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Jésus marchait-il sur l'eau ?

 

 

Gilles Castelnau

 

12 avril 2006

La presse (Agence France Presse, Nouvel Observateur, Yahoo etc.) explique que Jésus n'a pas marché sur l'eau mais sur une couche de glace, sans que les disciples s'aperçoivent de sa supercherie.

 On a également dit, naguère, que le passage de la mer Rouge à pieds secs par les Hébreux sortant d'Égypte avait été rendu possible par un vent violent. C'est d'ailleurs ce que dit le texte biblique lui-même :

 

L'Éternel refoula la mer toute la nuit par un puissant vent d'est. Il mit la mer à sec et les eaux se fendirent  Exode 14.21

Comme si cela ne suffisait pas on a dit aussi que ce n'était pas vraiment un vent mais un tremblement de terre...

 On a dit que le buisson ardent qui brûlait sans se consumer (Exode 3) symbole pour Moïse de la Présence divine, était alimenté par des émanations de pétrole. (Phénomène qui ne s'est, semble-t-il, plus jamais produit).

 On a encore dit bien des choses semblables, en cherchant à banaliser une lecture fondamentaliste de la Bible.

 

.

 

Le fondamentalisme existe dans toutes les religions connues. Il consiste à prétendre prouver la vérité historique et scientifique des images et symboles en usage afin d'en affirmer l'authenticité et le bien-fondé et les rendre incontestables. Qu'il soit juif, musulman ou chrétien, le fondamentalisme fait aujourd'hui davantage confiance à la science qu'à l'intime conviction personnelle. Les éventuelles découvertes archéologiques, les hypothèses météorologiques, font plus, à ses yeux, pour confirmer la foi, que le témoignage intérieur du saint Esprit.

Cette attitude se retourne d'ailleurs contre lui puisque la simple conjecture d'une période glaciaire en Palestine au temps de Jésus démontrerait la mystification à laquelle celui-ci se serait livré en faisant semblant de marcher sur l'eau alors qu'en réalité il marchait sur une couche de glace sous-jacente ignorée de tous et connue de lui seul !

Je me souviens aussi d'une chanteuse du show-bizz qui disait, lors d'un quizz télévisé, que Jésus avait sans douter marché sur la mer pour faciliter sa pêche miraculeuse ! Elle envisageait donc Jésus comme un magicien faiseur de prodiges ridicules !

Il vaut mieux arrêter de jouer à ce jeu absurde.

 

.

 

Les biblistes ont compris depuis plus d'un siècle qu'aux temps anciens on ne cherchait pas à élaborer des comptes-rendus scientifiques des événements à la manière précise des journalistes actuels. La science n'existait pas. Par contre on s'exprimait volontiers en images et en métaphores.

La mer était un lieu inquiétant pour les anciens Juifs qui n'ont jamais été des navigateurs contrairement aux Phéniciens ou aux Grecs. On en redoutait les tempêtes et les maléfices. On se souvenait du monstre ayant avalé Jonas, du Léviathan dévoreur et du Dieu Yam menaçant le Dieu Baal des Cananéens. On craignait - à juste titre - d'y enfoncer et de s'y noyer.

Les évangélistes racontant que Jésus marchait sur la mer n'entendaient certainement pas parler de lévitation surnaturelle. Ce n'était guère leur genre ! Ils disaient, par contre, que la crainte d'être submergé, de s'enfoncer et de se voir couler était vaincue et que le courage de vivre était donné au-delà de toute espérance à celui qui mettait son assurance en la présence de Dieu.

De même, expliquer le passage de la mer Rouge des anciens Hébreux par des phénomènes naturels vide le texte de son message dynamique d'espérance, car les « vents d'est »ou les « tremblements de terre » sauveurs ne se reproduisent pas de nos jours.

Par contre les esclaves noirs des plantations de coton américaines qui chantaient comme Moïse « let my people go », (laisse aller mon peuple), en tiraient à juste titre le dynamisme créateur que Dieu entend effectivement nous communiquer à la lecture du vieux livre toujours inspirant !

 

Il ne faut pas être fondamentaliste. Lisons la Bible pour ce qu'elle est : le livre d'images de la présence de Dieu. Cette présence n'a pas d'autre garantie que notre foi, notre espérance et notre amour.

Aucun argument prétendument scientifique ne peut ni la prouver ni en démontrer l'inexistence !

 

 

 

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