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SPIRITUALITÉ DES IMAGES



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Jane Graverol (1905-1984), Le Sacre du Printemps, 1960

 



Surréalisme au féminin




musée de Montmartre


jusqu’au 10 septembre 2023




Gilles Castelnau

 


4 avril 2023

 

Après la terrible Première guerre mondiale les « surréalistes » ont animé les « années folles » où les rêves les plus fous, l’imagination débridée remplaçaient la sage pensée conventionnelle que la guerre avait imposée. L’inattendu et le surprenant semblait avoir désormais plus de valeur morale et de réalité humaine profonde que le traditionalisme désormais ressenti comme artificiel et superficiel.

 

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Paule Vézelay (1892-1984), Paysage, Trois chevaux, 1929

 

 

A Montmartre, comme aux Batignolles et à Montparnasse les artistes et les poètes se retrouvaient avec jouissance. On cite toujours les noms des hommes : René Magritte, Max Ernst, Joan Miro, Salvador Dali mais voici que cette exposition nous fait découvrir la présence des femmes, non moins intéressantes.

 


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Mimi Parent (1924-2005), La Fécondation des fleurs, 2002

 

 

Les temps de la guerre les avaient été obligées à accomplir la tâche des hommes pour un si grand nombre de tâches quotidiennes, qu’elles ont notamment commencé à peindre - comme des hommes - et à Montmartre de façon aussi onirique et loufoque qu’eux, comme cette brillante exposition le montre bien.

 

Jane Graverol (1905-1984), Le Sacre du Printemps, 1960

 

Ce tableau est placé ci-dessus en exergue. Le cadrage est surprenant : la plus grande partie du visage du modèle est caché, l’épaule gauche n’apparait pas, un seul sein est visible. On est aux antipodes des harmonieuses - et sexy - Vénus nues ! Le sein découvert suggère un refus de la pudeur traditionnelle. La présence étrange du merle sur le point, semble-t-il d’en picorer le téton est incompréhensible. Manifestement Jane Graverol s’est amusée, a provoqué à la fois les hommes et l’image qu’ils ont des femmes, l’Académie et les Beaux-Arts en général !


 

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Jacqueline Lamba (1910-1993), La Femme blonde, 1930

 

Jacqueline Lamba était la deuxième épouse d’André Breton, le fondateur du surréalisme et elle a peint cette toile quelques années avant de le rencontrer. Elle aussi sourit probablement de la vision onirique et fantasmée que les hommes se font parfois des femmes en se les représentant dans un rayonnant ciel bleu. Cette femme nue est sortie de la mer en Vénus moderne et elle s’avance vers un horizon qui n’existe même pas. On dit que Jacqueline Lamba avait, un temps, participé à un spectacle où jouait le rôle d’une sirène en dansant nue dans un aquarium.

 

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Suzanne Van Damme (1901-1988), Couple d’oiseaux anthropomorphes, 1946

 

Cette femme-oiseau est certainement très belle mais son œil froid et son bec pointu et relevé est menaçant ainsi que les doigts de sa main prêts à saisir ou à griffer. Son ami noir au bec menaçant est un compagnon inquiétant. Les femmes surréalistes ne sont pas forcément des partenaires faciles pour les hommes d’aujourd’hui.


 

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Rachel Baes (1912-1983), La Première leçon, 1951


Les mains enchaînées de cette enfant dans une pièce vide suggèrent que la « leçon » qu’elle reçoit, est sans doute sado-masochiste, en tous cas une maltraitance. Les femmes se rebiffent !

 

 

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Jane Graverol (1905-1984), Les Hautes Herbes, 1946

 

 

 Ici non plus on ne parlerait pas de Vénus moderneD'ailleurs le titre n'attire pas l'attention sur la femme mais sur la nature sauvage. La femme elle-même n'est peinte que de façon rudimentaire, à la manière des expressionnistes et Jane Graverol n'a pas soigné sa beauté ! Mais cette étrange sieste dans la forêt et les hautes herbes lui donne un aspect sauvage bien loin des idéaux féminins de ces messieurs !

 



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