qui est en question, c’est notre participation délibérée à l’attitude créatrice de Dieu.

 

Lévitique 19.33 Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l'opprimerez point.Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un concitoyen du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Egypte et je suis l'Eternel, votre Dieu.

 

Ésaïe 58.6

Voici le culte auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté,

Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés,

Et que l'on rompe toute espèce de joug ; Partage ton pain avec celui qui a faim,

Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le,

Et ne te détourne pas de ton semblable.

Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement ;

Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Eternel t'accompagnera.

Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra ; Tu crieras, et il dira : Me voici !

 

 Marguerite Porète a raison :
Si Dieu est amour, il faut aimer
car c'est Dieu qui aime en nous,
et nous fait passer d'une existence de mort à une existence de vie.

 


Retour vers "Croire aujourd'hui"
Retour vers Spiritualité
Vos commentaires et réactions

 

haut de la page

 

 

 

 

Les internautes qui souhaitent être directement informés des nouveautés publiées sur ce site
peuvent envoyer un e-mail à l'adresse que voici : Gilles Castelnau
Ils recevront alors, deux fois par mois, le lien « nouveautés »
Ce service est gratuit. Les adresses e-mail ne seront jamais communiquées à quiconque.