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Toutes choses concourent
au bien de ceux qui aiment Dieu

 

 

Gilles Castelnau

 


Romains 8.22-24

Nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.

Et ce n'est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.
Car c'est en espérance que nous sommes sauvés...
Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.


Ecclésiaste 9.7-9)

Va, mange avec joie ton pain et bois gaiement ton vin car dès longtemps Dieu prend plaisir à ce que tu fais.

Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs, et que le parfum ne manque pas sur ta tête.

Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie de rien-du-tout, que Dieu te donne sous le soleil,

 


 

La création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.

Oui, on vit une période où il est vraiment   question de douleur : la création souffre nous dit-on :  il y a la question lancinante de la pollution, du réchauffement climatique, de la disparition de certaines espèces.

Il y a nos souffrances humaines : cette pandémie du Covid, qui n’en finit pas avec les masques insupportables, les cancers, les divorces, les deuils, l’impression que personne ne croit plus en rien (sauf les islamistes évidemment ! et les évangéliques radicaux) et puis évidemment les handicaps, les rhumatismes…

Mais remarquons que les douleurs dont parle Paul sont celles de l’enfantement : Non pas « maudis Dieu et meurs » comme disait la femme de Job. Ces douleurs doivent déboucher sur une vie nouvelle Comment peut-on rechercher un peu d‘espérance dans toute cette douleur de la création et de nous. Et Dieu dans tout ça ?


Les éditoriaux des journaux religieux commencent souvent pas « dans les tristes circonstances actuelles… »
Comment peut-on avoir un regard plus positif sur notre monde. Comment vivre dans la joie bienveillante de Dieu.


.1. Vivre dans la joie bienveillante de Dieu, vivre dans la lumière de Dieu

Déjà l’Ecclésiaste disait :

« jouis de la vie avec la femme que tu aimes pendant tous les jours de ta vie de rien-du-tout que Dieu te donne sous le soleil. » [Avec l’homme que tu aimes, la famille que tu aimes].

Ce que je dis là ne nous pousse pas à développer en nous un caractère optimiste. Il s’agit d’une vie spirituelle que nous pouvons orienter dans la joie bienveillante de Dieu.

Le professeur Paul Tillich disait : commencez par arrêter de penser  Dieu comme un tout-puissant  dirigeant toutes choses depuis son ciel, pour le mieux, ce qui ne fonctionne pas vraiment. Pensez plutôt  Dieu actif dans nos cœurs.

Dieu en nous, Dieu n’est pas sans nous, mais Dieu est plus que nous.

On n’est pas obligé de croire au Péché originel, doctrine selon laquelle, depuis qu’Adam et Ève ont mangé la fameuse « pomme » les hommes sont tous coupables, enclins au mal, incapables de faire véritablement le bien et offensent Dieu sans cesse.

Le professeur Mathew Fox, aux États-Unis, en Californie, disait de renoncer à parler du « Péché originel » et à parler plutôt de la « Grâce originelle »

Les Églises, disait-il, créent un état d‘esprit délétère en répétant que nous sommes coupables, critiquables, que nos prises de position, nos attitudes sont mauvaises dès notre naissance.

Nous n’avons pas, finalement à « espérer » que les choses s’arrangent, alors que nous n’y croyons guère. Ce que nous devons faire est laisser monter en l’Esprit de vie que Dieu renouvelle en nous et nous impliquer ainsi dans cette vie de joie. Vie en nous, en notre prochain – que nous pouvons aimer comme nous-même puisqu’en lui aussi, tel qu’il est, qu’il en soit conscient ou qu’il l’ignore, Dieu fait monter sa vie de joie.

Les animaux aussi vivent et en eux aussi Dieu fait monter son dynamisme de vie.

Tout, dans le ciel et sur la terre est  l’objet de ce rayonnement de joie bienveillante du Dieu d’amour, malgré tout.


Un pasteur canadien disait : J’ai vu quelque chose de merveilleux, lors d’un coucher de soleil sur les bords d’un lac : deux jeunes amoureux se promenaient main dans la main, un couple âgé était assis sur un banc, des adolescents s’éclaboussaient dans l’eau et des enfants cherchaient des galets qui leur conviennent. Ils étaient tous chacun dans son monde. Et brusquement, lorsque le ciel s’est embrasé de rouge, tous se sont figés sur place à la vue de cette beauté.
Pourquoi regarde-t-on le coucher de soleil ? Sa beauté est-elle inscrite dans notre ADN ? Je le crois. Il y a une profondeur qui suscite en nous contemplation et recueillement.


2. Il faut bien admettre qu’il y a aussi les souffrances.  Il y la lumière de Dieu mais il y a aussi les ténèbres.

Dire cela n’est pas du pessimisme. C’est développer notre vie spirituelle en y puisant la force et la capacité de reconnaître qu’il y a dans notre mode ces malheurs dont la « création tout entière souffre ». Il y a bien cette obscurité dont Jacques Chirca disait : « quand les malheurs arrivent, il volent en escadrille »

Les animaux aussi souffrent et participent à cette « création tout entière qui souffre. » Pensons à ces centaines de milliers de canards qui vont sans doute être abattus à cause de la grippe aviaire.

Certains de ces malheurs surgissaient de l’extérieur et nous agressaient. D’autres provenaient de nos attitudes personnelles négatives intérieures.

Notre vie spirituelle nous fait comprendre que, certes, en réalité la vie de Dieu est là mais que la Croix du Christ est plantée dans notre monde et que nous vivons tous à son ombre.

 

.3. On peut passer des ténèbres à la lumière car la Résurrection existe.
Quand les malheurs arrivent en escadrille on peut néanmoins connaître la joie bienveillante de Dieu. On peut connaître son Esprit de renouveau, se ressaisir,

On vit certes à la fois dans la lumière et dans les ténèbres mais elles ne sont pas équivalentes.
La vie triomphe toujours de la mort et la lumière des ténèbres.

• Lorsque les malheurs auxquels on ne peut rien arrivent de l’extérieur, comme le Covid, les rhumatismes, les cancers, Dieu est là, néanmoins, toujours présent, à l’œuvre pour en tirer quelque chose de bien. Et s’il a de la peine à le faire c’est que le seul outil dont il dispose est nous-mêmes, nous les hommes qu’il aime.

• Il y a aussi des souffrances qui se développent à l’intérieur de nous dans notre fragilité, dans notre attitude facilement angoissée, dépressive.

C’est alors à nous de « ne pas étouffer l’Esprit » comme disait saint Paul mais de rechercher notre paix en Dieu. Nous pouvons chanter un cantique, lire un passage de la Bible, méditer pour voir le monde et notre propre vie avec le regard même de Jésus-Christ.

La résurrection intérieure, cela existe !

 On peut passer de l’obscurité intérieure à la lumière.

 

 • 4 • Mais la vie n’est pas un passage continu d’une situation de ténèbres à la délivrance apportée par la lumière.
Paul disait bien : « Dieu Fait concourir toutes choses au bien de ceux qui aiment Dieu. »
La lumière et les ténèbres sont souvent – sont toujours – présentes ensemble.

Dans la lumière, il y a souvent aussi un peu – ou beaucoup – d’obscurité et dans les ténèbres il y a toujours de la lumière de Dieu. Et on peut vivre dans les ténèbres puisque Dieu y est, nous tient la main et fait briller de sa lumière dans nos yeux.

Au cœur du malheur, se trouve toujours la joie bienveillant de Dieu.

J’ai connu une dame infirmecloue dans un fauteuil roulant  depuis sa déportation dans un camp de concentration. Elle ne pouvait ni se lever ni marcher. Lors d’un cercle biblique où nous lisions le prophète Ésaïe : « Le boiteux saute comme un cerf » (35.6) quelqu’un s’est écrié : mais Mme Untel ne saute pas comme un cerf. J’ai vu une lueur briller dans les yeux de cette dame et elle s’est écriée : « quoi ! vous n’avez pas l’impression que je saute comme un cerf ? »

Ouvrir les yeux sur le monde dans lequel Dieu veut la joie, nous ouvrir à lui dans une attitude positive. Poser de petits actes créateurs de compassion et de justice à l’égard de notre prochain, en jetant un regard créateur sur l’humanité, nous ouvrir à la libération des opprimés, à l’espérance et à la participation de la guérison de toute vie. 

 Le pasteur canadien ajoutait :

 J’ai personnellement expérimenté ce moment de renouveau, de résurrection, d’entrée dans une nouvelle vie en contemplant une aurore boréale, en voyant mon petit-fils me sourire, en recevant la communion, en étant arrêté par la police pour avoir aidé des homosexuels et des transgenres, en tenant fermement la main d’un mourant.

 

 

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