Que peut-on croire
aujourd'hui ?
Que peut-on dire de l’au-delà
Gilles
Castelnau
24 février 2014
Conceptions courantes
1. Réincarnation à la mode occidentale : Il est impensable que la vie se termine dans un trou noir. On reprend certainement vie dans un nouveau corps car la vie est agréable. D’ailleurs certains disent éprouver la sensation d’avoir déjà vécu une vie précédente.
2. Réincarnation à la mode orientale : Le bouddhisme enseigne que reprendre vie dans un nouveau corps n’est qu’un renouvellement désagréable de la souffrance de la vie. Voici des paroles du Bouddha (La Triple corbeille) :
La vie est une longue souffrance, elle n'est que souffrance, et l'enfant a raison de pleurer à sa naissance. C'est la première vérité.
La deuxième vérité est que la souffrance ne vient que des désirs. L'homme s'attache éperdument à des ombres imaginaires : quand son âme le quittera, c'est pleine de boissons empoisonnées qu'elle partira. C'est alors avec un ardent désir de boire à nouveau qu'elle renaîtra !
La troisième vérité c'est la fin possible de la souffrance : tu l'obtiendras, Ananda, en te détachant de tout ce que tu aimes, en arrachant de ton cœur les derniers désirs qui peuvent y rester encore. Alors tu vivras au-dessus des dieux. Une fois que tu auras pulvérisé l'égoïsme, l'erreur, le doute, la haine, les désirs et que tu renaîtras, tu pourras dans une nouvelle existence, suivre les quatre derniers chemins : pureté droite, pensée droite, solitude droite, extase droite. Tu sera en mesure de vaincre ton désir de vivre sur terre, ton désir de gagner le ciel, tes erreurs et surtout ton désir d'être saint. Tu sera bien près du nirvana.
3. Purgatoire : Conception répandue dans l’Église catholique qu’il serait nécessaire d’être « pur » pour pénétrer le monde divin. Un espace de souffrance permet cette « purification ». Le séjour peut en être abrégé pour ceux qui bénéficient des prières et des messes que les vivants font pour eux.
Idée que les morts ne sont pas loin et peuvent apparaître, nous parler, nous aider peut-être.
4. Au « ciel », parmi les étoiles. Voici par exemple deux faire-part récents :
• Il y a vingt ans, N... , son étoile est allée rejoindre la constellation des poètes, voyants, surréalistes et penseurs de l’Orient, mais sa lumière continue de briller dans la nuit du monde et de nos mémoires.
• A l’heure où la neige blanchit nos montagnes, N... a rejoint les étoiles à l’âge de 31 ans.
5. Tout simplement passer dans un « autre lieu »
• « Je vais être muté dans une autre garnison : quel changement ! » (parole d’un vieil officier)
• On y retrouvera les siens. Question : y aura-t-il des bêtes ? mon chat ?
• Pourra-t-on sortir de là une fois qu’on y sera entré ?
• Enfants assis sur des chaises à chanter longuement des cantiques sans remuer les jambes !
• Ne s’y ennuira-t-on pas avec tous ces bons sentiments (l’enfer est plus rigolo)
• Les Témoins de Jéhovah seront mis derrière un rideau car ils croient être seuls au Ciel.
Le poète anglais William Blake (1757-1827) a ainsi résumé cette conception :
Comme un voilier part dans la lumière du matin et part vers l'océan. Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon. Quelqu'un à mon côté dit : « il est parti ». Parti ? Vers où ? Parti de mon regard, c'est tout… Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : « il est parti », D'autres, le voient poindre à l'horizon et venir vers eux et s'exclament avec joie : « le voilà ! » C'est cela, la mort.
L’au-delà dans la Bible
Il n’y a pas dans la Bible de « révélation » claire, objective, caractéristique d’une géographie cosmique précise. Il y a des supputations, des élan de foi, d’espérance, d’amour fondées sur la conviction du dynamisme créateur de Dieu et de sa volonté de fraternité aimante entre tous les hommes.
Dans l’Ancien Testament
L’Ancien Testament ignore une vie dans l’au-delà. C’est de la vie actuelle en communion avec Dieu que parlent les auteurs bibliques. Abraham, Moïse, Esaïe et les autres n’avaient pas l’idée d’un Jugement dernier, d’un paradis ou d’un enfer. Les prières de l’Ancien Testament manifestent la confiance en la Présence créatrice de vie et de sécurité intérieure :
Psaume 130 Des profondeurs je t'invoque, ô Eternel ! Seigneur, écoute ma voix !
Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications [...]
J'espère en l'Eternel, mon âme espère et j'attends sa promesse.
Mon âme compte sur le Seigneur plus que les gardes ne comptent sur le matin,
Plus que les gardes ne comptent sur le matin.
Psaume 23 L'Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles.
Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice à cause de son nom.
Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ;
ta houlette et ton bâton me rassurent.
Ésaïe 43.1 Ne crains rien, dit l'Éternel, car je t'appelle par ton nom, tu es à moi.
Psaume 121 Je lève mes yeux vers les montagnes, d'où me viendra le secours ?
Le secours me vient de l'Eternel qui a fait les cieux et la terre. [...]
L'Eternel est celui qui te garde, L'Eternel est ton ombre à ta main droite.
Pendant le jour le soleil ne te frappera point ni la lune pendant la nuit.
L'Eternel te gardera du mal, il gardera ton âme ;
L'Eternel gardera ton départ et ton arrivée dès maintenant et à jamais.
Le seul texte hébraïque parlant explicitement d’un au-delà se trouve en Daniel 12, le livre hébreu le plus récent (164 av. JC), dont l’auteur exprime la foi en une justice restaurée en faveur des martyrs juifs victimes des persécutions hellénistiques à la suite de la révolte des Maccabées :
Daniel 12.2 La foule de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle. Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité.
Dans le Nouveau Testament
La conception de la Résurrection s’est développée dans la littérature intertestamentaire du monde juif et les auteurs du Nouveau Testament l’ont assumée tout naturellement et l’ont recentrée sur la seigneurie du Christ ressuscité.
Romains 8. 38 J'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
I Thessaloniciens 4.16 Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles.
Paul a repris l’idée traditionnelle à l’époque du monde de Dieu situé « en haut » dont le Christ « descendra » pour revenir sur terre. Il partage la conviction de son temps d’un univers habité par le surnaturel et ne trouve rien d’impossible à ce qu’apparaisse dans le ciel une grande trompette. Nous qui avons appris aujourd'hui que la terre est ronde nous interrogerions sur l’emplacement de la trompette visible « en haut » par les gens de Nouvelle Zélande comme par les Européens !
La conclusion de son texte en montre bien le but : Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. Il ne s’intéresse évidemment pas à ce qui ne serait qu’une prophétie d’événements futurs prodigieux.
La révélation
Les « fondamentalistes » disent que Dieu a « révélé » aux auteurs bibliques des vérités inconnues sur l’existence et la nature de l’au-delà, le paradis et l’enfer. Ils pensent, par exemple que l’organisation des lieux décrite dans la parabole de Lazare et du mauvais riche décrit la géographie céleste et les attitudes des personnages qui y sont :
Luc 15 Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de lin fin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d'ulcères et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.
Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans ses bras. Il s'écria :
- Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme.
Abraham répondit :
- Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. D'ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire.
Le riche dit :
- Je te prie donc, père Abraham, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père ; car j'ai cinq frères. C'est pour qu'il leur atteste ces choses, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments.
Abraham répondit :
- Ils ont Moïse et les prophètes ; qu'ils les écoutent.
Et il dit :
- Non, père Abraham, mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils se repentiront.
Et Abraham lui dit :
- S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait.
Mais il est clair qu’il s’agit d’un récit populaire juif incitant les riches à la compassion et qui n’a pas la prétention de décrire le paradis (ne serait-ce qu’à cause de la place centrale attribuée à Abraham et non au Christ !).
Une lecture littéraliste de cette parabole buterait sur deux difficultés insurmontables.
D’une part les différents textes ne s’accordent ni entre eux (l’attitude impitoyable d’Abraham dans la parabole de Lazare ne correspond en rien à la compassion manifestée par Jésus) ni avec la réalité historique ou géographique du monde (l’histoire biblique de la création du monde, du Déluge ou de la Sortie d’Égypte avec Moïse n’est pas acceptable telle quelle).
D’autre part un Dieu qui aurait été capable de « révéler » de telles vérités aux hommes n’aurait-il pas fait connaître aussi les bienfaits de l’aseptie ? du champignon pénicilline ? de la manière de faire du feu ?
Il est plus naturel de considérer que les auteurs bibliques ont été sensibles à la Présence divine dont ils ressentaient en eux l’inspiration dynamisante et l’esprit d’amour fraternel. Ils se sont efforcés d’en rendre compte dans la langue, les structures de pensée, les limites des connaissances que l’on avait en leur temps. Ils ont ainsi transmis à leurs contemporains, non des vérités surnaturelles et inconnues à l’époque, mais l’Esprit divin qui les animait eux-mêmes et ceux-ci en ont vécu, l’ont transmis et retransmis jusqu’à nous aujourd'hui.
De sorte que - comme le chante le cantique – « l’Esprit qui les fit vivre anime leurs enfants pour qu’ils sachent les suivre. »
Le diable, les démons, l’enfer
C’est au Moyen Age que l’on imagina les deux univers symétriques du diable et de ses démons régnant sur l’enfer alors que Dieu et ses anges règnent sur le paradis. Les textes du Nouveau Testament mentionnant le diable, ignorent l’enfer et les démons. Les textes mentionnant les démons ignorent le diable et l’enfer. Et ceux mentionnant l’enfer ignorent le diable et les démons ! Dans le Nouveau Testament, l’ « enfer » symbolise la vie humaine que Dieu considère comme gâchée et ne méritant pas mieux que d’être jetée dans le dépôt d’ordures de la Géhenne. (aux portes de Jérusalem, où l’on brûlait les ordures en un feu qui ne s’éteignait jamais) Les démons sont des graines de puissances maléfiques qui ne sont ni organisées, ni habitant la géhenne ni soumises au diable. Le diable n’a pas de rapport avec la Géhenne ni avec les démons et n’est qu’une voix intérieure tentatrice et sans puissance personnelle.
Matthieu 5.22 celui qui dira à son frère : Insensé ! mérite d'être puni par le feu de la Géhenne.
Matthieu 25.41 Le roi dira à ceux qui seront à sa gauche :
- Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.
Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ;
j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli ;
j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu ;
j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.
Ils répondront aussi :
- Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté ?
Et il leur répondra :
- Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.
Ce texte ssaisissant et magnifique n’est pas la description d’un Jugement futur, il transmet un appel à la fraternité humaine, un élan passionné pour les défavorisés, un cri dénonçant l’insanité d’une vie vécue dans l’égoïsme.
Le « feu éternel » n’est pas promis aux grands assassins, aux incroyants, à ceux qui manquent de foi ou n’admettent pas certains dogmes, aux fidèles des autres religions, aux homosexuels, aux divorcés, à ceux qui ont pratiqué des IVG… : il menace tous les hommes du monde dont aucun ne peut prétendre avoir véritablement secouru ses prochains. Le fait même que tout le monde mérite donc l’enfer est une manière de dire, en même temps, que cette menace ne sera évidemment pas suivie d’effet.
Ces textes sont des cris d’amour pour l’humanité misérable, affamée, assoiffée, dont le Christ dit qu’on ne peut s’en détourner sans perdre sa raison de vivre.
Explication
Ephésiens 2 Vous êtes sauvés par grâce cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu
Et le théologien Paul Tillich :
« Nous sommes accepté malgré que nous soyons inacceptables ».
Les textes sur l’enfer illustrent bien ces affirmations bien qu’on est inacceptable.
La Résurrection du Christ
Elle est le symbole central, le prototype de l’action créatrice de vie que Dieu renouvelle sans cesse.
« le Seigneur est ressuscité, en vérité il est ressuscité »
Ce cri central de la foi chrétienne n’est pas de dire que dans l’obscurité de sa tombe le cadavre de Jésus est revenu à la vie le matin du dimanche de Pâques et qu’il a traversé la pierre pour en sortir. Remarquez que le texte de Pâques le plus ancien, celui de Paul dans I Corinthiens 15, ignore le récit du tombeau vide. Ce qu’il appelle « résurrection du Christ » est bien autre chose.
Je le cite :
Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; semé méprisable, il ressuscite glorieux ; semé infirme, il ressuscite plein de force ; semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. Il est écrit : Le premier homme, Adam, était une âme vivante. Le dernier Adam (le Christ) est devenu un esprit vivifiant.
« le Seigneur est ressuscité, il est devenu un « esprit vivifiant »
C’est la présence toujours vivante, dynamique et créatrice, active dans nos cœurs de Celui dont nous parlent les évangiles : son dynamisme créateur, tonique, régénérant, apaisant, déculpabilisant, mobilisateur, souriant, le monde nouveau qui surgissait autour de lui et qui rendait les hommes à leur humanité, tout cela n’est pas fini, tout cela est vivant, dynamique, créateur en nous. Et de même que les ténèbres de la mort n’ont pas pu empêcher la lumière de la vie de jaillir à nouveau, nous pouvons croire que la même lumière brillera également sur les ténèbres de notre propre mort et de celle de nos proches.
« Il est vivant ! En vérité il est vivant ! »
Chacun peut puiser en soi cette fraicheur jaillissante, cette Source de vie, cette créativité renouvelée qui monte des profondeurs de notre être. Chacun peut dire : il est ressuscité en moi, sa présence vivante me redonne courage et force, paix de l’esprit et joie, sourire et résilience, capacité de continuer malgré tout. Malgré tout !
Si vous dites que quand quelque chose est fini, il n’y a plus d’espoir, que les forces du malheur sont toujours les plus fortes et que l’espérance n’est qu’une illusion d’enfant, alors retentit le cri de Pâques :
« le Seigneur est ressuscité, en vérité il est ressuscité »
Il ne peut pas être une illusion. Nous sommes nombreux à l’avoir senti vibrer en nous, à avoir réussi à continuer la lutte pour la vie en laissant son écho murmurer doucement dans nos cœur qu’en vérité, nous aussi nous pouvons nous relever et nos prochains aussi, comme nous-mêmes. « Nous relever et marcher » comme disait justement Jésus.
Ce n’est pas parce qu’on répète qu’il est ressuscité que nous croyons à la Vie de Dieu en nous, c’est parce que nous ressentons l’espérance en nous, que nous joignons notre cri de foi, d’espérance et d’amour à ceux des autres.
Le courage d’affronter la mort
Ceux qui ne peuvent pas croire à une vie après la mort peuvent néanmoins être de fidèles enfants de Dieu. Jésus n’a jamais dit qu’il fallait croire à telle ou telle affirmation historique ou dogmatique.
En effet l’Évangile enseigne la présence aimante et dynamisante de Dieu en nous. Il n’a pas de révélation spécifique à faire sur l’au-delà mais une promesse sur la présence actuelle de Dieu nous donnant la force d’affronter la vie du lendemain à travers les angoisses et drames du temps présent. En présence de la mort nous n’avons pas à spéculer sur l’existence de l’au-delà mais à saisir la présence actuelle qui nous est offerte et qui nous comble.
Maître Eckhart disait que dans notre âme se trouve un endroit où la présence de Dieu vient nicher comme un oiseau de vie.
Si on a pris l’habitude de s’ouvrir à cette présence créatrice durant la vie, on n’a pas peur d’affronter la mort, car on a l’expérience de cette même présence qui ne nous est jamais enlevée :
Psaume 23 Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi
Romains 8 J'ai l'assurance que ni la mort ni la vie [...] ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.