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Livres deutérocanoniques

Traductions de la Septante
et de la Vulgate

 

Au IIIe siècle avant J-C, la langue grecque est universelle les Juifs sont en diaspora dans tout l'Empire et notamment en Égypte. Le pharaon Ptolémée, homme de culture, organise à Alexandrie la plus grande bibliothèque du monde pour laquelle il fait traduire en grec la Bible hébraïque à partir du. Cette traduction est nommée la « Septante » (abréviation : LXX) en souvenir des soixante-douze rabbins qui, selon la légende, l'ont réalisée unanimement.

Le Pentateuque a été ainsi traduit en l'an 285 av. J.-C. et entre 250 et 200 a été publiée la traduction des livres nommés dans la Bible hébraïque « les prophètes » (Premiers prophètes : Josué, Juges, Samuel et Rois ; prophètes postérieurs : Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, les douze petits prophètes).

La traduction de cet ensemble fait penser qu'à cette époque déjà ces livres étaient considérés comme écriture sainte. C'est vers l'an 70 ap. J.-C. au synode pharisien de Jamnia que seront également reconnus comme inspirés les « Écrits » que sont les Psaumes, Job, les Proverbes, Ruth, le Cantique des cantiques, l'Ecclésiaste, les Lamentations, Esther, Daniel, Esdras, Néhémie, les Chroniques.

Dans la Septante, apparaissent des livres nouveaux, les « livres deutérocanoniques » (la « seconde liste ») : Tobit, Judith, I et II Maccabées, la Sagesse, le Siracide, la lettre de Jérémie, le livre de Baruch, les chapitres 13 et 14 de Daniel racontant les histoire de Suzanne et des prêtres de Bel.

 

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Le grec chrétien, l'hébreu juif

La communauté juive a abandonné la Septante pour revenir à l'hébreu lors de la polémique avec le christianisme naissant. Les échanges d'arguments scripturaires se faisaient tout naturellement sur le texte grec de la Septante.
En voici un exemple. En Ésaïe 7. 14, la Septante énonce :

Voici la vierge sera enceinte et aura un fils que l'on nommera Emmanuel.

Le mot grec utilisé est parthenos, qui désigne rigoureusement une jeune fille vierge. Le texte hébreu emploie le mot alema désignant une jeune femme, l'épouse du roi ou du prophète. Les juifs ont préféré l'hébreu qui ne fait pas référence à une naissance virginale.

Les chrétiens ont continué à lire la Septante jusqu'à saint Jérôme. Celui-ci, au IVe siècle de notre ère, installé à Bethléhem, traduisit la Bible en latin, la langue vulgaire de l'Empire romain. C'est la « Vulgate » que l'Église catholique a utilisée jusqu'à récemment. Jérôme choisit de se baser sur l'original hébreu de préférence à la Septante : « veritas hebraïca », avait-il déclaré. Il traduisit néanmoins du grec et inséra en fin de volume Tobit, Judith, et les chapitres supplémentaires de Daniel.

Lors de la Réforme du XVIe siècle, Luther qui traduisait la Bible en allemand, porta un jugement sévère sur ces livres, ce qui attira sur eux, par contrecoup l'attention positive des Pères du concile de Trente.
Les protestants ont lu les deutérocanoniques jusqu'au XIXe siècle en les considérant comme secondaires mais utiles à la piété. C'est la « Société bibliques britannique » influencée par un fondamentalisme naissant, qui fournissait généreusement au protestants français des Bibles à faible prix, que les deutérocanoniques ont disparu des éditions protestantes.

Aujourd'hui ces livres ils ne sont pas lus dans les Églises protestantes alors que les catholiques ne les distinguent plus des autres livres bibliques.
Lorsque la « Traduction Œcuménique de la Bible » fut publiée en 1975, protestants et catholiques s'accordèrent à les y insérer en revenant à l'ordre de la Bible hébraïque et en les plaçant en fin d'Ancien Testament.

 


 

Qumran
les manuscrits de la mer Morte

 

A Qumram, sur les bords de la mer Morte, au IIIe ou IIe siècle avant J.C., la communauté des « Esséniens », vivait en vase clos, coupée des autres juifs, dans une recherche de pureté extrême, préparant la guerre finale des Fils de lumière au nom du Maître de Justice.
Un jeune berger recherchant une chèvre dans une anfractuosités du rocher, a découvert par hasard la bibliothèque de la secte. Mystérieusement cachés dans des jarres, se trouvaient entre autres, des manuscrits bibliques en langue hébraïque.

Ces manuscrits ont pratiquement tous été déchiffrés, traduits et publiés. Ils sont de la plus grande importance dans la mesure où ils ne présentent pratiquement aucune différence, à part quelques variantes orthographiques, avec les manuscrits connus jusqu'ici. Le codex d'Alep (incomplet) date de 930 et celui de Leningrad sur lequel repose la Biblia Hebraïca date de 1008. En effet, les rabbins, très littéralistes, détruisaient systématiquement les manuscrits bibliques lorsqu'ils étaient usés, en les brûlant ou en les scellant dans le mur ("geniza") d'une synagogue. On en a retrouvé ainsiç d'importants dans la découverte de la geniza du Caire
La découverte de la mer Morte a donc apporté la preuve que les manuscrits de l'Ancien Testament n'ont été recopiés pendant un millier d'années sans subir de modification appréciable.

 

 

 

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