
Ignacio Zuloaga y Zabaleta : portrait de la Comtesse Anna de Noailles. 1913
L'Espagne entre deux siècles
de Zuloaga à Picasso (1890-1920)
Exposition à Paris au musée de l'Orangerie.
jusqu’au 9 janvier 2012
Gilles Castelnau
21 octobre 2011
Le visiteur est saisi dès l’entrée de cette éblouissante exposition. Des femmes très belles le regardent en face, gravement, sans sourire.

Santiago Rusiñol y Prats : Nouvelle romantique, 1894
Elles sont immobiles, tranquilles extérieurement mais des pensées fortes manifestent une intensité qui scrutent le spectateur et le mettent en question s’il veut bien pénétrer dans le monde inconnu qui est le leur : que se passe-t-il dans leur âme que révèle leur regard immobile et l'expression énigmatique de leur visage ?
Hermen Anglada Camarasa : Gramadina, 1914
Sont-elles tristes, tendres, inquiètes ou paisibles ? De quel esprit sont-elles animées, que contemplent-elles dans le secret de leur silence ? Comment pénétrerons-nous dans leur intimité ?

Juan de Echeverria y Zuricalday : La Métisse nue, 1923
Alors que la France s’ouvre avec exubérance et insouciance à la Belle Époque et que l’Angleterre s’échappe de la triste ère victorienne avec l’esthétique raffinée symbolisée par l’exposition d’Oscar Wilde, l’Espagne retient son souffle avant de sombrer en 1934 dans la terrible guerre civile de Franco.
La ferveur et la flamme de l’esprit de ces femmes, leur fierté tranquille et indifférente ont quelque chose... d’intimidant

Picasso La buveuse d’Absinthe 1901
Retour vers
spiritualité des images
Vos
commentaires et réactions
haut de la page