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SpiritualitÉ des images





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Bindu 1984

 


Sayed Haider Raza


1922-2016



Centre Pompidou

jusqu'au 15 mai 2023



 

Gilles Castelnau

              


  

12 mars 2023

 

Sayed Haider Raza était un peintre indien connu dans son pays qui est venu en France à l’âge de 28 ans à la faveur d’une bourse du gouvernement français. Il est resté presque toute sa vie à Paris, y a d’ailleurs épousé une peintre française. Il voyageait fréquemment en Inde et n’y est revenu définitivement qu’à l’âge de 89 ans.

Sa peinture montre son enracinement dans l’héritage culturel de l’Inde en même temps que son admiration pour le style de l’École de Paris.

 

Bindu 1984 (ci-dessus en exergue)


A la fin de sa vie, Raza imagine des ensembles géométriques abstraits, d’une signification symbolique évidente dont le sens échappe à l’esprit non prévenu. Il nous reste ses peintures aux belles couleurs et aux formes étranges sur lesquelles nous pouvons projeter nos fantasmes les plus secrets et les plus profonds. C’est d’ailleurs sans doute là que se trouve la vérité hindouiste.

Le cartel dit :

Dans une conférence donnée à Bombay en 1985, Raza déclare : « Mon travail actuel est le fruit de deux recherches parallèles. Premièrement il vise l’ordre plastique pur, l’ordre formel. Deuxièmement, il concerne le thème de la nature. Les deux ont convergé en un seul point et sont devenus inséparables. Le point, le « bindu », symbolise en quelque sorte la puissance séminale de toute vie. C’est aussi une forme visible qui contient toutes les composantes plastiques essentielles, ligne, tonalité, couleur, geste et espace. »

J’allais le dire !

 

 

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Bombay vue depuis la Colline Malabar, 1948

 

Mais observons plutôt un suivi chronologique.

A 26 ans, en Inde, Raza représente ainsi la ville de Bombay, dont les voyageurs disent qu’elle est animée jour et nuit d‘une tourbillonnante activité colorée et bruyante. Il la voit intérieurement comme un lieu souriant et heureux. Le regard apaisé qu’il jette sur le monde surgit des profondeurs paisibles de son esprit et rejaillit en couleurs apaisantes sur les visiteurs de sa peinture. Heureux homme.


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Sans titre, 1955

 

Raza a 33 ans. Il est à Paris. Les femmes qu’il peint sont-elles françaises ou indoues ? Un musulman (Azar est musulman) pourrait-il peindre en Inde des femmes aux seins nus ?  Qui sont ces deux-là, qu’Azar refuse de désigner en écrivant seulement « sans titre » ? Et l’étrange branche d’arbre bizarrement fleurie serait-elle une plante indienne ?

 

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Village corse, 1957

 

Raza est allé en Corse. Il voyage beaucoup. Il a aimé ce village, qu’il peint avec les mêmes couleurs et le même alignement paisible des maisons que la grande ville de Bombay. Mais il le voit beaucoup plus exubérant que Bombay. Les Corses mettent-ils une atmosphère plus vivante, moins intériorisée que les indiens ?

 

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Crucifixion, 1957


C’est la Bretagne. Reza n’est pas catholique mais ce calvaire de granite et ce beau coucher de soleil dégagent une spiritualité sereine qui ne sont pas pour lui déplaire.

 

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Punjab, 1969


Raza est allé en Inde. Il s’y plait et y va souvent. Il regarde dans les musées les miniatures hindoues et leur esprit anime toujours ses méditations.

 

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Maa, 1981 (Mère)


En commentant, au début de ce texte, le Bindu qui est placé tout en haut en exergue, je disais qu’à la fin de sa vie, Raza imagine des ensembles géométriques abstraits. Nous y voici. Raza en a peint énormément.

Le titre de Maa, qui signifie Mère, est issu d’un poème hindou qui dit : « Mère quand je reviendrai, qu’apporterai-je ? » inscrit au bas de la toile. Il est comme une lettre à la mère patrie.

Le noir, nous dit le cartel est la « couleur mère » dans la pensée indienne, qui exprime profondeur et densité. C’est certainement vrai !

 

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Nagas, 1998


Nagas signifie « Serpents » en sanskrit. Ce sont les esprits des eaux et des forces souterraines. Ce sont surtout les symboles de l’énergie spirituelle (kundalini) qui nous anime et dont on parle beaucoup dans le yoga.

 

 


 

   

 

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