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Kamala Harris
est d'origine indienne




Claudine Castelnau


14 octobre  2024

 

Le 5 novembre prochain, les électeurs américains voteront pour désigner Donald Trump comme le 47e président des États-Unis ou Kamala Harris, la 47e et première femme américaine et noire élue présidente. Et sur cette dernière on a déjà beaucoup écrit. 


On a ainsi appris qu’elle était de deux parents immigrés : un père jamaïcain, professeur d’économie à l’université Standford, une université américaine d’excellence mondiale et de mère indienne, spécialiste du cancer. On a aussi appris que son père était baptiste, un mouvement rattaché au protestantisme. Que Kamala est aussi une croyante baptiste affirmée alors que sa mère appartient à une caste supérieure indienne, celle des lettrés et des prêtres.


Un journaliste au quotidien Le Monde,
naguère correspondant à Delhi, décrivait le 8 octobre la montée en puissance de cette diaspora indienne – les Indiens sont les migrants les mieux payés et les plus diplômés aux États-Unis. Mais, remarque le journaliste, si l’on cite la maîtrise de l’anglais, langue maternelle de l’élite indienne ou l’excellence des fameux instituts de technologie indiens, « la caste est rarement mentionnée. Sans doute parce que les membres des castes supérieures préfèrent mettre en avant leur mérite plutôt que le privilège lié à leur origine. Et pourtant, l’appartenance à une caste en particulier pourrait bien expliquer leur incroyable réussite aux États-Unis. »


Ainsi de l’arrivée aux États-Unis en 1958 de la mère de Kamala, entre autres, venue d’une communauté au sud de l’Inde qui n’y compte que 2 millions de membres et 50 000 aux États-Unis, surreprésentée dans l’élite américaine. « C’est la caste indienne la plus élevée, celle des lettrés ou des prêtres. Chez eux, les mathématiques sont une religion et l’éducation est valorisée. Ils sont férus de musique carnatique ou de danse classique. Ils occupèrent pendant la colonisation britannique les postes de hauts fonctionnaires, mais après l’indépendance de l’Inde et la mise en place de quotas réservés aux basses castes dans la haute administration, ils se tournèrent vers l’industrie informatique et créèrent des géants mondiaux dans ce secteur […]


Mais ce qui est remarquable dans la trajectoire de Shyamala Gopalan, la mère de Kamala Harris, c’est qu'elle a choisi le camp des opprimés en participant dans les années 1960, au mouvement des droits civiques de lutte contre les discrimintions raciales
, ou en s’installant avec ses filles dans un quartier afro-américain. Kamala Harris se définit aujourd'hui comme une baptiste noire, une branche de l'Église baptiste américaine historiquement engagée pour les droits civiques aux États-Unis et son engagement religieux ne l’empêche pas de défendre avec ferveur le droit à l’avortement, par exemple.  


« L’origine et leur couleur de peau en font une minorité aux États-Unis, parfois sujette aux discriminations, alors que leur caste fait d’eux des privilégiés dans leur pays d’origine. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles on les trouve des deux côtés de l’échiquier politique, chez les républicains et chez les démocrates, remarque le journaliste. » Il reste que les Indiens ne laissent pas de côté leur caste en émigrant aux États-Unis et les dalits (intouchables) sont discriminés dans les grandes entreprises américaines.


Il aura fallu par exemple que Seattle interdise, officiellement, la « discrimination liée à la caste » et la Californie a failli en faire un délit ! « La diaspora indienne a importé les castes aux États-Unis, au risque de compliquer encore un peu plus la politique américaine. » conclut Le Monde. Un père chrétien baptiste originaire de la Jamaïque, une mère hindoue, un mari juif... la candidate démocrate est à l'image des États-Unis, métissée.







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