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Le pape et le gouvernement belge




Claudine Castelnau


14 octobre  2024

 

Le pape et le gouvernement belge

« Il est totalement inacceptable qu’un chef d’État étranger tienne de tels propos sur les lois de notre pays. » Répondant à une question acerbe le 3 octobre à la Chambre des députés sur les déclarations du pape sur l’avortement, le Premier ministre belge n’a pas mâché ses mots : « Nous n’avons aucune leçon à recevoir concernant le vote démocratique des lois par nos parlementaires. Le temps où l’Église dictait l’agenda politique est révolu », a-t-il affirmé avec fermeté, tout en critiquant la manière dont l’Église a géré les abus sexuels dans ses rangs. Il a par ailleurs assuré avoir « invité le nonce apostolique à une rencontre » pour exprimer son mécontentement. Quelles sont les raisons de l’indignation qui agite le paysage politique et médiatique belge ?


L’édition internationale du quotidien catholique La Croix l’explique dans son numéro du 8 octobre : « Lors de sa visite mouvementée en Belgique fin septembre, le pape a qualifié de ‘loi meurtrière’ la loi de 1990 dépénalisant l’avortement en Belgique. »

Dans l’avion de retour vers Rome, il a répété : « L’avortement est un homicide ! » et, comme il l’avait déjà fait auparavant, il a qualifié de « sicari » (« tueurs à gages » en italien) « les médecins qui les pratiquent ». Le pape a aussi cité en exemple le courage de Baudoin, roi des Belges, qui avait abdiqué 36 heures pour éviter de signer la promulgation de la loi autorisant l’avortement en Belgique et parlant même d’envisager la béatification du roi ! L’intervention du pape tombait dans un période critique où l’on discute en Belgique d’une extension de la limite légale de l’interruption volontaire de grossesse de 12 à 18 semaines.

Les déclarations du pape François ont suscité « un grand malaise » a déclaré un éditorialiste à la RTBF tandis que Le Soir, un quotidien progressiste de lange française titrait son éditorial : « En Belgique, ce n’est pas le pape qui fait la loi, Alléluia ! » tandis que l’Église catholiques en Belgique se retrouve en situation difficile sur une question éthique sensible qui s’ajoute aux questionnements sur la place des femmes dans l’Église ou déviances d’et La Croix note que certains comme un théologien de l’Université catholique  de Louvain « n’a pas hésité à critiquer vivement les propos du pape les qualifiants ‘d’insultants’ pour les médecins attentifs à des souffrances bien réelles et qui travaillent dans un cadre légal ».


Il a ajouté : « L’éthique peut exiger, dans certaines circonstances, la transgression d’une situation », tandis qu’un autre théologien belge a défendu le pape  et que le vicaire général du diocèse de Liège déclarait  qu’il est question de la vie d’un enfant à naître. Et que le pape peut et doit remettre en cause les lois d’un pays, « que ce soit à Lampedusa pour les migrants ou en Belgique pour la bioéthique ». « Le jour où l’Église ne sera plus sujette à opposition et à débat, affirme cette autorité catholique, sera le jour où elle aura cessé d’ébranler les consciences, comme l’a fait Jésus. » Mais Jésus n’a jamais voulu imposer, sans discussion sa morale à tous !







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