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Dialogue interreligieux

 

Y a-t-il une morale universelle ?

 

Is there a global ethic ?

 

 

 

John Hick

 

20 avril 2007
Qu'il y ait une morale universelle
, au moins dans le domaine des droits de l'homme, est en tout cas ce qui a motivé l'Assemblée générale des Nations Unies lorsqu'elle a rédgé, en 1948, sa Déclaration universelle des Droits de l'Homme :

« La discrimination entre les être humains pour des motifs de race, de couleur ou d'origine ethnique est une offense à la dignité humaine et doit être condamnée comme un désaveu des principes de la Charte des Nations Unies, comme une violation des droits de l'homme » (article premier)

Le terme d'« éthique universelle » a été introduit par le théologien catholique allemand Hans Küng - qui a été longtemps en difficulté avec le Vatican car il contestait le dogme de l'infaillibilité du pape et cherchait à promouvoir un dialogue interreligieux qui aille plus loin que de simples gestes de bonne volonté. Il recherchait une morale qui soit commune aux différentes civilisations du monde, à leurs cultures et leurs religions. Cette attitude se rapproche de la Déclaration des Nations Unies.

Dans le monde des religions, on trouve toujours la Règle d'Or, dans sa formulation positive :

« Conduisez-vous envers les autres comme vous aimeriez qu'ils se conduisent  avec vous »

ou dans sa forme négative :

« Ne faites pas aux autres ce que vous n'aimeriez pas qu'ils vous fassent ».

En Inde, le Mahabharata dit :

« Il ne faut jamais faire à autrui ce que l'on considérerait comme une offense s'il nous le faisait à nous ».

Le Sutra Kritanga jaïniste :

« Il faut traiter toutes les créatures du monde comme nous aimerions nous-mêmes être traités ».

Les Écritures bouddhiques contiennent plusieurs passages comme celui-ci :

« Comme une mère s'occupe sans cesse de son fils, l'homme doit penser à toutes les créatures vivantes. » Sutta Nipata

D'ailleurs la vertu cardinale du bouddhisme est la compassion.

En Chine, Confucius a enseigné

« Ne faites pas aux autres ce que vous n'aimez pas vous-même »

et dans le Taï Shang taoïste on lit :

« L'homme de valeur regarde les gains des autres comme s'ils étaient les siens, de même que leurs pertes. »

Un texte zoroastrien de l'ancienne Perse (également lu dans l'Iran actuel) déclare :

« La nature d'un homme n'est bonne que lorsqu'il ne fait pas aux autres ce qui n'est pas bon pour lui. »

Jésus a dit :

« Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » Luc 6.31

Le Talmud :

« Ce qui est mauvais pour toi, ne le fais pas à autrui, ceci résume toute la Torah »

Le prophète Mohamed a dit dans un hadith :

« Personne n'est un vrai croyant s'il ne désire pour son frère ce qu'il désire pour lui-même. »

Le principe général de la bienveillance de la Règle d'Or est donc enraciné dans les enseignements fondateurs de toutes les civilisations depuis le premier millénaire av. J-C. Ce principe est sans doute celui des « Droits de l'homme » dont parle la Déclaration des Nations Unies.

 

Depuis Kant jusqu'à Mill et aujourd'hui Rawls, les philosophes s'efforcent tous de mettre en lumière ce sentiment qui nous est à tous commun, en faisant appel à notre sens du devoir, à l'évaluation des conséquences de nos actes, à notre vertu ou à notre nature humaine,

Ce principe de la Règle d'Or est fondamental, mais on ne peut le prouver, on ne peut trouver les causes de son existence. Mais il est bien au coeur de toutes nos pensées.

Le penseur confucéen Mencius, aux IVe et IIIe siècles av. J-C. en a bien exprimé la réalité :

« Tout homme a un coeur empli de compassion pour les autres hommes, car le coeur de chaque homme est sensible à la crainte, à l'horreur, à la tendresse et à la compassion lorsqu'il voit, par exemple, un enfant tomber dans un puits. Et ce n'est pas pour gagner l'amitié des parents de cet enfant, pour mériter la considération de leurs voisins ou parce qu'il atteint par les cris de l'enfant, c'est parce qu'il a, comme chacun, un coeur capable de distinguer le bien du mal. »

Il est vrai qu'il est des hommes sans coeur, qui se montrent gratuitement cruels et semblent prendre du plaisir à provoquer peine et souffrance. Ils terminent habituellement leur vie en prison ou dans une institution psychiatrique. Et même s'il faut bien admettre, en voyant la vie du monde, que le principe de bienveillance est souvent plus théorique que pratique, il n'en demeure pas moins qu'il est universellement admis, malgré tous les égoïsmes, le désir de posséder, la soif de puissance, la jalousie etc.

Il est également vrai que certaines idéologies extrémistes aient dévoyé le principe de bienveillance. Hitler et les nazis ont effectivement entraîné une partie des Allemands à croire que les Juifs étaient responsables des problèmes de l'Europe et représentaient un mal qu'il fallait extirper.

Durant des siècles, les Blancs ont cru que les Noirs étaient d'une espèce inférieure et primitive et qu'il était donc permis de les réduire en esclavage et de les exploiter.

Ceci est d'ailleurs encore le cas de nos jours. J'étais en Afrique du Sud au temps de l'apartheid, lorsque Desmond Tutu et d'autres étaient dans l'opposition. Les théologiens de l'Église Réformée prétendaient trouver des bases bibliques prouvant la légitimité de l'apartheid et croyaient sincèrement que la volonté de Dieu était que les Blancs soient chefs et les Noirs serviteurs.

Aujourd'hui en Grande Bretagne les responsables du British National Party sont également sincères lorsqu'ils veulent donner aux Blancs la priorité sur les immigrants noirs ou basanés.

D'ailleurs les plus sincères sont aussi les plus dangereux - sans bien entendu en être conscients -  et la Bible elle-même peut être dévoyée pour prouver n'importe quoi.

 

Il semble donc bien que nous ayons un sens inné et universel de sympathie ou d'empathie à l'égard des autres, malgré toutes les perversions qu'il peut subir d'une manière ou d'une autre ; une « conscience humaine », exprimée par la Règle d'Or.

Richard Dawkins dans son beau livre The God Delusion évoque la compassion que nous ne manquons pas d'éprouver à la vue d'un orphelin malheureux, d'une vieille femme désespérée ou même d'un animal souffrant. Il mentionne la générosité des dons en argent ou en nature qui furent envoyés aux victimes du tsunami pourtant éloignés à l'autre bout du monde.

 

Quelle est l'origine de ce sens altruiste ? La Règle d'Or est née à la conscience humaine dans la période habituellement située entre 800 et 200 av. J-C. qui a connu l'apparition, en divers endroits du monde, d'importants penseurs.

Ce fut en Chine Confucius, Mencius, Lao-tseu (l'auteur du Ta-Tö-King).

En Inde, Gautama le Bouddha, Mahavira (le fondateur du jaïnisme), les auteurs des Upanisads et plus tard de la Bhagavad gîta.

En Palestine ce furent les grands prophètes hébreux, Amos, Osée, Jérémie, les prophètes Ésaïe, Ézéchiel.

En Grèce Pythagore, Socrate, Platon, Aristote.

On pensait que Zarathoustra vivait, lui aussi à cette époque mais on tend à le considérer beaucoup plus ancien, vers les années 1200 av. J-C.

Si l'on pense que le christianisme s'enracine dans le judaïsme et l'islam à la fois dans le judaïsme et le christianisme, on peut dire que toutes les « grandes religions du monde » ont leur origine dans cette grande période.

Auparavant la société était organisée en petites communautés de villages. La vie y était plus communautaire qu'individuelle.

Durant la grand période, des cités sont nées, puis des empires. Le développement de la production, du commerce, de l'écriture, a créé une atmosphère permettant le surgissement d'importantes personnalités ouvrant la pensée humaine à une vision d'universalité dans laquelle la Règle d'Or trouvait sa place.

C'est cette vision universelle, arrivée jusqu'à nous, qui nous fait trouver une solidarité avec les peuples victimes du tsunami, de la pauvreté en Afrique, de l'oppression et de la torture à des milliers de kilomètres de nous.

Où ces anciens penseurs ont-ils trouvé ces grandes idées ? Ils avaient pris conscience d'une réalité fondamentale humaine transcendante avec ses impératifs moraux.

Ceci est particulièrement clair dans le bouddhisme où la libération (en occident nous disons plutôt le salut) est la délivrance de notre ego centré en lui-même, source de tout égocentrisme et de toute affliction et ouverture heureuse à notre prochain comme à nous-même.

 

La Règle d'Or est un principe tout à fait général ; elle est universellement reconnue. Le problème surgit lorsqu'il s'agit de définir ses implications dans des circonstances particulières. Il faut distinguer, en effet, les circonstances spécifiques et les circonstances intermédiaires.

Une circonstance intermédiaire est par exemple « comment rendre la société équitable ? ». Une règle spécifique serait : « Une société équitable attribue un bulletin de vote à chacun ».

 

La Global Ethic Foundation a publié une Déclaration dont elle pense que tout le monde pourrait la signer, à quelque culture ou religion qu'on appartienne. Il s'agit d'un document très long et je vais en mentionner une version plus courte proposée par un des membres dirigeants de ce mouvement, le professeur Leonard Swidler de Philadelphie. Il propose neuf Principes :

 

- Le premier Principe concerne les droits juridiques et les responsabilités : « Tous les hommes étant investis d'une même dignité, ils devraient être tous également protégés par la loi ».
Je ne ferai qu'un remarque de détail, celle de demander de quelle loi il s'agit, car certaines lois sont d'une nature tout à fait discriminante. Par exemple une loi américaine autorise les immigrants présents dans le pays depuis au moins cinq ans de solliciter la citoyenneté. Mais ceux qui n'habitent les États-Unis depuis moins de cinq ans se sentent donc discriminés.

Pourtant les auteurs de cette loi peuvent alléguer que tous les immigrants sont également traités selon la loi et que cette loi protège les intérêts des Etats-Unis. C'est la loi qui est responsable de la discrimination et non le gré des individus. Ce que ce premier Principe ne dit pas, c'est comment reconnaître les lois dont la discrimination est justifiée.

- Le second Principe déclare : « Puisque les hommes sont des êtres pensant et donc capables de libre choix, la liberté de pensée, d'expression, de conscience et de religion doit être garantie à chacun » ; avec la précision que voici : « Étant entendu que cette liberté doit être exercée de manière digne et utile, tant pour soi-même que pour les autres. »

A nouveau je ferai remarquer que ce Principe est juste, mais qu'il ne permet pas de décider des cas particulier. Ainsi des caricatures danoises représentant Mahomet avec une bombe dans son turban, qui l'identifiait aux terroristes actuels. Ainsi aussi des protestations contre une pièce de théâtre représentée à Birmingham que les Sikhs avaient jugée choquante.

Mais les caricatures danoises étaient effectivement déplacées car elles étaient trompeuses et irresponsables alors que les Sikhs n'avaient pas réellement de raison de se plaindre.

La caricature danoise était trompeuse car, pour l'islam, le suicide est un péché et de plus Mahomet a interdit les attaques de civils et la destruction des propriétés de l'ennemi. Trompeuse au point de provoquer la haine contre les musulmans.

Par contre la pièce de théâtre n'était qu'une critique interne à la communauté sikhe mettant en question des pratiques en vigueur dans certains temples sikhs.

Certains pourront juger différemment chacun de ces exemples. Il n'en demeure pas moins que le Principe ne donne pas de règle permettant de décider.

- Le troisième Principe dit : « puisque les hommes sont des êtres pensant ayant la capacité de comprendre les choses et de les exprimer, tous les individus et toutes les groupes ont le droit et, dans toute la mesure du possible la responsabilité d'être informés de la vérité et de l'exprimer honnêtement. »

Ce principe semble également tout à fait juste mais laisse, lui aussi, des questions ouvertes : Ainsi de la possession par l'Irak d'armes de destruction massive, du nombre d'immigrés dans le Royaume Uni etc.

Ainsi de la vérité qu'il n'est certainement pas toujours utile de révéler dans le cadre de certains rapports familiaux ou de voisinage. 

Mais ce Principe est sûrement important à rappeler à la presse et aux autres médias. S'ils s'efforçaient vraiment de « s'informer de la vérité et de l'exprimer honnêtement » sans exagérations ni manipulation, la société s'en trouverait certainement mieux.

Par contre le troisième Principe ne s'applique pas dans le cas des sujets religieux ou idéologiques pour lesquels il ne peut exister aucun consensus.

- Le quatrième Principe dit : « Puisque les hommes ont une pensée libre, tous les adultes ont le droit de faire entendre leur voix, directement ou par des intermédiaires qu'ils ont librement choisis, sur tous les sujets qui les concernent ainsi que le droit de parvenir eux-mêmes à toutes les positions de décision dont ils sont capables. »

Ce Principe revient, en fait, à établir un lien entre la démocratie et la réflexion éthique. Je le trouve excellent, tout en me demandant s'il est aussi évident qu'on pense. Il y a bien des cas où la démocratie est peu efficace. Les élus sont conscients du fait qu'ils devront dans un certain temps se représenter devant leurs électeurs et hésitent à s'attaquer réellement aux problèmes à long terme qui pourraient les rendre impopulaires à court terme. Un exemple évident en est la question du réchauffement climatique. Si le gouvernement britannique, les gouvernements des autres pays d'Europe et des États-Unis réduisaient réellement les vols aériens purement touristiques, taxaient lourdement l'usage des voitures privées et le gaspillage de l'électricité et du gaz, ils perdraient évidemment les prochaines élections. Seul un dictateur éclairé comme le philosophe Platon pourrait le faire, mais rien ne nous assurerait qu'il est effectivement aussi éclairé qu'il le prétendrait. Puisqu'une telle hypothèse est impossible, il la démocratie demeure le moins mauvais système.

- Le cinquième Principe dit : « Puisque les hommes et les femmes sont fondamentalement égaux ils ont le même droit à l'épanouissement de leurs talents, à la liberté de se marier, de divorcer ou de vivre en dehors du mariage. »

Je remarque seulement que ce Principe ne mentionne pas les droits des homosexuels.

- Le sixième Principe dit : « Puisque les hommes sont libres, ils ont tous le droit de posséder individuellement ou collectivement des propriétés de diverses sortes ». Mais que sont des « propriétés de diverses sortes » ? Peut-il s'agir de propriétés industrielles possédées par des individus ou de petits groupes ? De journaux et d'autres médias possédées par des individus ou de petits groupes comme Berlusconi ou Murdoch ?

- Le septième Principe dit : « Tous les humains devraient normalement avoir un travail valorisant et des loisirs plaisants ».  Mais il y a aujourd'hui beaucoup de travail à accomplir, ennuyeux et répétitif sans rien de valorisant. Les loisirs sont plus faciles à organiser. On pourrait dire que moins le travail est valorisant, plus le temps des loisirs devrait être augmenté. Mais le Principe lui-même ne dit pas comment.

- Le huitième Principe dit : « Puisque la paix, en tant qu'absence de violence et présence de la justice pour tous, est la condition nécessaire d'une vie digne de l'humanité, tous les hommes devraient s'efforcer de développer la paix à tous les niveaux. » Le document précise que « la seule violence admissible doit être celle qui a pour but d'éviter un mal plus grand et toutes les autres formes de violences doivent être absolument éliminée. »

- Le neuvième et dernier Principe dit que nous devrions tous respecter l'écosystème dans lequel nous vivons. Ce Principe ne peut évidemment que rencontrer l'assentiment de tous, alors même qu'il est pourtant toujours violé. Lui non plus ne fournit pas d'explications permettant d'améliorer les choses.

 

Il est clair que ces neuf Principes émanent de notre monde occidental et il est naturel que nous leur donnions spontanément notre adhésion, sous réserve peut-être de certains détails et que nous les considérions comme représentatifs d'une éthique universelle.

Nous ne pouvons évidemment pas nous attendre à ce que notre christianisme remplace simplement les autres religions, l'islam, le judaïsme, l'hindouisme, le sikhisme,ou le bouddhisme. Mais la tradition philosophique des Lumières pourrait peut-être être universellement adoptée, dans la mesure où l'on peut déjà constater sa présence partout dans le monde en réponse aux fondamentalismes montants qui ressemblent à la pensée médiévale.

Il est vrai que l'on peut reconnaître dans le monde, en Chine, en Inde et en Afrique, des modes de pensée inconnus en Occident et sans rapport avec la philosophie des Lumières.

Ainsi le concept africain de « ubuntu » (mot bantou qui signifie : « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous »). Desmond Tutu dit qu'il s'agit du sentiment d'assurance que l'on éprouve en étant conscient de faire partie d'un groupe, ou du sentiment d'humiliation provenant des malheurs de la communauté à laquelle on appartient. Cette conception de la vie ne se fonde pas sur des droits et des devoirs et ne dépend pas non plus de la manière dont se passent les relations entre individus. Elle a néanmoins montré une énorme importance dans la politique de réconciliation, et non de vengeance, menée par Nelson Mandela en Afrique du Sud et a été expressément mentionnée par la Commission pour la Vérité et la Réconciliation qui a mis fin à l'apartheid.

Le Mahatma Gandhi avait une idée semblable. La conception traditionnelle hindoue est que tous les êtres participent à la même âme, le même « atman ». Chacun subit soi-même les maux que subissent les autres. Cette idée eut une importance politique considérable dans le lutte non-violente de l'Inde pour son indépendance.

On pourrait mentionner aussi certaines conceptions chinoises qui pourraient également apporter leur contribution à la recherche d'une éthique universelle.

 

Les conceptions de la vie que proposent les grandes civilisations du monde impliquent des manières différentes de comprendre la vie humaine. La définition de ce que pourrait être une éthique universelle reste à découvrir. Cette tâche exige évidemment une grande réflexion à la dimension du monde et il faut que les Occidentaux soient prêts à être entraînés en dehors de leurs frontières intellectuelles et morales traditionnelles.

 

Traduction Gilles Castelnau

 

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