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SpiritualitÉ des images




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Buste n°26, 1937-1938


Germaine Richier

1902-1959



Centre Pompidou

jusqu'au 12 juin 2023

ensuite au musée Fabre de Montpellier

du 1 juillet au 5 novembre 2023


 

Gilles Castelnau

              


  

11 mars 2023

 

Le Centre Pompidou nous présente en 200 sculptures l’œuvre de Germaine Richier dont on répète toujours qu’elle fut « la première artiste femme exposée de son vivant au Musée national d’art moderne ».

 

Elle était surtout une fille du Midi. Elle mène une vie épanouie dans une famille aisée montpelliéraine. Elle se forme à l’École supérieure des Beaux-Arts de la ville. Elle se révèle immédiatement experte dans l’art sculptural le plus académique qui soit où elle est appréciée de tous. Son habileté et sa sensibilité lui font exprimer la profondeur de la personnalité de ses modèles.


 

 

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Buste n°2, Remi Coutin enfant, 1927-1928

 


Elle monte à Paris, fréquente le milieu artistique de Montparnasse et convainc le sculpteur Bourdelle de la prendre pour élève.

Elle s’efforce d’exprimer, avec respect et avec cœur, l’âme de ses modèles. Elle aime son entourage et s’en fait aimer.


 

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 Sava Alexandra, 1944

 


 
Elle se marie avec un sculpteur suisse Otto Bänninger et la guerre approchant part avec lui à Zürich où elle continue à sculpter.

Après la guerre, elle abandonne son mari et rentre seule à Paris où elle retrouve avec plaisir ses amis de Montparnasse.


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La Mante, grande, 1946

 


Sa personnalité s’affermit.
La violence de la guerre l’a bouleversée, ainsi que les mystères parfois effrayants de la vie intérieure de certains de ses contemporains.
Sa grande Mante, insecte des garrigues méridionales dont la femelle est réputée pour dévorer son partenaire après l’accouplement a ici sa dimension agrandie jusqu’à atteindre celle des humains. Représente-t-elle une menace à laquelle chacun risque de se trouver affronté ? Ou au contraire symboliser
l’agressivité sourdement présente en toute femme ?


 

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L’Orage, [1947-1948]

 


Cet homme monstrueux au visage détruit, au ventre crevé, aux doigts écarquillés et à la peau écorchée semble échappé d’un incendie ou d’un tremblement de terre. De la guerre peut-être. En tous cas il symbolise toute l’angoisse qu’à l’époque on venait de traverser.

Germaine Richier écrit : « Saisir l’humain dans sa violence et sa fragilité, sa vie intérieure. »


Le fait qu’après plusieurs décennies de désamour l’œuvre de Germaine Richier retrouve de nos jours un nouvel intérêt peut nous interroger : les Français que les sondages disent tellement déprimés se retrouvent-ils donc dans une telle image ?


 

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 L’Homme de la nuit, grand, 1954


Cette créature étrangement nommée « Homme de la nuit » représenterait-elle vraiment un être humain ? Serait-il maléfique ou seulement amusant ? Quel élan intérieur a pu pousser son auteure à une telle sculpture ? et nous-même, quel sentiment éveille-t-elle en nous ?



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Le Cheval à six têtes, grand, 1954-1956


 

Cette même année, Germaine Richier se remarie à Paris avec un historien et critique d’art, René de Solier.

Elle part exposer à New-York et ailleurs, son succès est international.


 

 

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L’Échiquier, grand, 1959


Germaine Richier va mourir d’un mauvais cancer. Elle a 57 ans.
Ses œuvres ne sont plus inquiétantes. Voici une des dernières : les pièces d’un jeu d’échecs tranformées, agrandies, coloriées, bizarres…

 

Cette grande exposition nous laisse une impression à la fois surprenante, déstabilisante, irritante mais aussi sympathique, amicale, souriante... Le visiteur décidera pour lui-même.

Une inscription au mur dit : « Ma nature ne me permet pas le calme, on est comme on est. Et l’âge ne me rend pas douce et sereine. »


 

   

 

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