Gilles
Cosson est polytechnicien. Il
est aussi un homme d’affaires et un économiste
distingué. Autant dire que lorsqu’il nous
parle de spiritualité, ce n’est pas pour
s’éloigner des réalités concrètes de ce monde
qu’il connaît fort bien.
Il ne s’oppose pas aux
religions traditionnelles, il les accepte
toutes ainsi que… quelques autres. Je veux
dire par là qu’il ne se laisse brider par
aucune autorité ni aucun dogme intangible sa
vision de la vie et du monde. Rien de
sulfureux dans sa réflexion : le lecteur,
quelle que soit son attachement, se laisse
emporter dans le grand souffle intelligent qui
l’anime et lui ouvre les horizons… du cosmos
lui-même.
En
voici des pasages.
Prologue
Le
soir tombe sur la vieille maison. Une paix
surnaturelle règne. J'ai toujours pensé qu'en
ces lieux parcourus pendant tant de siècles
par nos ancêtres, les hommes préhistoriques,
quelque chose d'eux subsiste qui transforme
les bois en sanctuaires et les prés en
oratoires. Oui, la vallée de la Beune, en
Périgord, possède une magie propre qui incite
au recueillement. Ici sont passés pendant des
âges sans nombre Néandertaliens et hommes de
Cro-Magnon, ici, ils ont pensé le monde avec
ferveur, ici ils ont enterré leurs morts au
milieu de rites qui n'avaient rien à envier
aux nôtres. Et cela a duré tant de millénaires
que nous en avons perdu la mémoire... Mais
eux, ils sont encore là parmi nous, ils nous
regardent détruire l'univers qu'ils avaient
patiemment protégé, ils nous voient assassiner
les animaux du ciel et de la terre, nous
entretuer avec tous les atouts d'une technique
devenue folle.
Dans le
silence des marais, dans le calme de la
nuit, une voix silencieuse s'élève pour nous
demander d'être leur interprète, d'essayer
de transmettre un peu de la sagesse économe
qui était la leur; ils nous disent que
l'avenir exige la modestie, que les
prouesses techniques ne changent rien à
l'âme humaine et qu'il nous faut élaborer
une spiritualité adaptée à notre époque.
Sinon, nous allons tous périr et cela les
attriste. Car ils ont aimé cette terre...
Jalons
pour une espérance commune
Une profession de foi
La création du monde
L'univers
n'est pas le fruit du hasard. Ne peuvent
procéder du hasard la lumière des galaxies,
l'évolution des espèces, le chant des
baleines, le sourire du nourrisson,
l'intelligence des savants, l'intuition des
poètes. Les réflexions scientifiques semblent
d'ailleurs bien converger sur
ce point. Nous reparlerons de ce sujet en
détail dans la troisième partie.
Dieu au sens où nous
l'entendons est-il proche ou est-il vain de
s'adresser à Lui ? À cette double
question, tous les prophètes, tous les
mystiques ont répondu positivement. Nous
devons respecter leurs fulgurances. Dieu se
garde d'intervenir en hommage à notre faculté
de discernement, mais à celui qui a beaucoup
donné, il accordera la sérénité.
Dieu comme hypothèse
raisonnable
L’univers pensant
Plus
de sept milliards d'êtres humains habitent la
planète Terre, havre de leur existence. Tous
sont doués de pensée et tous ou presque
s'interrogent sur le sens de la vie éphémère
qui leur a été donnée. Que fais-je
ici-bas ? Suis-je vraiment destiné à
passer telle une ombre quelque cinquante ou
cent années à m'agiter en tous sens avant de
disparaître sans savoir ni quand, ni pourquoi,
ni vers où ? Quel est donc ce cosmos qui
m'a enfanté et qui provisoirement me
porte ? S'arrête-t-il aux portes de ma
famille, de ma ville, de mon pays, de la Terre
entière, de la galaxie ? Existe-t-il donc
un ordre, voire un dessein caché, qui mette en
mouvement l'univers ?
Nous
l'avons déjà dit, cette interrogation est
vieille comme le monde. L'homme de Neandertal
enterrait ses morts avec ses objets familiers
et celui de Lascaux confiait aux parois
murales des messages énigmatiques où la
représentation du vivant jouait un rôle
essentiel. Depuis toujours, l'être humain
s'efforce de marquer les événements importants
de sa vie et en particulier la disparition de
ses proches par un rite de passage, qu'il soit
religieux ou laïc. Ce qui est propre à notre
époque en revanche, c'est le formidable
élargissement de nos connaissances.
La pensée et les
ondes cérébrales
Toutes ces
manifestations, tous ces mythes, toutes ces
fêtes, tous ces rites, maintenant bien
recensés, représentent donc une démarche
constante de la pensée humaine. Et cette
pensée, si fugitive soit-elle, constitue une
partie du monde au même titre que la matière
inanimée. La science dans ce domaine a
beaucoup progressé. Depuis plusieurs
décennies, nous savons que nos idées pour se
former requièrent une certaine dose d'énergie,
ce que tout étudiant sait d'instinct au sortir
d'un examen. Mais plus sérieusement, nous
avons maintenant la preuve que le cerveau émet
dans toutes les phases de son activité des
ondes électromagnétiques. Ces ondes dont la
forme varie selon l'intensité et la nature de
notre activité cérébrale (les fameuses ondes
alpha, bêta, delta et thêta) sont associées à
nos pensées, même si nous ne savons pas encore
les interpréter. Mais le processus est lancé
et de premiers succès ont été rencontrés en
matière de déchiffrement des ondes liées à
certains ordres simples, cela sans parler de
la possibilité aujourd'hui engagée de mouvoir
des robots à distance par le seul effet de
notre volonté. Rappelons par ailleurs que
l'électroencéphalogramme représente d'ores et
déjà une voie scientifique admise qui prend
parti de l'absence d'activité cérébrale comme
preuve de la mort physique. Le fait est donc
établi que les pensées que nous émettons se
traduisent par la production d'ondes qui
s'éloignent de nous en sphères concentriques,
comme tout phénomène de ce type. Elles ne
meurent donc, au sens strict du terme, jamais.
Qu’est-ce donc que
l'univers pensant ?
Ce qui est
vrai de l'esprit humain l'est aussi de
l'univers entier, tout à la fois matière et
pensée. Admettre la coexistence de ces deux
données est un préalable essentiel à la
compréhension du vivant. Celui qui se contente
de réduire le monde à la matière fait à notre
avis fausse route, au même titre que celui qui
affirme la primauté absolue du spirituel. Cela
ne signifie pas que les lois physiques de la
nature n'existent pas en tant que telles,
elles existent bel et bien et leur
approfondissement progressif est une des plus
belles aspirations de I’humanité. Cela
signifie simplement que le savant doit
admettre qu'il existe, aux côtés de ces lois,
un autre aspect du monde qu'elles ne décrivent
ni ne maîtrisent.
Revenons
maintenant
à nos pensées, à toutes nos pensées, des plus
importantes aux plus insignifiantes. Sans que
nous en soyons conscients, elles voyagent donc
à travers l'éther à la vitesse de la lumière,
infiniment diluées certes, mais jamais
éteintes. Ainsi baignons-nous sans nous en
rendre compte dans l'univers spirituel de
toutes les créatures passées et présentes,
dont la pensée nous parvient à un instant
donné.
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