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Mariage et divorce

 


Michel Leconte

 

 

1er mars 2014

Marc 10, 1-12
Jésus, étant parti de là, se rendit dans le territoire de la Judée au delà du Jourdain. La foule s'assembla de nouveau près de lui, et selon sa coutume, il se mit encore à l'enseigner.
Les pharisiens l'abordèrent et, pour l'éprouver, ils lui demandèrent s'il est permis à un homme de répudier sa femme. Il leur répondit :
-  Que vous a prescrit Moïse ?
-  Moïse, dirent-ils, a permis d'écrire une lettre de divorce et de répudier.
Et Jésus leur dit :
-  C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a donné ce précepte. Mais au commencement de la création, Dieu fit l'homme et la femme, c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.
Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. Il leur dit :
-  Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.

Ce texte a été compris par l'Eglise romaine comme un texte de loi, comme un commandement à observer impérativement sous peine de la sanction de privation d'eucharistie. Ce n'est pas du tout cela que visait Jésus, et de plus, il ne voulait certainement pas qu'on tire un comportement d'exclusion de ses dires, il a trop le souci de réintégrer les exclus et les pécheurs dans la société pour se contredire sur cette question. L'Eglise s'est gravement trompée en interprétant ses propos ainsi. Je pense que Jésus aurait été scandalisé qu'on comprenne ses propos de cette façon. Les mises en garde de Jésus sur « ceux qui entraîne la chute d’un seul de ces petits qui croient » (cf. Marc 9, 42-50) me paraissent bien concerner ceux qui ont enseigné ce passage de Marc d’une façon légaliste et juridique.

Il faut savoir pour comprendre ce texte, que la loi mosaïque (la Torah) permettait aux hommes de répudier unilatéralement leur épouse moyennant un certificat de répudiation au motif de « erwat dabar », quelque chose d'indécent, une tare (Dt 24, 1). Le caractère imprécis du motif de répudiation donnait lieu à diverses interprétations des plus rigoristes (rabbi Shammaï) aux plus souples (rabbi Hillel). Dans ce passage, Jésus refuse justement d'entrer dans ce débat interprétatif (Halakha), il déplace le problème du permis et du défendu vers celui de l'exhortation, de l'appel au changement intérieur (v. 3). Ses contradicteurs, eux, en restent platement au plan du permis et du défendu, sans doute plus simple et moins engageant. Jésus insiste toujours sur la relation vivante avec Dieu et avec autrui et non pas sur des règles formelles à appliquer. Alors pour montrer que ce qui est permis n'est pas l'idéal ou le souhaitable, Jésus invoque « le désir » de Dieu qui est au principe de la création (v. 6-9). Dieu a voulu depuis toujours l'harmonie, la relation et l'unité de corps et d'esprit du couple de l'homme et de la femme.

Par conséquent, l'amour accompli reste un idéal, une visée à atteindre. La vision de Jésus n'est pas d'ordre pratique ni prescriptif. Le mariage indissoluble est à interpréter comme les antithèses du Sermon sur la montagne (Mt 5,20-48), c'est un horizon à atteindre et non des règles à appliquer de manières formelles et quasi détachées, sans tenir compte des circonstances et des personnes. La relation authentique et la bienveillance réciproque entre l'homme et la femme dans le mariage, est ce vers quoi les humains sont ici appelés.

C'est toujours l'amour-agapè qui commande la vision de Jésus. C'est le fondement argumentatif de sa compréhension de la Loi de Moïse et c'est en cela qu'il l'accomplit. La bienveillance et la relation sont ce qui devrait toujours guider la conduite des hommes.

 


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