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L’éléphante Chamchuri, âgée de36 ans, met bas deux éléphanteaux

Thaïlande, les éléphants



Claudine Castelnau


8 juillet 2024

 

En Thaïlande, une éléphante, a donné naissance à des jumeaux, une chose rare puisqu’elle ne survient que dans 1 % des naissances d’éléphants d’Asie. Et que les jumeaux mâle-femelle, sont encore plus rares selon l’ONG Save the Elephants qui avec d‘autres ONG œuvrent pour la préservation des éléphants en Asie comme en Afrique en stoppant en particulier leur trafic et la demande d’ivoire. La naissance inattendue des éléphants jumeaux a eu lieu dans le parc touristique d’Ayutthaya ancienne capitale de la Thaïlande et le site de la BBC raconte, la panique de Chamchuri, la mère lorsque que son second petit est né, en fait une petite éléphante. Les soigneurs ont dû la séparer de sa mère et l’un d’eux a eu la jambe cassée.

En 1989, la Thaïlande a interdit l’exploitation forestière et du même coup les cornacs qui y travaillaient avec leurs éléphants se sont retrouvés dans emploi. Ils avaient alors obligé leurs éléphants à exécuter des tours devant les touristes en échange d'argent, une pratique interdite en 2010. Aujourd’hui des éléphants transportent les touristes sur leur dos vers des temples et des ruines historiques, ce que dénoncent les défenseurs des éléphants qui met en cause le stress provoqué ainsi aux animaux tandis qu’un rapport de la Société mondiale de protection des animaux, une organisation internationale engagée dans la recherche du bien-être des animaux, a dénoncé en son temps les méthodes dures utilisées pour obliger un éléphant sauvage à porter des humains sur son dos.
Ainsi, plus de 3000 éléphants sont utilisés pour le tourisme en Thaïlande, plus que partout en Asie, appartenant presque tous à des propriétaires privés. Maltraités, braconnés, victimes de commerce illégal, chassés de leur habitat par l’exploitation forestière illégale, les éléphants de Thaïlande où la population est majoritairement bouddhiste, sont pourtant considérés comme sacrés. Et
depuis quelques années, certains temples beaucoup plus soucieux de respect ont pour vocation de s’occuper d’éléphants autrefois maltraités. Les visiteurs ne montent alors plus sur le dos des éléphants mais viennent simplement observer leur quotidien, les nourrir, les laver et parfois même les soigner même si d’autres n’hésitent pas à louer leurs éléphants pour augmenter leurs revenus…

Dans le bouddhisme, l’éléphant est considéré comme sacré. La légende raconte que la reine Maya l’épouse du roi Suddhodana, un roi du 6e siècle av. J.C., fit un rêve dans lequel un éléphant blanc tenait une fleur de lotus avec sa trompe et la féconda en lui perçant le flanc. Après consultation des sages, on lui fit savoir que c’était un signe prémonitoire de la naissance d’un enfant exceptionnel. Cet enfant fut Siddhartha Gautama, le Bouddha.

L’éléphant, symbole de force, de patience, et de sagesse, est également souvent mentionné dans les discours de Bouddha, notamment dans l’une de ses paraboles les plus célèbres, Les aveugles et l’éléphant qui raconte que 6 aveugles ayant rencontré un éléphant, un animal qu’ils n’avaient jamais vu,  opposèrent passionnément leurs descriptions de l’animal qu’ils avaient seulement touché. C’est un sage qui les entendant argumenter

leur expliquera que chacun avait raison, et qu’ils avaient simplement touché chacun une partie de l’éléphant différente. Mais que l’éléphant a bien les traits qu’ils ont décrits. Chacun détenait donc une part de vérité… Leçon de relativité.

 « Le Bouddhisme est la religion principale de Thaïlande, l’éléphant y est un animal royal. Il est représenté dans de nombreuses armoiries, sceaux et symboles au cours des siècles. Et en 1963, l’éléphant blanc a été choisi comme emblème national du pays. Et dans toute l’Asie, on vénère le dieu Ganesh à la tête d’éléphant, l'un des dieux les plus importants de l'hindouisme, mais aussi du bouddhisme.

 

 


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