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La religion
des Présidents des États-Unis





Claudine Castelnau


25 novembre  2024

 

Donald  Trump, devient le premier président depuis Eisenhower à changer d’Église. Comme de nombreux chrétiens qui changent d’Église, aux États-Unis, il se déclare désormais non dénominationnel, c’est ce qu’il a répondu à la presse. Une question normale au États-Unis. Plus de 180 000 personnes ont cessé, comme lui, de s’identifier à l’Église presbytérienne (USA) au cours des quatre dernières années, [entre 2016 et 2020] selon les chiffres officiels de l’Église. Il y en a maintenant une de plus : le président Donald Trump, qui a déclaré dans une interview médiatisée par sa conseillère spirituelle Paula White-Cain qu’il ne se considérait plus comme presbytérien alors qu’il a été confirmé dans cette Église et s’est déclaré presbytérien à de nombreuses reprises au fil des ans. Mais plus maintenant. « Je me considère désormais comme un chrétien non dénominationel » […] 

l’Église presbytérienne avait déjà contesté l’affiliation de Trump, son récent départ semble être le résultat d’un éloignement progressif du président de l’Église de son enfance vers une foi plus évangélique. De toute façon, Trump n’était pas un pratiquant régulier avant d’être élu président. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, cependant, il a visité de nombreuses Églises différentes, principalement évangéliques et pentecôtistes. Il a rencontré de nombreux pasteurs, qui ont prié pour lui et a demandé l’avis de conseillers spirituels comme Paula White-Cain, une télévangéliste de Floride souvent associée à l’évangile de la prospérité, dont l’Église, qu’elle a, est non confessionnelle.

Et la plupart des Américains ne pensent pas que Trump ait de fortes croyances religieuses, selon le sondage du Public Religion Research Institute.  Environ 40 % des gens interrogés estiment que le président « utilise principalement la religion à des fins politiques », alors que les évangéliques blancs votant républicain sont 59 % à déclarer que Trump a « de fortes croyances religieuses ».

D’une certaine manière, la décision de Trump de se dissocier d’une confession religieuse traditionnelle s’inscrit également dans une tendance culturelle plus large. De nombreux Américains ont fait de même. En 1975, près d’un tiers des Américains s’identifiaient à une confession religieuse traditionnelle. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à un peu plus de 10 % […]

Le changement d’identification religieuse est également courant aux États-Unis. Cela comprend des conversions spectaculaires, comme lorsque quelqu’un vit une expérience de renaissance, mais aussi des changements plus subtils, comme lorsque quelqu’un déménage dans une nouvelle ville et décide d’essayer l’Église baptiste locale au lieu d’une autre congrégation méthodiste ou autre. Et le changement d’Église semble se produire plus souvent lorsqu’il y a beaucoup de choix, comme c’est le cas aux États-Unis […]  Mais il est très inhabituel pour Président  de changer d’appartenance religieuse pendant son mandat.

La dernière fois que cela s’est produit, Dwight Eisenhower avait été baptisé le deuxième dimanche de son arrivée à la Maison Blanche, en janvier 1953. Il rejoignait le groupe que Trump quitte aujourd’hui : les presbytériens. Eisenhower, comme Trump, n’était pas particulièrement religieux avant son élection. Il avait été élevé dans une petite confession anabaptiste, qu’il a quittée lorsqu’il est allé à l’école militaire. Ses parents ont ensuite rejoint un groupe religieux devenu les Témoins de Jéhovah.

 

Lorsqu’Eisenhower s’est présenté aux élections en 1952, son absence d’appartenance religieuse du héros de la Seconde Guerre mondiale est devenue un problème. On l’a surnommé « l’homme sans Église et sans foi ». L’un de ses conseillers spirituels, l’évangéliste Billy Graham, a encouragé Eisenhower à donner l’exemple à la nation en rejoignant une Église et lui a recommandé de devenir presbytérien. Bien que Billy Graham soit baptiste, il était en contact avec plusieurs Églises, connaissait le pasteur presbytérien de Washington et pensait qu’Eisenhower se sentirait à l’aise lors de son culte dominical ordonné et formel. Eisenhower résista d’abord à cette idée, pensant que cette démarche aurait l’air cynique et politique. Il estimait que sa foi était privée.

Il fut convaincu lorsqu’un membre de son équipe lui demanda de penser aux enfants du pays, tirés du lit chaque dimanche pour aller à l’église, se plaignant d’y être obligés si le président des États-Unis n’était pas lui-même obligé d’y aller. Le président devrait donner le bon exemple religieux.

Eisenhower fit de la promotion de la croyance en Dieu et de l’importance de la religion une priorité de son administration. Il considérait la religion comme une ressource spirituelle dans le conflit de la guerre froide avec le communisme. C’est lui qui  a ajouté, en 1954, la phrase « sous le regard de Dieu » au serment d’allégeance : « Je jure allégeance au drapeau des États-Unis d'Amérique et à la République qu'il représente, une Nation unie sous le regard de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous. » Et la main sur le cœur.

C’est aussi Eisenhower qui a promu la Journée nationale de prière. Il a souvent parlé de l’importance d’une « foi religieuse profondément ressentie » – la plus célèbre de ces déclarations étant : « Notre forme de gouvernement n’a de sens que si elle est fondée sur une foi religieuse profondément ressentie, et je me fiche de qu’elle sorte de foi il s’agit ».

La plupart des Américains ont fini par considérer Eisenhower comme un président très religieux, même si certains l’ont critiqué pour ne pas avoir été plus précis sur sa foi. En fait, il semblait promouvoir une religion américaine générique, qui n’avait rien à voir avec Jésus, ni avec quelle sorte de Dieu, ni avec un quelconque contenu théologique. Il semblait être, selon un témoin, « un fervent croyant dans une religion très vague. » Aujourd’hui, alors que la guerre froide a été remplacée par des conflits de guerre culturelle, les observateurs voient le passage de Trump du presbytérianisme au christianisme non confessionnel sous un angle opposé : [l’Église presbytérienne], c’était trop théologique […] pour Trump et sa démarche politique. En s’identifiant aux électeurs évangéliques, à la foi si peu enracinée dans une réflexion théologique solide, il a démontré que ce sont ces électeurs dont il a besoin dans les urnes. Et ils ont voté en masse pour lui !





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