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SpiritualitÉ des images




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La Dame dans sa belle maison, 1947


Baya

(1931 - 1998)
icône de la peinture algérienne
femmes en leur jardin



Paris, Institut du monde arabe

jusqu'au 2 juillet 2023

ensuite au Centre de la Vieille Charité de Marseille


 

Gilles Castelnau

              


  

25 février 2023

 

Fatma Haddad, dite Baya, était une enfant d’une famille misérable. Orpheline de bonne heure, à la garde de sa grand-mère, elle fut placée comme servante dans la propriété de colons français.

La chance de sa vie est d’y avoir été remarquée par Marguerite Caminat qui, peintre elle-même, lui mit des pinceaux dans les mains, et s’émerveilla du mouvement et des couleurs que la petite Baya se mit spontanément à créer.

 


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Avec l’accord de sa grand-mère, elle la prit chez elle à Alger comme servante, lui apprit à lire et à écrire et la laissa libre toutes ses après-midis pour s’adonner à la peinture.


Elle montra ses œuvres à Aimé Maeght, de passage à Alger et celui-ci en fut saisi. Il lui organisa une première grande exposition à Paris dès 1947. Elle n’avait encore que 16 ans.
Albert Camus écrivit
 : « Dans un Paris noir et apeuré, c'est une joie des yeux et du cœur. »
Jean Dubuffet, le fondateur de l’« art brut », de passage à Alger la rencontra et décida qu’elle était parfaitement membre de l’art brut.

Malgré son très jeune âge, elle participa dès lors à de nombreuses expositions. La joie émanant de ses compositions, leur dynamisme qui en faisait une sorte de chant de la vie réjouissait tout le monde.


 

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Elle se maria en 1953 à 22 ans à un musicien qui, selon la coutume algérienne, ne concevait pas qu’elle peigne, travaille et même sorte de la maison. Elle fit 6 enfants et arrêta effectivement de peindre, d’autant plus que la guerre d’Algérie sévissait.

 

En 1962, la paix revenue, elle sortit de son immobilité et se remit à peindre. Elle était en bon terme avec son musicien de mari qui approuvait son art.

 



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Le
musée national des Beaux-Arts d’Alger lui organisa une exposition et en 1969 elle obtint le Grand Prix de peinture de la ville d’Alger.

 

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La dame aux roses, 1967

 

Profondément musulmane (elle fera en 1972 le pèlerinage de La Mecque avec son mari), elle résista néanmoins aux diktats islamistes sur l’image pendant la « décennie noire » et ne craignit pas de participer à des expositions en Algérie au début des années 1990.

 


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Femme au jardin, 1968

 

« J’attache beaucoup d’importance à la création spontanée, à la manière des surréalistes. Je peins ce que je sens. Je suis agacée quand on me demande ce que je veux exprimer à travers ma peinture ; Je vous donne le droit d’y trouver ce que vous désirez […] Moi je peins. A vous maintenant de ressentir. »


 

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« Quand on peint et quand on tient ses pinceaux entre les mains, on s’évade de tout, on est dans un monde à part et on crée ce que l’on a envie de créer. C’est un parcours un peu solitaire… Et que j’aime. C’est un besoin. »

 

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Le  rêve de la mère



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