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L’archevêqueWelby et le pape François le 20 septembre 2023




Tempête dans l'Église anglicane




Claudine Castelnau


18 novembre  2024


Justin Welby, archevêque de Cantorbéry, primat de l’Église anglicane d’Angleterre et primus inter pares de la Communion anglicane mondiale depuis 12 ans a annoncé le 12 novembre qu’il démissionnait. En cause : sa gestion d’un prédateur sexuel anglais qui a sévi durant des années au Royaume-Uni puis en Afrique australe (dix États du sud de l’Afrique) « J'espère que cette décision montre clairement à quel point l'Église d'Angleterre prend au sérieux la nécessité d'un changement et notre engagement profond à créer une Église plus sûre », a déclaré l'archevêque de Canterbury. Et dans un communiqué publié le 12 novembre, Justin Welby dit avoir tiré les leçons de la crise causée par la gestion des abus commis par John Smyth, un avocat engagé dans la branche évangélique de l’Église d’Angleterre et ancien directeur de camps pour adolescents d’une organisation évangélique anglicane, il agressa sexuellement et de façon sadique à coups de canne et de fouet des dizaines de garçons et jeunes hommes, les menaçant s’ils le dénonçaient. Un rapport d’un ancien directeur des services sociaux britanniques, publié le 7 novembre, a révélé que ce John Swift était un prédateur sexuel hors normes qui a sévit des années 1970 à 2010 et le rapport précise aussi qu’au-delà des sévices corporels à caractère sexuel, le prédateur utilisait aussi « des passages de la Bible et des justifications théologiques  pour appuyer ses abus ».  

L’Église anglicane d’Angleterre avait été avertie à plusieurs reprises de ses crimes et en 1982, John Smyth avait démissionné de ses fonctions après une enquête interne, mais le secret avait été gardé sur cette affaire jusqu’en 2016 où des informations ont été transmises à la police et des victimes identifiées au Royaume-Uni, ainsi qu’au Zimbabwe et en Afrique du Sud où le criminel s’était réfugié et avait continué ses prédations.  

Justin Welby était-il théologiquement trop proche de John Smyth ? Leur appartenance à la Low Church, un courant de l’anglicanisme proche du calvinisme, plus libéral et moins sacramentaire peut l’expliquer. « Ces derniers jours ont ravivé le profond sentiment de honte que j’éprouve depuis longtemps face aux échecs historiques de l’Église d’Angleterre en matière de protection », a déclaré Welby dans son message d’adieu. « Pendant près de douze ans, j’ai peiné à apporter des améliorations. Il appartient à d’autres de juger ce qui a été fait. »

Des appels à la démission de l’archevêque venus de responsables religieux anglicans s’étaient exprimés et le roi Charles, gouverneur suprême de l’Église anglicane d’Angleterre – et non de la communion anglicane comme certains journaux l’ont écrit – a accepté sa démission. (NB. L’Église anglicane d’Angleterre fait partie de la Communion anglicane au même titre que d’autres Églises nationales comme par exemple l’Église épiscopalienne des États-Unis).   

« Plus largement, écrit Le Monde, cette affaire écorne une nouvelle fois l’institution religieuse anglicane, déjà accusée il y a quatre ans, dans un précédent rapport d’avoir laissé perdurer une ‘culture’ permettant aux auteurs de violences sexuelles sur mineurs de se ‘cacher’ et ‘d’échapper à la justice’ »

Et le quotidien ajoute : « 390 personnes liées à l’Église d’Angleterre ont été condamnées pour des infractions sexuelles commises entre les années 1940 et 2018. » Quant à John Smyth, il est mort en Afrique du Sud en 2018 où il s’était refugié, échappant ainsi à la justice.

 





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